A
Chamiers, l'été a été mouvementé, et le club tente maintenant de
se reconstruire sur de nouvelles bases autour du président Grégoire
Baruque et du coach Issa Mara.
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Chamiers, ici en blanc, est en reconstruction cette saison. © COCC. |
Une
page blanche. Et un défi. Celui de la remplir d'une nouvelle
histoire. Voilà l'aventure dans laquelle se lance
Coulounieix/Chamiers pour cette saison 2016-2017. Non pas pour tirer
un trait et oublier le passé. Bien au contraire. Il s'agit plutôt d'avancer
sur de nouvelles bases plus solides, et écrire un nouveau chapitre,
une nouvelle voie.
Redynamiser
«
C'est un état d'esprit qu'il faut instaurer pour reconstruire le
club sur des bases pérennes. Il n'y a pas que le football dans le
projet, il est aussi question de convivialité, d'ouverture aux
autres, d'accompagnement des jeunes dans leur construction,
d'échanges et de partage avec la municipalité et nos partenaires »,
résume le président Grégoire Baruque.
Lui
qui a déjà une longue expérience comme éducateur, enseignant, ou
encore dirigeant dans le sport a pris à bras-le-corps cette nouvelle
mission. « On n'a pas d'argent mais on a des idées. Le
''COCC'Job'', partenariat avec des entreprises pour être capable de
proposer un emploi à nos jeunes joueurs, ''L'Album du club'' façon
''Panini'' pour recréer du lien entre les générations, les
''Crampons d'Or'' pour récompenser des joueurs pour leur
investissement, leur comportement, les valeurs d'esprit d'équipe et
de respect », énumère le président, enthousiasmé par la tâche à
accomplir.
C'est
tout un club qu'il faut remobiliser. Les équipes dirigeantes,
appelées à être encore plus présentes au bord des terrains, le
samedi comme le dimanche. Les joueurs également, seniors comme
jeunes. Les féminines aussi, un axe fort que Grégoire Baruque veut
défendre au sein de son club, « une équipe appelée à grandir et
à devenir une belle vitrine du COCC ». Et entre toutes ces forces
vives, recréer un lien fort, en y incluant la municipalité et les
partenaires économiques. Sans oublier de continuer à grandir et se
fortifier, comme le fait le coach actuellement en formation.
Autour
de toute cette politique, évidemment, se trouve l'équipe fanion en
Régional 3. Après la double descente des seniors, l'équipe B étant
aujourd'hui en Départemental 2, là-aussi il a fallu reconstruire.
Mohamed Akki parti, comme un nombre important de joueurs des deux
équipes, le président s'est vite mis au travail.
«
Il fallait déjà retrouver un coach, ce que l'on a fait avec Issa
Mara, pour sa dimension humaine, sa pédagogie, son franc-parler »,
explique Grégoire Baruque. Un coach aussi qui, par ses réseaux,
pourrait amener du monde : « Il est allé de partout chercher les
joueurs pour reformer les groupes A et B, ainsi qu'un entraîneur
pour la B », continue le président. Place maintenant à la
construction sportive, qui va forcément demander du temps.
Un
beau challenge
Ce
volet sportif, c'est donc l'ancien joueur du COCC qui va devoir le
relever. Passé par Trélissac en CFA puis en National (de 1992 à
1996), cet attaquant est toujours resté en Dordogne depuis, jouant à
Sarlat, Chancelade, Ribérac, et donc Chamiers. Il s'est lancé
ensuite dans une carrière d'entraîneur en 2007, restant quasiment
exclusivement en district, à Coursac, Vergt, Grignols, Saint Astier,
ou encore Brantôme.
Devant
l'ampleur des changements vécus par Chamiers cet été, Issa Mara
sait sa tâche compliquée : « C'est une saison difficile qui nous
attend. Mais je n'ai pas peur de relever ce challenge, je suis un
compétiteur, un ancien chamiérois, je me dois de le faire »,
annonce-t-il. Entre des groupes qui ont encore besoin de se
connaître, un niveau de jeu qu'il faut assimiler pour un certain
nombre de recrues, le coach a du travail.
«
Le club a souffert et a besoin de retrouver une sérénité sur tous
les plans, notamment le plan sportif. Le groupe est assez jeune,
beaucoup de joueurs découvrent le Régional 3, il faut que tout se
mette en place dans un groupe qui avait éclaté », continue Issa
Mara. Après deux mois de reprise, les premiers enseignements sont
là.
L'équipe
manque encore d'expérience, comme elle l'a montré lors de la
première journée de championnat, et devrait prendre son rythme et
ses automatismes avec le temps. Le coach a fixé les premiers axes de
travail, afin de donner une base à son équipe : « les premières
choses, ce sont le travail, l'abnégation, la discipline tactique, et
la concentration permanente, des points importants en régional »,
souligne-t-il.
Avant
de rajouter : « En milieu et en attaque, il y a beaucoup de bonnes
choses. On est capable de tenir le ballon, de produire du jeu. Il
faut être plus solide défensivement, mais on le sait, on est prêt
à se battre sur tous les ballons », prévient Issa Mara. C'est une
saison difficile qui attend le COCC. Mais qui sait, si sportivement
tout s'enclenche, cette saison pourrait être celle de la transition
avant de retrouver une plus grande stabilité.
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