Des choses à prouver

En déplacement chez l'avant-dernier, Bergerac a des choses à prouver après sa défaite contre Trélissac, notamment dans le secteur offensif.

Fabien Pujo attend une réponse de ses joueurs offensifs ce soir.
Bergerac n'a plus marqué dans le jeu depuis deux mois en CFA.
© Laurent Guine.

A cinq journées de la fin du championnat, Bergerac possède cinq points de retard sur Cholet, désormais solide leader et grand favori pour l'accession au National. Bien au-delà du discours de montée, le BPFC doit donc d'abord se concentrer sur ses propres performances, ne serait-ce que pour conserver une bonne place en haut de tableau, une juste récompense pour la saison effectuée.

Avec un point seulement de pris sur les deux derniers matchs, ce challenge est déjà important. Certes, le bilan n'est pas mieux chez les principaux rivaux à la montée jusqu'au début du mois. Fontenay a pris un point aussi, tout comme Granville, quand Cholet en a pris deux. « Personne ne gagne, cela ne fait que confirmer que l'on est dans une poule homogène, avec peu d'écart entre les collectifs », glisse Fabien Pujo.

Le coach bergeracois ne peut qu'admettre que son équipe n'a pas pu, ou su, saisir sa chance pour recoller au très haut dans cette période. Un retour, certes toujours possible, paraît illusoire. Le manque le plus important se trouve dans le secteur offensif. « Il est difficile de dire qu'un collectif dépend autant d'une individualité, mais avec Terence Pinto, on marquait un but toutes les soixante-dix minutes, sans lui c'est un but toutes les deux cents minutes », note le coach.

Surtout, au-delà des chiffres, qui font de Bergerac la treizième attaque de la poule seulement, c'est la difficulté à se créer des occasions et à peser dans le jeu qui est à pointer du doigt ces dernières semaines. « On attend la réaction du groupe à Châteaubriant. S'il n'y a pas de réaction, cela veut dire que l'on ne connaît pas de progression mais au contraire une régression », avoue Fabien Pujo.

Une attaque en panne

Toujours au rayon des statistiques, le BPFC possède par contre la meilleure défense de la poule. Tout un paradoxe, au regard de la physionomie de l'équipe et de la philosophie défendue par Fabien Pujo. Les raisons se trouvent dans la construction de la saison, issue des observations du dernier exercice. « On a insisté sur l'organisation collective sur la première partie de saison, pour bien commencer le championnat », explique en premier lieu le technicien bergeracois.

Le staff a ensuite souhaité faire évoluer l'équipe, estimant que ce système, certes très solide, n'était pas viable sur la durée d'un championnat. Problème, le déclic offensif n'est jamais venu. « Début 2017, on a eu de nombreux matchs avec beaucoup d'occasions, mais le réalisme n'était pas au rendez-vous. Il y avait une confiance dans un système, les joueurs sont restés dessus », continue-t-il.

Ce sont les résultats qui en pâtissent. Leader avec trois points d'avance à la fin des matchs aller en décembre, Bergerac a gagné trois matchs seulement depuis, pour deux nuls et cinq défaites. Soit le douzième bilan de la phase retour. « Au-delà de gagner ou perdre, ce que j'attends à Châteaubriant, c'est au moins de revoir un contenu satisfaisant », juge Fabien Pujo.

Il faudra pour cela faire face à une équipe en danger. Car Châteaubriant, promu en même temps que Bergerac en CFA, connaît un exercice 2016-2017 très difficile. Septième l'an passé, les hommes de Stéphane Mottin se sont compliqués la tâche avec un mauvais départ. La phase retour n'est pas mieux, avec le pire bilan des seize équipes.

Avec la quinzième attaque de la poule, la plus mauvaise défense, une seule victoire sur les huit derniers matchs à domicile, les castelbriantais sont dans le doute. Mais vont jouer crânement leurs chances, eux qui ne possèdent que deux points de retard sur le premier non-relégable. « Ils sont peut-être dans une année noire, mais c'est une équipe qui joue bien au ballon quel que soit son classement. Ils prennent des risques et ont des occasions », tient à mettre en avant Fabien Pujo.

Méfiance donc à Bergerac, qui, pour se rassurer peut-être, pour répondre surtout à sa problématique offensive, va revenir à son 4-3-3 souvent utilisé lors de la phase aller. « Si la montée ne doit pas se passer pour nous, je veux au moins que l'on soit capable de proposer un jeu collectif. Ce match est un vrai test pour nos top player, nos attaquants, qui doivent répondre présents et être décisifs », conclut le coach.

Châteaubriant (15^e, 22 pts) – Bergerac (4^e, 40 pts)

Stade de la ville en bois, coup d’envoi ce samedi à 18h00.

Arbitres : Nicolas Rodrigues, assisté de Carlos Da Silva et Maxence Nouchet

Match aller : victoire 2-0

Le groupe : Loustallot – Gérard, Kamissoko (cap.), Lacrampe, Bertho – Fuchs, Jamaï, Bangré – Delclos, Bouscarrat, Chevalier. Remplaçants : Dia, Dolivet, Ducros, Dufeal (ou Fofana), Mayenga.

Blessés : Jamin, Mohamed

Suspendus : Pinto, Zidane

Réserve : Choury, Didion, El Kihel, Gaillard

Repos : Covin

Le classement avant la vingt-sixième journée

		Equipes	Pts	Joués	V	N	P	BP	BC	Diff
	1	Cholet	45	25	13	7	5	42	27	15
	2	Rennes B	45	25	13	6	6	33	28	5
	3	Granville	40	25	11	7	7	29	27	2
	4	Bergerac	40	25	12	5	8	26	25	1
	5	Fontenay	39	25	11	6	8	39	32	7
	6	PSG B	39	25	11	6	8	40	26	14
	7	Romorantin	38	25	11	5	9	30	25	5
	8	Vitré	37	25	10	7	8	26	26	0
	9	Saint Malo	34	25	9	7	9	27	27	0
	10	Trélissac	33	25	9	6	10	34	29	5
	11	Lorient B	32	25	8	8	9	29	28	1
	12	Chartres	30	25	7	9	9	27	33	-6
	13	Mantes	24	25	6	6	13	19	36	-17
	14	Nantes B	24	25	4	12	9	31	33	-2
	15	Châteaubriant	22	25	5	7	13	20	40	-20
	16	Plabennec	20	25	4	8	13	23	33	-10