Depuis
son arrivée à Bergerac, Fabien Pujo a fait appel à différents
systèmes tactiques. Il revient sur ses préférences et sur les
raisons de ces changements.
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Dès cet été, comme ici à Chelsea, le BPFC avait testé la défense à cinq. © BPFC. |
Parler
de système tactique, c'est parler de chiffres. Pour les néophytes,
on commence par les défenseurs, puis les milieux, et on finit par
les attaquants. Alors, du 3-5-2 parfois utilisé l'année de la
montée, au 4-4-2, système préféré de Fabien Pujo, en passant par
le 4-3-3, ou encore le 5-3-2, il y a le choix.
Si
Fabien Pujo admet que « chaque coach a des systèmes dans lesquels
il est plus à l'aise », il reconnaît aussi qu'il n'est pas le seul
décisionnaire : « Je dois m'adapter au groupe formé, aux joueurs
disponibles, à leur état de forme. Et parfois, il est possible de
modifier l'organisation par rapport à l'adversaire ».
Plusieurs
systèmes
L'an
dernier, le BPFC a utilisé de multiples systèmes. Dont le 3-5-2 en
début de saison, avec trois défenseurs centraux, deux joueurs très
haut sur chaque couloir, un milieu à trois dont deux joueurs plutôt
offensifs. Mais le système a vite été abandonné, créant trop de
déséquilibres défensifs... L'expérience de la CFA étant alors
nouvelle pour le staff comme pour beaucoup de joueurs de l'effectif,
le groupe a tâtonné.
Avant
de se stabiliser autour du 4-4-2, soit avec deux lignes de quatre,
soit avec un milieu en losange, pour évoluer avec un vrai meneur de
jeu. « On avait choisi ce système uniquement pour Clément Badin,
que l'on n'arrivait pas à fixer dans le collectif, et qui pouvait
être plus libre en n°10 », explique Fabien Pujo. Un système peut
donc être décidé pour mettre un joueur dans les meilleures
conditions.
Cette
saison, le BPFC l'a démarré en championnat par un immuable 4-4-2
avec deux lignes de quatre. « C'est pour moi le meilleur système
dans l'utilisation de l'espace, offensivement comme défensivement,
et dans la compréhension par les joueurs des tâches à chaque poste
», estime Fabien Pujo. Mais après quatre journées, le système a
disparu. La raison est là encore à trouver du côté des joueurs à
disposition.
«
Dans ce système, Grégory Covin, un joueur important du recrutement,
était sous-utilisé dans un couloir. A partir du moment où il a
commencé à être décisif, on a changé pour un 4-3-3, où il peut
évoluer à l'intérieur ». Un système qui a aussi permis à Abdel
Jamaï de se resituer devant la défense en sentinelle, avec donc
deux relayeurs devant lui, deux joueurs de couloirs, et un joueur en
pointe.
Si
le système s'est imposé depuis cette quatrième journée, il y a eu
quelques exceptions, à Chartres et à Trélissac les deux fois, où
le BPFC a évolué en 5-3-2. « On l'avait décidé depuis l'an
dernier, et bien mis en place pendant toute la préparation cet été.
C'est un système que l'on utilise dans des conditions particulières,
contre des équipes à fort potentiel offensif que l'on joue sur des
terrains en mauvais état », précise Fabien Pujo.
Garder
une cohérence
Une
preuve de plus que le système dépend bien de ses propres joueurs,
mais qu'il évolue en fonction des conditions extérieures au groupe
aussi. « C'est un système qui neutralise plus qu'il n'impose. C'est
aussi une organisation qui demande de gros efforts, et qu'il est
difficile de mettre en place sur toute une saison », précise-t-il.
Le 5-3-2 apparaîtra donc plutôt pendant l'hiver, où les matchs
sont plus fermés, et de façon ponctuelle.
En
sachant également que chacun des systèmes peut évoluer selon les
consignes données par le coach, selon les intentions de jeu... « Le
plan de jeu dépend aussi des caractéristiques des joueurs ». Pour
faire simple, choisir un bloc bas si les attaquants bergeracois sont
rapides, pour leur laisser de l'espace et évoluer sur des contres,
ou avoir un bloc haut à condition que les défenseurs soient rapides
et gèrent bien la profondeur dans leurs dos.
Au
centre de ces choix, et c'est là toute la difficulté d'un staff
technique, il faut garder une cohérence, une stabilité. « Il faut
arriver malgré tout à conforter les joueurs dans un système. Ce
que l'on veut, c'est mettre en place des connexions, des équilibres,
encore plus dans un projet construit sur deux ans », note Fabien
Pujo.
En
mettant en place deux systèmes désormais bien identifiés, le
5-3-2, et le 4-3-3, le coach est bien dans cette idée, puisque son
milieu à trois peut s'exprimer dans les deux organisations, où il
reste dans la même forme : un joueur en pointe basse, deux relayeurs
devant lui. C'est avec l'expérience acquise l'an passé, et celle du
groupe cette saison, que le BPFC a ainsi défini son approche et veut
aller chercher la montée. Cette année ou l'an prochain...
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