Interview
de Fabien Pujo, le coach bergeracois qui entame au BPFC sa quatrième
saison avec de nouveaux objectifs.
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Fabien Pujo est arrivé sur le banc du BPFC à l'été 2013. © BPFC. |
Sylvain Desgroppes : Dans
quel état d'esprit êtes-vous après trois ans à Bergerac ?
Fabien Pujo : Quand
on est arrivé avec le staff, c'était pour atteindre le CFA, et l'an
dernier, il n'y avait pas de projection particulière si ce n'est le
maintien à aller chercher. On part désormais sur un nouvel état
d'esprit, des objectifs nouveaux qui apparaissent au club. On voit
les choses sur un projet de deux ans, et on les aborde avec beaucoup
d'excitation, de confiance dans le travail fait jusqu'à maintenant,
d'envie d'atteindre les objectifs fixés, mais d'incertitude aussi.
Le tout avec pour ma part le privilège de pouvoir désormais me
consacrer uniquement au football, et j'en perçois déjà les
premiers effets positifs.
Quel
regard portez-vous sur vos trois premières années ?
En
venant à Bergerac, on savait que l'on se mettait en quelque sorte en
danger car il y avait peu de stabilité au niveau des coachs. Mais on
venait aussi parce que l'on sentait qu'il y avait un challenge à
relever, que le club avait les moyens d'accéder au CFA. Il y a eu
d'abord une première année de découverte, un peu délicate avec un
groupe que je n'avais pas choisi entièrement. Lors de la deuxième
année, on est passé par toutes les émotions, avec une première
partie compliquée, puis une série de folie sur la deuxième partie
du championnat qui nous permet de monter. Dans la dynamique, le
président m'offre la chance de pouvoir évoluer avec quasiment tous
les joueurs que je souhaitais, et on fait une bonne saison en CFA,
malgré quelques regrets...
Vous
avez été reconduit pour deux ans au printemps dernier, avec un cap
à passer...
On
a deux ans pour bien bosser, que ce soit le staff comme les joueurs,
car le groupe est parti pour vivre ensemble deux ans aussi. Soir pour
créer la surprise dès cette année et monter, soit pour aller au
bout du projet l'an prochain avec le même groupe. Le National, c'est
un cap de plus. Une mutation est en cours au sein du club, car il
faut avoir conscience de ce qu'implique un tel objectif. Mais on sent
la confiance du président envers le staff, et ça, on n'y est jamais
insensible, cela donne du temps pour bien travailler.
Qu'a-t-il
manqué l'an dernier ?
Il
s'agissait tout d'abord de la première année pour nous en tant que
staff à ce niveau, donc on a réussi des choses mais on en a manqué
aussi. Il ne faut pas oublier non plus les pertes de Sébastien
Bouscarrat et Romain Dupuy pour la quasi-totalité de la saison... Enfin, l'expérience de l'équipe était insuffisante, et sur
quelques matchs abordables normalement, on n'a pas maîtrisé
certains aspects du jeu, surtout à domicile contre le Stade
Bordelais, la réserve des Girondins, Fontenay ou encore Viry.
Quels
seront les principaux changements dans ce BPFC 2016-2017 ?
Pour
monter aussi vite de CFA2 à National, en deux ou trois ans comme le
veut notre objectif, on avait besoin de garanties, avec des joueurs
d'expérience, de qualité sur des postes bien ciblés, et qui ont
déjà connu des montées ou au moins des saison dans des équipes
ambitieuses et de haut de tableau. L'équipe devrait avoir plus de
sérénité, d'expérience sur la gestion de ses matchs cette saison.
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