En
début de semaine dernière, une partie du staff bergeracois a passé
une journée en compagnie de Jean-Marc Furlan, coach du Stade
Brestois (L2).
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La semaine dernière, Fabien Pujo est allé chercher l'inspiration auprès du coach de Brest Jean-Marc Furlan. © Laurent Guine. |
Le
match de championnat à Fontenay était la dernière étape du BPFC
avant une longue préparation jusqu'à ce 31 janvier et la
confrontation face au RC Lens en 16e de finale de la coupe de France.
Malgré la défaite 3-0 (le 21 janvier), et un retour probablement
pénible en Périgord dans la nuit du samedi au dimanche, Fabien Pujo
est vite passé à autre chose.
Un
coach expérimenté
Le
tout aux côtés de Jean-Marc Furlan, coach du SB29 depuis cet été.
« Cette rencontre a été organisée à l'initiative de Paul Maso,
dans la volonté de gagner en informations, avec un coach de L2 qui a
joué contre Lens, qui a vécu une aventure dans la peau du petit
avec Libourne, mais a aussi connu l'inverse en étant éliminé par
Fleury cette saison », précise Fabien Pujo.
Né
à Sainte Foy La Grande, Jean-Marc Furlan, 59 ans, est bien connu du
monde du football aquitain, en particulier en Gironde et en Dordogne.
Joueur professionnel, il compte plus de 400 matchs en Ligue 1 et en
Ligue 2, et est passé notamment par Bordeaux... et Lens (saison
1988-1989).
Finissant
sa carrière à Saint Seurin puis à Libourne, c'est dans ce club
qu'il commence à entraîner. La fusion des deux entités donne
naissance au FC Libourne Saint Seurin, qu'il entraîne de 1998 à
2004, passant de CFA2 à National. Il connaît alors de nombreux
longs parcours en coupe de France avec le club, avec une forte
résonnance médiatique pour lui comme quelques uns de ses joueurs,
qui partent en professionnel (Valbuena, Chalmé, Kaboré...).
Parmi
ces principaux faits d'armes, un 32e de finale en 2000-2001, un quart
de finale en 2001-2002 (en battant Lille, Metz, Châteauroux), un 8e
de finale en 2002-2003 (en battant Lyon, Le Mans), et encore un 32e
de finale en 2003-2004.
Parti
dès 2004 dans le monde professionnel à Troyes, il monte en Ligue 1
dès la première année et est élu meilleur entraîneur de Ligue 2
aux trophées UNFP. Il passe ensuite par Strasbourg, Nantes, et
encore Troyes, club avec lequel il remonte à deux reprises en Ligue
1, glanant un autre trophée de meilleur entraîneur de L2 en 2015.
Depuis l'été dernier, il est coach de Brest, leader de Ligue 2
devant... Lens. Au match aller, le Stade Brestois s'est incliné à
domicile 2-1 contre les Sang et Or.
Pour
le BPFC, cette journée a été l'occasion d'échanger autour de tout
ce qui pouvait concerner de près ou de loin la rencontre contre
Lens. Les trois bergeracois ont pris leur repas avec le staff
brestois le midi, échangé avec Jean-Marc Furlan dans l'après-midi,
observé sa discussion d'avant-match, regardé le match au stade
Francis-Le Blé (Brest a perdu contre le Red Star pour cette 21e
journée de L2), puis eu un débrief avec le coach.
Le
tout avant de prendre la route pour être de retour mardi matin à
07h00. Un court séjour épuisant mais enrichissant. « On a
rencontré un staff très ouvert, qui n'a pas peur de transmettre ses
informations, de dévoiler son travail, son savoir. On est allé plus
loin qu'un simple échange », se réjouit Fabien Pujo.
De
riches échanges
Un
discours et une journée qui s'inscrivent pleinement dans la façon
de voir le football pour le technicien bergeracois. Coach huit ans à
Lormont jusqu'en CFA2, il vit sa quatrième saison sur le banc du
BPFC, d'abord en CFA2 puis en CFA. Avec toujours cette même envie de
s'enrichir sans cesse de nouveaux outils de compréhension et de
nouvelles rencontres.
«
Il y a toujours quelque chose que l'on peut prendre chez les gens,
plein d'idées passent à travers l'échange, que cela soit avec un
coach de L2, de Régional 4, ou de district. Il faut se nourrir de
ces discussions, on ne peut pas toujours faire la même chose, il
faut évoluer », confie encore avec beaucoup d'humilité Fabien
Pujo.
Avec
Jean-Marc Furlan, il aura été gâté. Le BPFC a pu bénéficier
toute une journée du ressenti de ce staff professionnel, de sa façon
d'aborder une rencontre de haut niveau. « On a pu avoir beaucoup
d'informations qui nous seront utiles par rapport à Lens, et surtout
par rapport à l'approche d'un grand événement. C'est une première
pour nous de vivre ce cumul des compétitions », glisse Fabien Pujo.
Une première qui a coûté cher à Fontenay, avec un revers 3-0 la
semaine dernière, revers qui avec le recul pourrait trouver quelques
explications dans le match à venir face aux lensois.
«
Pour lui (Jean-Marc Furlan, NDLR), voir que l'on en a pris trois à
Fontenay n'est pas une surprise. Il est aussi dans cette observation
où une équipe dîte plus petite a une vraie carte à jouer
lorsqu'elle reçoit un adversaire qui se prépare à un grand
événement », continue-t-il. Comme lorsqu'un club de la deuxième
partie du tableau en Ligue 1 reçoit le PSG ou Monaco juste avant une
semaine de Ligue des Champions...
A
quelques jours de Lens, et donc de ce fameux grand événement, le
coach doit avec son staff accompagner le groupe jusqu'au jour du
match. « Notre rencontre m'a conforté dans l'approche que j'avais.
Il faut dire que l'on va faire l'exploit, dire pourquoi on va le
faire, mais il n'y a pas besoin d'agir plus sur le motivationnel.
Comme il nous l'a expliqué, il faut rester soi-même, pas besoin de
modifier les choses », retient Fabien Pujo.
Qui
a pu gérer sa semaine comme entendu après cette journée passée
aux côtés de l'ancien entraîneur libournais, à la riche
expérience personnelle. « J'ai déjà réutilisé une de ces
phrases : ''être prêt à batailler jusqu'au bout de la nuit''. Il
faut rassurer les joueurs, les mettre en confiance, vivre l'événement
pleinement, avec un stress positif mais qui ne doit pas nous faire
sortir de notre cadre », conclut-il, fort de ses propres certitudes
et désormais d'une belle rencontre.
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