Après
deux semaines de préparation, les bergeracois disputent ce samedi
leur premier match amical face à l'équipe de Nationale 1 de Rodez.
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Fabien Pujo et son staff vont pouvoir réaliser leurs premières observations grandeur nature. © Laurent Guine. |
Ils
sont déjà de retour sur les terrains, après une saison 2016-2017
éreintante. Quarante-et-un matchs officiels disputés. Une longue
présence sur les trois tableaux, entre le huitième de finale de
coupe de France, la demi-finale de coupe d'Aquitaine, et une
troisième place de CFA. Une mobilisation du 11 juillet 2016, date de
reprise, au 20 mai 2017, dernière journée de championnat.
Mais
très peu de repos finalement, puisque c'est le mardi 11 juillet que
le BPFC a repris l'entraînement, avec un premier stage à Talence de
trois jours. Un stage aux objectifs multiples évidemment. « Il y a
un objectif physique, d'aérobie, pour retrouver du volume et des
capacités. Il y a un objectif de cohésion et d'intégration des
nouveaux joueurs. Et il y a un objectif tactique, de compréhension
du projet de jeu et des grandes idées directrices », liste
Christophe Hugot, entraîneur adjoint.
Individualiser
Le
tout autour d'un choix fort, celui justement de retrouver très vite
les terrains. Habituellement, c'est dans les Pyrénées que le BPFC
part en stage en début de préparation, si l'on excepte l'an dernier
avec le stage à Chelsea. Mais cette fois, dès l'après-midi suivant
la réunion de reprise à Campréal, les périgordins étaient sur
les terrains.
«
L'idée est d'être de suite dans le vif du sujet, donc on a plus
orienté le stage sur le ballon par rapport à d'habitude. Le tout
pour mettre en place de bonnes bases tactiques, tout en l'intégrant
au travail physique dirigé par Alexandre Gasparotto », précise
encore Christophe Hugot. Cet esprit, il se sera prolongé sur la
deuxième semaine de préparation, de retour sur Bergerac.
Le
concept clé est celui de l'individualisation, grâce à l'évolution
des moyens de contrôle à disposition du staff et d'Alexandre
Gasparotto, le préparateur physique. Avec dix gilets GPS, ou encore
l'application My Coach, le staff peut quantifier les charges de
travail, individualiser les performances et le suivi des joueurs, et
leurs réactions à la préparation. Le tout pour s'adapter du mieux
possible.
«
Dans la préparation comme dans le jeu, on a deux mots-clés :
adaptation et réflexion », lance le préparateur physique. Tous les
exercices sont donc mis en place afin de trouver à la fois des
objectifs d'aérobie et de puissance, recherchés sur ces deux
premières semaines, tout en mettant le joueur dans des situations où
il va avoir à réfléchir sur les choix à faire.
Un
programme
«
On met des contraintes pour que chaque joueur ait à réfléchir et
sache où aller », continue Alexandre Gasparotto. « Il faut que
chacun connaisse bien sa mission, son rôle dans les schémas
préférentiels du coach, ce que l'on veut faire avec le ballon, à
la récupération, dans les déplacements », précise Christophe
Hugot.
Les
matchs amicaux sont en ce sens l'occasion de voir d'un œil encore
différent, et « grandeur nature », l'évolution du groupe. Comme
chaque saison, le programme se fera avec cinq rencontres. Paul Maso,
directeur sportif chargé de l'organisation du calendrier des matchs
amicaux, explique sa façon de fonctionner.
Les
impératifs avec lesquels jongler sont nombreux. « Les premiers
contacts sont pris sans fixer de date car on attend les dates de
reprise du championnat. Le nombre de matchs et leur espacement dans
le temps dépend aussi du nombre de semaines de préparation, ce qui
est décidé par le coach », commence Paul Maso.
Avec
Fabien Pujo, c'est sur cinq semaines de préparation qu'il faut
travailler. Les deux premières étant consacrées essentiellement à
du travail physique. Le premier match amical intervient donc à la
fin de la deuxième semaine, puis suivent quatre autres rencontres,
chaque mercredi et samedi des semaines 3 et 4. Le championnat reprend
à la fin de la cinquième semaine.
«
Le troisième point est de choisir le niveau des équipes. On a fait
le choix d'y aller decrescendo, de Rodez en N1 à Angoulême en N3.
Interviennent aussi les paramètres du club et du président, comme
c'est le cas avec le match de Chelsea à insérer. Enfin, on cherche
à jouer sur le territoire pour entretenir de bonnes relations avec
les clubs autour », complète le directeur sportif.
Avec
autant de facteurs à prendre en compte, c'est dès le mois de
janvier que le club doit se mettre en action, afin de déterminer
autour du mois d'avril quel sera le programme à suivre. Pour cette
saison, et comme l'an dernier, c'est face à Rodez, et à Carennac,
que le BPFC jouera son premier match.
Rodez
pour commencer
Un
choix qui ne doit rien au hasard, les deux clubs étant en contact
avec le village du Lot pour ce match de bienfaisance en mémoire d'un
jeune joueur du club. C'est donc contre un promu en Nationale 1 que
Bergerac va commencer. « Ces matchs sont des séances de travail. Ce
qui prime n'est pas le résultat mais le contenu. En championnat, il
faut être dans le coup tout de suite et ensuite, c'est la régularité
qui compte. Le contenu doit permettre cette régularité », explique
Christophe Hugot.
Chacun
avec un rôle bien particulier, les membres du staff vont donc être
très observateurs de l'évolution des joueurs autour du plan de jeu
travaillé depuis deux semaines. « Il faut optimiser la possession,
aller vite de l'avant ensemble, tenir le ballon haut chez
l'adversaire, travailler efficacement sur les déplacements à la
perte du ballon », liste le coach adjoint.
Des
grands principes qui ne seront pas évidents à tenir face à un
adversaire logiquement supérieur. Rodez a terminé premier de CFA
l'an passé. Le championnat de N1 reprenant dès le 05 août, soit
une semaine plus tôt que le N2, les aveyronnais ont repris les
entraînements depuis le 28 juin déjà, et joueront face à Bergerac
leur cinquième amical. Il faut s'attendre à un adversaire très
solide athlétiquement, surtout pour le niveau N1 exigeant sur ce
plan, et dont l'équipe va commencer à se dessiner plus précisément.
L'inverse
de Bergerac, comme le rappelle Alexandre Gasparotto : « Les matchs
permettent déjà d'affiner la préparation, car on y retrouve tous
les fondamentaux physique, aérobie, puissance, dualité, vitesse. On
observe aussi toutes les lignes, les connexions les plus efficaces,
et on va faire tourner ». L'objectif étant de trouver les
associations permettant de tirer le meilleur de chaque joueur pris
individuellement.
Mais
jouer face à Rodez n'est pas anodin non plus. « On va pouvoir
échanger avec le coach rodézien Laurent Peyrelade sur cette poule
Sud qu'il connaît bien », glisse Christophe Hugot. C'est en effet
de cette poule sud de N2, celle qu'intègre Bergerac cette année
après deux années dans la poule Ouest, que Rodez s'est extirpé
l'an passé pour accéder au N1.
Si
Bergerac n'en est encore qu'au début de sa préparation, ce match
peut donc permettre de tirer bien des enseignements pour la suite...
Bergerac
– Rodez
Stade
de Carennac (46), coup d’envoi à 18h00.
Première
mi-temps : Loustallot – Gérard, Gnaleko, Diarra, Ducros –
Belbachir, Jamaï, Badin – Mayenga, Dia, Pinto.
Deuxième
mi-temps : Dolivet – Zidane, Gérard (puis Mitamona), Gassama,
Bertho – Fuchs, Bangré, Badin (puis Pourtuguez) – Belbachir
(puis Fofana), Bouscarrat, Chehata.
Repos
: Chevalier, Laplace Palette
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