Ce
weekend, le championnat de R1 reprend ses droits, avec de belles
ambitions pour les trois clubs périgordins de la poule B
(ex-Aquitaine).
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Cette saison, Boulazac rejoint les réserves de Bergerac et Trélissac au plus haut niveau régional. © Hervé Blanc. |
Les
réformes se suivent au niveau de la fédération. Après la
suppression en ligue d'Aquitaine de la DSR, après le changement des
appellations des divisions (R1, R2, R3, R4), cet été a pris effet
la fusion des différentes ligues, pour coller au nouveau découpage
territorial. Place donc à la ligue de Nouvelle-Aquitaine. Comme les
autres, celle-ci a le droit a sa propre poule au niveau National 3
(ex-CFA2).
Juste
en-dessous, en R1 donc, deux poules de quatorze équipes ont été
créées. Pour cette première année, elles correspondent aux
découpages des anciennes ligues, avec d'un côté le
Poitou-Charentes Limousin, et de l'autre l'Aquitaine. Les réserves
de Bergerac et Trélissac, présentes déjà l'an dernier, ont vu
arriver un troisième club dordognot, Boulazac. Les ambitions sont
là, en sachant qu'il n'y aura qu'une descente à la fin de la
saison.
Bergerac
B veut confirmer
Promu
au plus haut niveau régional l'an passé, la réserve bergeracoise a
eu de grandes difficultés. Notamment à cause d'un début de saison
manqué, entre mauvais résultats et match perdu sur tapis vert en
ouverture du championnat. Début novembre, après six journées,
Richard Maquin est remplacé par Karl Ateba.
Celui-ci
se lance dans une course folle. « On est parti de loin avec deux
points en janvier. Puis, la deuxième partie de la saison est bonne,
on prend des points qui nous permettent de recoller au bas de
tableau. En mars et avril, c'est plus compliqué avec trois défaites
de rang. Mais on a eu un groupe de grande qualité mentale qui a tout
donné jusqu'au bout pour se sauver », résume le coach.
Toujours
en réaction l'an passé, Karl Ateba aura cette saison un peu plus de
confort de travail, et de temps pour installer ses méthodes. « On
travaille sur du moyen terme, on réfléchit sur deux ans, notamment
avec les jeunes. On est l'antichambre de la N2, il faut préparer les
jeunes pour qu'ils puissent aller plus loin », détaille-t-il.
Trois
d'entre-eux sont en post-formation, et ont effectué toute la
première partie de la préparation avec la N2 justement (Sekou
Fofana, Dembo Gassama, Florian Pourtuguez). Mais au total, le coach
aura dans son groupe également cinq U18/U19 qu'il observera de près.
« On va voir qui peut être régulièrement en R1 l'an prochain, et
qui peut avec un ou deux ans de plus prétendre à la N2 », avance
Karl Ateba.
Quant
aux résultats, il faudra qu'ils suivent, pour se donner une marge de
sécurité, sortir de la pression du résultat immédiat, et donc,
comme souhaité, travailler dans le sens de la formation, en donnant
du temps de jeu aux plus jeunes. « Ils ont des choses à acquérir,
une formation à compléter, et le R1 est intéressant pour cela »,
explique un technicien serein, qui garde beaucoup de recul sur le
plan comptable.
«
Il ne faudra ni dramatiser en cas de mauvais résultat, ni
s'enflammer si cela sourit. Il y aura forcément des moments plus
difficiles avec ce jeune groupe, mais on a un vrai potentiel pour
exister dans cette poule », conclut Karl Ateba.
Trélissac
B continue avec ses jeunes
Avec
Bergerac B, la réserve de Trélissac sera aussi de la partie, elle
qui a plus de vécu à cet échelon régional. Là-aussi, le travail
se fait dans la continuité, avec à la tête de l'équipe Frédéric
Venou, assisté de Mourad Bennis. Malgré quelques difficultés au
cœur de la saison, le TFC n'avait pas de raison de changer un duo
ayant rempli l'objectif fixé, la septième place.
«
Même si cela a été difficile, l'objectif de résultat a été
atteint, celui de formation aussi », note Frédéric Venou. Cette
politique tournée vers les jeunes, elle se renforce même encore
pour la saison 2017-2018. Mécaniquement tout d'abord, puisque, après
les U19 en national depuis l'an passé, ce sont maintenant les U17
qui évolueront au plus haut niveau.
De
quoi renforcer l'attractivité du TFC pour les meilleurs jeunes du
territoire périgourdin. De nombreux U19 ont cette saison été
intégrés à l'effectif R1, voire à la N2. « La volonté du
président et du club est de continuer à marquer le coup, la preuve
avec un mercato très jeune dans son ensemble », explique le coach.
Comme
les U17, les U19, et la N2, son équipe va elle-aussi désormais s'entraîner quatre fois par semaine. Cela pour améliorer les
relations entre les différentes équipes et donner une grille de lecture plus
claire en terme d 'évolution au sein du club. « On est dans la
post-formation. Il faut préparer les jeunes au plus haut niveau,
qu'ils passent ce pallier en senior », continue-t-il.
Au-delà
même de ces objectifs de formation, et d'acquisition par les jeunes
des habitudes et des exigences du jeu en senior, les ambitions sont
bien présentes pour Frédéric Venou en terme de résultat : « On
est avec des jeunes joueurs qui sont déjà dans cette dynamique de
travail et de compétition. Cela permet de gagner du temps, ils
connaissent le club et le projet en place. On se doit même d'être
plus ambitieux que la septième place ».
Un
discours qui ne se fait pas sans oublier la complexité du R1,
division toujours dense : « On voit des équipes qui se renforcent
toutes avec des joueurs venant de plus haut. C'est un championnat
compliqué, il faut jouer mais pas toujours non plus... C'est un bon
niveau formateur », conclut le coach trélissacois.
Boulazac,
la découverte
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Le coach a eu cinq matchs amicaux pour observer son effectif (ici Julien Raynaud et la recrue Aurélien Choury). © Hervé Blanc. |
Sept
ans. C'est ce qu'il a fallu au Boulazac du président Franck Autière
pour monter à six reprises et atteindre le plus haut niveau
régional. Après Pascal Gomes, après Frédéric Muller, l'aventure
va se poursuivre cette saison avec un troisième coach : Dragan
Keserovic, qui sort de trois belles saisons avec Thiviers en R4.
Celui-ci
a suivi de loin ce beau parcours : « Je suivais les résultats du
club par la presse. Je connais quelques joueurs ici que j'ai entraîné
par le passé, et je connais très bien le président qui était
co-président de Trélissac quand j'en étais l'entraîneur. Ce
qu'ils ont fait est exceptionnel, je ne me rappelle pas l'avoir déjà
vu », lance le coach.
Sa
mission sera de continuer à faire avancer le projet. En commençant
par le maintien. « L'objectif principal est de se stabiliser avec
cette équipe fanion en R1. On veut aussi faire monter la B,
actuellement en D1, car l'écart entre les deux équipes est trop
important », explique Dragan Keserovic.
Pour
remplir ces objectifs, le coach va pouvoir s'appuyer sur un groupe
solide, en pleine confiance et encore renforcé cet été. « Le
président a monté ce groupe avec des anciens, des jeunes
talentueux, un groupe avec un très bon état d'esprit et des joueurs
concernés et travailleurs », estime le coach, qui sait cependant
que digérer la montée n'est jamais chose facile.
Cela
l'est encore moins de R2 en R1. « C'est un pallier très important,
je m'en suis rendu compte avec Libourne déjà. Un peu comme le
passage de N3 à N2, il y a une vraie marche à franchir en terme
physique, tactique, technique... On le voit chaque année, beaucoup
de ceux qui montent en R1 redescendent », prévient-il.
Méfiant,
il sait que le début de saison sera important, pour se donner de la
confiance, pouvoir légitimer son discours et ses méthodes, et
ensuite progresser avec plus de sérénité. « On a un vrai
potentiel. Maintenant, cela peut paraître classique comme discours,
mais on va voir match après match ce que cela donne, on ne peut pas
voir plus loin pour l'instant », conclut Dragan Keserovic.
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