Boulazac
et Sarlat abordent leur saison au second échelon régional avec des
dynamiques et donc des objectifs bien différents.
Sur
le papier, peu de choses permettent de relier les clubs de Boulazac
et Sarlat. Deux clubs si éloignés il y a peu d'années encore, mais
dont les dynamiques totalement opposées ont entraîné un
rapprochement.
Entre
le promu Boulazac, cinq montées en six saisons, et le relégué
Sarlat, qui quitte le plus haut niveau régional après avoir lutté
pour son maintien pendant trois saisons, la mentalité est
différente, les ambitions également, mais l'esprit est le même.
Rester humble face au défi qui se profile.
Boulazac
voit en haut
A
Boulazac, on vit sur un rythme effréné. D'abord sous les ordres de
Pascal Gomes, puis depuis l'été 2015 sous Frédéric Muller,
l'équipe fanion n'a cessé de gravir les échelons pour figurer
désormais en Régional 2, juste derrière les deux colosses Bergerac
et Trélissac (équipes A en CFA, réserves en Régional 1).
En
montant les étages à une telle vitesse, le danger est de
s'essouffler. Pour y remédier, le club recrute et injecte du sang
neuf. « Je suis un peu fatigué, j'ai l'impression de ne pas avoir
arrêté », confie Frédéric Muller. Le coach s'est occupé du
mercato estival, planchant dessus jusqu'au 10 juillet pour reprendre
la saison dès le 25 du mois.
Renforcer
l'équipe première n'est cependant pas sa seule préoccupation pour
cette nouvelle saison : « Tout va vite depuis quelques saisons, il
faut faire avancer le reste du club aussi, faire monter l'équipe B
et les jeunes ».
Le
coach vient de traverser également une préparation qu'il a fallu
intensifier pour se préparer à ce nouveau niveau : « On a fait
quatre entraînements par semaine, un préparateur physique est venu
pour animer dix séances... En Régional 2, il faut augmenter
l'intensité de la préparation, que les entraînements soient plus
durs, plus cadrés aussi », détaille Frédéric Muller.
Cette
montée en Régional 2 est prise très ausérieux par le club, ce qui
se voit donc par la préparation, ce qui se voit aussi par le
recrutement effectué avec l'envie de pouvoir disposer d'un effectif
important en quantité. Vingt-trois joueurs font partie du groupe
première. « Il va falloir que j'ai le bon management, et que tous
les joueurs comprennent. Certains seront parfois en B, d'autres au
repos, le but estd e garder tout le monde à température », estime
le technicien local.
Derrière
ce sérieux, des ambitions, évidemment, comme de coutume depuis
quelques années pour le club présidé par Franck Autière. L'an
passé, ce dernier annonçait la montée en DH sous trois ans. La
première étape franchie, il reste deux saisons pour finir le
travail. Tout en restant lucide et humble, et en restant fidèle aux
idées de jeu de la saison dernière.
«
Au quotodien, mon discours est de dire que l'on est à un petit
niveau, que ce soit en Régional 1 ou 2, que je ne suis qu'un petit
entraîneur, avec des petits joueurs », va jusqu'à dire Frédéric
Muller, comme pour témoigner de sa volonté de ne pas s'enflammer,
de travailler et de restre lucide.
Sarlat
veut se stabiliser
![]() |
L'équipe fanion de Sarlat dans son visage 2016-2017, un jeune effectif pour le nouveau coach Olivier Liblanc. © FC Sarlat/Marcillac. |
Il
y a beaucoup moins d'euphorie du côté de la plaine des jeux de la
Canéda. L'an passé, le FC Sarlat/Marcillac a dit au revoir au plus
haut niveau régional, après trois saisons passées à lutter pour
sa survie. « On se maintenait mais c'était compliqué à chaque
fois. A force de tirer sur la corde, on a fini par descendre »,
confie le coach Olivier Liblanc.
Ancien
joueur du club, c'est lui qui a pris la relève derrière Bachir
Koucha, toujours présent dans l'effectif. « C'est ma première
expérience d'entraîneur, il y a aussi beaucoup de nouveaux joueurs.
Pour moi comme pour eux, c'est une découverte », explique le coach.
Le
mercato de Sarlat a en effet été agité, avec l'intégration de
jeunes du club qui évoluait pour certains avec la réserve l'an
passé, pour d'autres en U19. Mais Sarlat s'est aussi tourné vers
l'extérieur, faisant venir plusieurs joueurs de clubs de districts
alentours, « en lien avec le projet d'être un club sarladais avec
des joueurs sarladais », justifie Olivier Liblanc.
Au
moment de se remobiliser pour cette nouvelle saison, et de se refaire
un mental, un tel renouvellement de l'effectif n'est dailleurs pas
une si mauvaise chose. Sarlat a pu repartir sur de nouvelles bases
pour sa préparation estivale, plutôt mitigée selon le coach : «
On a perdu largement contre une DH au début de notre préparation,
puis on a gagné contre une PL on montrant de belles choses. En coupe
contre Agen, on a été dans la difficulté, mais on a montré un bel
état d'esprit ».
Désormais,
l'objectif est simple : « On veut se maintenir, il faut pouvoir se
stabiliser à ce niveau-là », annonce Olivier Liblanc. Il faudra
pour cela compter sur un groupe majoritairement jeune et donc peu
expérimenté (vingt-trois ans de moyenne d'âge), et surtout vite
prendre le pouls du championnat pour se donner du confort et ne pas
réenclencher de mauvaise dynamique.
Le
discours du coach est prêt : « Le niveau ligue demande plus de
concentration, et une adresse technique. Il ne faut rien laisser au
hasard, tous les gestes et tous les déplacements sont importants. Et
par rapport à la Régional 1, en Régional 2, il faut avant tout ne
rien lâcher, adopter un état d'esprit combatif ». Voilà le
programme à suivre si Sarlat veur espérer se maintenir.
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