Chez
les landais de Doazit (R4), Bergerac aura du attendre la toute fin
des prolongations pour obtenir son billet pour le septième tour de
la coupe de France.
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Aurélien Choury a été décisif face à Doazit pour ce qui était seulement son deuxième match avec la CFA cette saison. © BPFC |
La
coupe de France, sa magie, son ambiance festive, ''l'ogre'' qui se
déplace chez le petit Poucet, les matchs fous et les renversements
de situation. Ce weekend, le Bergerac Périgord FC aura disputé un
match comme tout public de football aime voir.
Premier
acte maîtrisé
Pourtant,
le BPFC, prévenu du danger qui pouvait le guetter, attaque le match
par le bon bout, se créant quelques situations dans les premières
minutes. Après moins de sept minutes, c'est Jamaï qui est à deux
doigts de débloquer la rencontre. Le milieu arrive lancé sur un
corner de Chevalier, et seul au point de penalty, met sa tête
au-dessus.
A
la 18e minute, c'est ensuite Bouscarrat qui profite d'un moment de
flottement pour tromper le portier local, mais son but est finalement
refusé. Doazit a tenu bon, et va ensuite connaître un temps-fort.
Tour à tour, le milieu Chebroux (20e) puis l'avant-centre local
Labadie (24e, 26e) se créent des situations sur des attaques rapides
menées plein axe.
L'orage
passé, Bergerac reprend sa domination dans le dernier quart d'heure.
Face à une équipe regroupée, le BPFC a la possession mais a du mal
à trouver la faille dans la défense doazitienne. Il faut donc s'en
remettre à la patte gauche de Chevalier sur les coups de pied
arrêtés. D'un coup-franc rentrant, ce dernier trouve cette fois
Bouscarrat, seul au point de penalty, mais la tête piquée de
l'attaquant bergeracois heurte le poteau.
Bergerac
continue de pousser avant la pause, et la délivrance finit par
arriver. Sur un centre de Jamaï, le ballon est cafouillé. Au duel,
El Kihel dévie le ballon de la tête pour Dia, dont la frappe est
imparable pour Lalanne (0-1, 40e). Un maigre avantage au moment de
rentrer aux vestiaires, qui permet aux locaux de croire encore à
l'exploit.
Quelle
frayeur
Et
l'exploit prend de plus en plus forme en deuxième période. A
l'heure de jeu, le très remuant avant-centre Labadie dévie de la
tête pour Lailheugue. Ce dernier temporise puis transmet au même
Labadie parti dans l'intervalle et qui gagne son duel avec Dolivet
(1-1, 59e). Le stade du Mus peut respirer.
Surtout
que moins de dix minutes plus tard, Dupouy s'échappe sur un long
ballon en profondeur et va battre une seconde fois le gardien
bergeracois (2-1, 68e). Cette fois, le public local peut s'enflammer,
et pousser son équipe qui tient un exploit retentissant. Bergerac
n'est pas au mieux, mais comme en première période, reprend ensuite
sa domination dans le dernier quart d'heure.
Avec
toujours le même schéma, et des coups de pied arrêtés de
Chevalier à chaque fois dangereux pour Doazit face aux grands gabarits
périgourdins Kamissoko, Bouscarrat, ou encore Jamaï. C'est
dailleurs le milieu qui est encore servi, mais sa tête passe une
fois de plus au-dessus (74e). Dans les derniers instants, ce sont les
remplaçants bergeracois qui font finalement la différence.
Fofana
déborde, sert Choury à l'entrée de la surface, et ce dernier
trompe Lalanne d'une frappe puissante (2-2, 85e).
La
fin de match est complètement folle, et le chaos se fait sentir des
deux côtés. Bergerac pousse pour s'éviter les prolongations, mais
après trois situations intéressantes, est proche de la catastrophe
lorsque sur un contre éclair et en une passe seulement, Doazit
remonte tout le terrain. Labadie perd cette fois son duel avec
Dolivet (90e+2). Une dernière tête croisée de Bouscarrat à
quelques centimètres du poteau (90e+4) et les deux équipes
repartent pour trente minutes supplémentaires.
Les
minutes passent, et la différence de niveau devient alors de plus en
plus criante. Il paraît bien difficile pour Doazit de forcer une
troisième fois le verrou du BPFC. L'égalisation en toute fin du
temps réglementaire a également fait du mal aux joueurs locaux, à
la fois physiquement et mentalement.
Après
un premier quart d'heure de prolongations fermé, c'est donc au bout
du suspense que Bergerac va chercher sa qualification. Sur un ballon
aérien, Bouscarrat, dos au but, se bat à l'entrée de la surface
entre trois défenseurs. Il parvient à s'emmener le ballon en se
retournant, et déclenche une frappe en demi-volée qui va se loger à
raz du poteau du portier local qui n'a pas le temps d'esquisser le
moindre geste.
Bergerac
peut souffler. Dans la douleur, le club du président Fauvel est
(enfin !) au septième tour de la coupe de France. Le tirage au sort
sera effectué ce jeudi 27 octobre à Paris, et verra l'entrée en
lice des clubs de ligue 2.
Fabien Pujo : « On est qualifié, c'est le principal, mais on a vécu un enfer pendant vingt minutes. C'était impensable après une première mi-temps où l'on avait fait le plus dur en marquant. Mais en deuxième période, on a un trou pendant un quart d'heure, et finalement, ce sont les trois gamins qui rentrent qui font la différence. Émotionnellement, c'était immense à vivre, on est passé par tous les états dans ce match. J'espère maintenant que tout va s'inverser et que l'on sera à notre tour le petit qui va se sublimer pour faire face à un gros ».
Doazit
– Bergerac
Mi-temps
: 0-1
Score
final : 2-3 (ap)
Buteurs
: Labadie (59e), C. Dupouy (68e) pour Doazit. Dia (40e), Choury
(87e), Bouscarrat (111e) pour Bergerac.
Avertissements
:
Cornet (65e), Nogues (71e), Croutz (110e), Dubédout (114e) pour
Doazit. M. Kamissoko (44e), Bouscarrat (114e), Dia (119e) pour
Bergerac.
Expulsion
: 0
Doazit : Lalanne – Balhadère,
Nogues, F. Tauzia, Croutz (cap.) - F. Dupouy, C.Dupouy, Chebroux,
Cornet – Lailheugue – Labadie. Entrés en jeu : Dubédout,
Lafitte, Tauzia.
Bergerac
: Dolivet
– Zidane, M. Kamissoko (cap.), Gaillard (Choury, 72e), Lacrampe, Chevalier – B.
Kamissoko (Gassama, 60e), Jamaï, El Kihel (Fofana, 72e) – Dia, Bouscarrat.
Entraîneurs : Fabien Pujo, assisté de Christophe Hugot. Remplaçant : Loustallot.
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