Battues
lors du match aller chez elles, les bergeracoises n'auront pas cru
longtemps à l'exploit du côté de Mérignac-Arlac.
Les bergeracoises, en bleu, ont été dépassées par la vitesse et la technique des arlacaises. © Sylvain Desgroppes. |
Stop
ou encore ? La donne était simple pour les deux équipes lors de ce
match retour de barrages. A Arlac, les féminines du BPFC savaient
que leur mission serait compliquée, contre une équipe jusqu'alors
invaincue. Avec une chose en tête : une qualification pour
participer à un deuxième tour de barrage et éventuellement accéder
à la D2. Ou une défaite, synonyme de la fin de la saison.
Battues
2-1 chez elles une semaine plus tôt, les bergeracoises n'avaient
plus le choix. Tout est tenté pour essayer de renverser la
rencontre, jusqu'à un coup tactique, Bergerac passant de son
habituel 4-3-3 à un 4-4-2, avec la seule Carrié en soutien du duo
Bodain/Leveque. Et dans les cinq premières minutes, ce sont les
périgordines qui attaquent fort et se créent deux situations
intéressantes sur les ailes.Les bergeracoises auront connu un long passage à vide au coeur de la première mi-temps... © Sylvain Desgroppes. |
Mais
cette embellie est de courte durée. Mérignac-Arlac trouve vite des
solutions, remet le pied sur le ballon, notamment en passant par les
couloirs. Sur une série de duels gagnés, Ducasse ressort ballon au
pied, percute depuis la ligne médiane et lance Pescina dans la
profondeur. La meilleure buteuse du championnat de DH cette saison
(22 buts inscrits), muette sur le barrage aller, gagne son
face-à-face (11e).
Ce
but libère complètement ses coéquipières, en même temps qu'il
assomme un peu plus les bergeracoises. Un doublé de Pescina, opportuniste
suite à un ballon ayant d'abord rebondit sur la barre (15e), puis un
coup-franc lointain d'Arnault (19e), et dans les arrêts de jeu un
but d'Oner parfaitement servie par Pescina permettent de plier le
match.
Déception
Bergerac
est méconnaissable. Le bloc est trop bas, mais pour autant, les
espaces sont trop nombreux pour des arlacaises appliquées
techniquement. Manque de présence dans les duels, manque surtout de
solidarité pour tenter d'inverser le cours du match, l'écart entre
les deux équipes est bien plus important sur cette mi-temps que lors
du match aller.
A
4-0, les bergeracoises sont éliminées. Que dire à la pause.
Comment remobiliser une équipe qui vient de manquer son match... La
deuxième mi-temps s'annonce même comme un long calvaire...
Difficile de repartir au combat. Même si le groupe tente de réagir.
Un réajustement, risqué avec l'entrée d'une
attaquante supplémentaire à la place d'une milieu défensive permet
tout de même de retrouver paradoxalement de la solidité.
Mickaël Andeol peut être satisfait de son groupe, qui a bien géré la deuxième période. © Sylvain Desgroppes. |
Surtout,
en mettant plus d'agressivité dans les duels, enfin les
bergeracoises peuvent rivaliser. Les mérignacaises, bien que déjà
en mode gestion, sont gênées sur chaque ballon, et il devient plus
difficile de maîtriser techniquement. Juste après l'heure de jeu,
sur un une-deux avec sa capitaine Carrié, Leveque part seul au but
mais ne cadre pas sa tentative face à une Souletis bien plus
tranquille au match retour qu'à l'aller.
Les
visiteuses tenteront jusqu'au bout de sauver l'honneur, en vain. La
saison se termine ainsi sur un score sévère mais logique de 4-0. Ce
qui n'enlève pas un bon bilan général pour le BPFC, avec la deuxième place du
championnat, la finale de coupe d'Aquitaine, et donc le barrage. Pour
les arlacaises, il reste encore deux matchs pour tenter d'accrocher
la D2, et ce sera contre Nancy, tombeur de Saint Vit 6-3 (victoires 4-2 à domicile, et 2-1 à l'extérieur au retour).
Serge Pialat : « Il y a beaucoup de déception. L'entame est bonne, on a deux situations, et derrière c'est le trou noir. On a reculé, on n'a plus rien proposé, on a été pris par leur vitesse. Elles ont en plus été plus tueuses que nous et à la mi-temps c'était plié, on a trop subi pour exister. On a des regrets, ou en tous cas une vraie déception de ne pas aller au second tour, quand on est des compétiteurs, on veut toujours faire plus. Mais on va maintenant se reposer, et retravailler pour la saison prochaine ».
Mickael Andéol : « Le travail a été bien fait. On a été en difficulté sur les dix premières minutes, peut-être avec un peu de peur, de stress chez nous. Mais dès que l'on a mis ce premier but, on a pris confiance et on a su faire une grosse demi-heure derrière, ça pouvait même être un score plus sévère. On s'est mis à jouer au ballon, à jouer au sol et à faire tourner comme on sait le faire. Mais il ne fallait pas qu'elles espèrent, et le discours à la pause a été de ne penser à rien, de juste faire attention sur le premier quart d'heure à la reprise pour ne pas douter. On va récupérer au mieux, on a encore deux finales à jouer. Il faut faire quelque chose là-bas pour avoir nos chances au retour, chez nous, de jouer une vraie finale pour tenter de monter en D2 ».
Mérignac-Arlac
– Bergerac
Mi-temps : 4-0
Score final : 4-0
Buteurs : Pescina (11e,
15e), Arnault (19e), Oner (45e+4) pour Mérignac-Arlac.
Avertissement :
0
Expulsion : 0
Mérignac-Arlac
: Souletis – Guillem, Arnault, Sejallon (Martins, 70e), Ducasse –
Oner (Arche, 78e), Boukeloua, Laban (cap.) – Ossul, Pescina,
Bernard (Mahrez, 62e). Entraîneur : Mickaël Andéol. Remplaçante :
Labadie.
Bergerac
: Claret – Martin, Demarconnay, Cerdan, Nierichlo – Chaboisseau
(Sardella, 46e), Busillet, Camus (Goubie, 27e) – Carrié (cap.)
(Chouet, 83e) – Bodain, Leveque. Entraîneur : Serge Pialat.
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