Ce
mercredi, même avec une équipe remaniée, et malgré l'expulsion de
son gardien, laissant les gants à Baïdy Dia, Bergerac s'est
qualifiée en coupe d'Aquitaine.
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Youssef Zidane a de nouveau été décisif face à Trélissac. © Laurent Guine. |
Il
y a des périodes comme celle-là où tout vous sourit. Les choix,
les scénarios de match, les circonstances, la réussite, tout va
dans votre sens. Et les résultats s'enchaînent, générant plus de
confiance encore, et plus de réussite. La chance sourit aux
audacieux, paraît-il...
Mais
le scénario du match a lui été bien différent. Tout d'abord parce
que les acteurs n'étaient pas les mêmes. Si le TFC avait décidé
de reconduire une équipe similaire à celle du championnat, à
Bergerac, on a fait tourner, en prévision du match de coupe de
France, et pour faire appel à l'ensemble du groupe.
Bergerac
serein
Positionné
en 5-3-2, Bergerac a fait le choix du même système tactique qui a
réussi en championnat. Mais le début du match est à l'avantage des locaux. Trélissac
se procure une première situation grâce à son duo d'attaquant
Petrilli/Papin (6e). Deux minutes plus tard, Gnaleko trouve Burgho
d'une longue transversale dans le dos de la défense bergeracoise,
mais Dolivet gagne son duel.
«
On avait insisté sur une chose, c'est qu'en laissant les extérieurs
libres, ils auraient plus de temps, et qu'il faudrait faire attention
à notre dos. Mais on manque de communication et sur des choses
pourtant lisibles, on se fait piéger », regrette Fabien Pujo, tout
heureux cependant de voir que la sanction ne tombe pas. Le quart
d'heure passé, le BPFC se remet dans le bon sens.
Après
quelques situations intéressantes, la délivrance vient de Bangré,
d'un centre qui se transforme en lob sur Portets pour l'ouverture du
score. Coup de chance ? Fabien Pujo préfère insister sur un autre
aspect de cette action : « Cela fait suite à un temps-fort, on
était dans les intentions, on poussait. Sur l'action, Cheikh Bangré
transmet à Baïdy Dia puis continue pour se retrouver sur le couloir
et centrer ».
En
tête au score, Bergerac est dans son schéma de jeu préférentiel.
Et continue de pousser sur ce dernier quart d'heure, avec plus de
liberté peut-être que lors de certains matchs de championnat. « On
ne se prend pas la tête à ce moment-là. On est venu chercher la
qualification, avec beaucoup d'enthousiasme, et à la récupération,
on se projette vite vers notre duo d'attaque », explique le coach.
A
l'arrachée
Malgré
deux nouvelles situations de corser l'addition, le score en reste là.
Et après la pause, c'est Trélissac qui revient le mieux. Une
nouvelle fois en trouvant un intervalle dans la profondeur. Cette
fois, c'est Badin qui lance Petrilli. Dolivet sort loin de ses buts,
mais accroche l'attaquant trélissacois en-dehors de sa surface. Il
est exclu logiquement (55e).
Baïdy
Dia, l'attaquant du BPFC, a tout juste le temps d'enfiler les gants,
qu'il est déjà battu par la lourde frappe à raz-de-terre de Papin
sur le coup-franc. En une minute, le match paraît avoir tourné :
les deux équipes sont désormais à égalité, Bergerac est à dix,
et avec un joueur de champ dans les buts... « On a mal pour René,
car sa compétition c'est la coupe... Et en plus, il y a le but, et
on se dit que cela va être compliqué », reconnaît Fabien Pujo.
Mais
finalement, ce tournant n'en est pas un. Bergerac fait entrer de la
fraîcheur avec un triple changement, décidé avant même le match
pour gérer l'effectif et calculer en prévision du match de coupe de
France à Balma. L'équipe évolue désormais en 5-3-1, avec le seul
Choury en pointe, et reste bien équilibrée défensivement.
Et
comme il en est désormais de coutume, le BPFC paraît serein, jamais
inquiet par des événements qui semblent aller en sa défaveur.
Dia se réchauffe les gants sur une frappe de Chehata, entré en jeu (71e),
mais la défense tient bon. Mieux même. « Ils nous ont laissé deux
ou trois fois venir dans leur camp, s'approcher avec quelques passes.
Sur une action, on obtient un coup-franc, mal tiré mais qui nous
donne un corner. Et ça fait but », résume Fabien Pujo.
Une
fois de plus, ce coup de pied arrêté tiré depuis la droite de la
défense trélissacoise est coupé au premier poteau par Youssef
Zidane, capitaine d'un soir, à qui les derbys réussissent. Malgré
quelques ballons chauds dans le dernier quart d'heure, Bergerac
obtient donc son billet pour les huitièmes de finale. Et garde sa
bonne dynamique du moment pour préparer son 64e de finale de coupe
de France à Balma samedi soir.
Fabien Pujo : « On avait bien réfléchi à notre fonctionnement pour approcher ce match de la meilleure des façons. Certains joueurs étaient mis au repos, d'autres avaient besoin de jouer, d'autres encore ont joué mais avec un temps de jeu bien précis, et des éléments en bonne forme avec le groupe réserve ont été intégrés. On a une vraie confiance dans notre groupe, que l'on avait choisi non pas par défaut mais avec la volonté de se qualifier, en restant performant et en conservant notre dynamique ».
Trélissac
– Bergerac
Mi-temps
: 0-1
Score
final : 1-2
Buteurs
: Papin (56e) pour Trélissac. Bangré (30e) et Zidane (74e) pour
Bergerac.
Avertissement :
0
Expulsion
: Dolivet (55e) pour Bergerac.
Trélissac : Portets – Burgho,
Desenclos, Gnaleko (cap.), Hauvuy, Lafont – Gauthier, Badin –
Elaz – Petrilli, Papin. Entraîneur : Régis Vergne. Entrés en jeu
: Chehata, Attoukora, Eustache.
Bergerac : Dolivet – Fuchs,
Zidane (cap.), Gaillard, Bertho (Brugeaud, 61e), Dufeal – Bangré
(Gassama, 61e), Taouil, Mohamed – Pinto (Choury, 61e), Dia.
Entraîneurs : Fabien Pujo, assisté de Christophe Hugot.
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