Les
quatre clubs périgordins ont tous l'ambition de monter en R2, mais
l'état d'esprit de chacun reste différent face à la formule
proposée cette saison.
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Malgré quelques départs cet été, Sarlat a continué sa cure de rajeunissement, toujours avec Olivier Liblanc. © Archives FCSM. |
Pour
cette nouvelle saison, tous les clubs périgordins de Régional 3
sont regroupés dans la même poule. Et comme tous les autres ou
presque, ils n'auront qu'une envie, aller chercher l'une des places
disponibles pour le Régional 2. Cependant, dans la façon d'aborder
la formule du championnat, chacun conserve sa vision des choses.
Car
le défi qui se présente est particulier face à la réforme de la
ligue, qui passera l'an prochain à trois niveaux seulement. En R3,
division composée de six poules de douze équipes cette saison, les
six premiers de chaque groupe monteront en R2, accompagnés du
meilleur septième. Seul le dernier de chaque poule descendra,
directement en district...
Prigonrieux
l'ambitieux
Pour
Prigonrieux tout d'abord, les ambitions sont forcément là. Le club,
à la solide expérience en régional, poursuit sa reconstruction
sous la houlette de Cyril Holod. Le PFC était dans une spirale
négative lorsque le coach est arrivé à l'été 2015, avec
plusieurs descentes consécutives et une fin de cycle.
Depuis,
il s'est stabilisé en R3, reconstruisant ses effectifs avec de
nombreux jeunes. Les résultats ont suivi : une cinquième place en
2015-2016, une quatrième l'an dernier. Même si déjà, l'objectif
était d'accéder. « La deuxième année a été plus cohérente,
avec de la qualité et un esprit de fraîcheur. Mais il a manqué un
effectif plus large, et un vrai esprit compétiteur sur certains
détails pour passer un cap », analyse le coach.
Cette
saison, le projet avance encore. Aux côtés de recrues expérimentées
comme Alexandre Gay (Trélissac B) ou Mathieu Bournazel (Bergerac B),
plusieurs jeunes du club sont arrivés en seniors. « On garde le
même système en 3-5-2, les mêmes ambitions offensives sans se
préoccuper de ce que fait l'adversaire. On se dirige de plus en plus
vers des détails tactiques avancés, dans le placement, le jeu... »,
se réjouit Cyril Holod.
De
quoi aborder la saison, dans la continuité de ce qui se faisait l'an
passé, avec beaucoup d'ambitions. L'objectif évident étant de
jouer la montée en R2. « On va faire comme si l'on était dans une
compétition classique. Hors de question de se contenter d'être dans
les six premiers. On vise le podium, c'est le meilleur moyen de ne
pas être déçu », conclut le coach.
Antonne
prudent
Les
prigontins ne sont pas les seuls à voir l'opportunité qui leur est
''offerte'' de monter en R2. Antonne, qui vient juste de terminer sa
première saison en R3 à la septième place, se voit bien grimper
encore d'un échelon cette année. Si cela se fait, ce sera avec un
nouveau coach. Arnaud Dutruch a en effet quitté le club. C'est
l'ex-entraîneur de Boulazac Frédéric Muller qui l'a remplacé.
«
Je connaissais déjà le président Jean-Philippe Mestre avant, et
lorsque mon départ de Boulazac a été annoncé, il a souhaité me
rencontrer. Le projet m'a plu donc j'ai accepté », glisse ce
dernier. Un projet global, partant de l'école de football, et allant
jusqu'aux seniors, avec une meilleure cohésion entre A et B à
retrouver notamment.
«
J'ai trouvé une équipe volontaire et motivée. J'ai eu envie de
garder tous les joueurs. Finalement, il y a eu un seul départ, pour
quelques arrivées, des joueurs de Boulazac ou de Trélissac »,
explique Frédéric Muller. Après l'effectif, le coach a pu se
pencher sur bien d'autres chantiers, liés aux évolutions de sa
nouvelle équipe.
«
On a changé de système de jeu, j'ai aussi changé beaucoup de
joueurs de postes. Donc forcément, il y a quelques doutes, quelques
incertitudes... Mais cela va venir progressivement. De toute façon,
il faut un peu perturber un joueur pour en tirer le meilleur »,
continue Frédéric Muller, autant prudent que confiant sur le
potentiel de son groupe.
«
Forcément on va viser les six premières places pour être en R2.
Mais en préparation, je tire toujours beaucoup physiquement sur mon
groupe, donc les premiers matchs vont être indécis. On verra où
l'on en est en octobre », conclut-il.
La
Catte méfiant
Comme
Antonne, La Catte a rejoint le Régional 3 l'an dernier déjà. Et
comme Antonne, le club de la banlieue bergeracoise a terminé sa
saison à la septième place. Les parcours ont cependant été
différents. Car La Catte a passé toute la première partie de
saison dans les premières places, avant d'avoir plus de mal à
finir.
«
On a fait un bon départ, avec un effectif au complet, mais on a
lâché sur la fin de saison. L'objectif étant le maintien, la
saison reste satisfaisante, mais il y a quelques regrets sur des
rencontres que l'on pouvait mieux négocier », estime Ahmed Nasser,
le coach qui va vivre sa deuxième année sur le banc de touche.
Sous
ses ordres, il aura une équipe bien différente de l'an passé. «
On a perdu cinq cadres, et d'autres joueurs du groupe de la A sont
partis aussi. Dans l'autre sens, on a une dizaine de recrues. Trouver
les automatismes va être long », glisse-t-il. Surtout à ce niveau,
et dans le football qu'il cherche à installer.
«
Il faut d'abord bien défendre avant d'attaquer, car quand tu es
mené, tu es plus sous pression et tu es obligé de te découvrir.
Donc il faut un bloc cohérent, que les déplacements se fassent
bien, que chacun comprenne le système », détaille Ahmed Nasser.
Dans ce climat de relative incertitude, il faut aussi s'adapter au
programme proposé cette saison.
Le
coach était venu pour deux ans, avec l'objectif de se maintenir la
première saison et de monter la deuxième. Reste la deuxième moitié
de son objectif à accomplir. « Tous les matchs seront importants,
car avec ce système, toutes les équipes vont viser la première
moitié de tableau », juge-t-il.
Sarlat
dans l'inconnu
Quatrième
et dernier club périgordin de R3, le FC Sarlat-Marcillac, descendu
l'an passé de R2, un an seulement après sa relégation de R1... Le
coach et ancien joueur Olivier Liblanc, qui a pris ses fonctions à
l'été 2016, reste à la tête d'une équipe en pleine
reconstruction. Au-delà des résultats, sa mission est en effet de
retrouver un effectif cohérent.
L'an
passé, de nombreux jeunes des clubs de district alentours ont
rejoint le FCSM. Cette saison, le recrutement s'est poursuivi dans
cette idée de rajeunissement, cette fois avec la montée en senior
des U18. « On a perdu un joueur par ligne. Mais à côté, le
travail de l'an dernier était que les jeunes acquièrent de
l'expérience. Et cette année, six U18, champions de
l'inter-district 24/47, ont été intégrés », détaille Olivier
Liblanc.
Il
faut donc peaufiner cet effectif, où les cadres ne sont pas
nombreux. Les jeunes arrivés l'an passé ont commencé à accumuler
du temps de jeu et doivent confirmer, quand ceux de cette saison vont
devoir encore s'adapter à ce monde senior. En complément des trois
séances hebdomadaires cet été, les matchs amicaux ont été
encourageants.
Avec
trois courtes défaites d'un but contre des R2, et une victoire
contre une R4, le coach a des bases sur lesquelles s'appuyer. Son
objectif lui a été fixé par les nouveaux présidents : stopper
l'hémorragie. « L'objectif donné est de jouer les trouble-fête,
en visant le milieu de tableau, voire entre la 4e et la 7e place »,
explique Olivier Liblanc. Etant donné le règlement, Sarlat pourrait
donc être aussi dans la course pour la montée...
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