Après
Samba, ce sont aujourd'hui Abdul et Hady Bass qui perpétuent la
présence de la famille au sein de l'effectif gardonnais.
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Les frères Bass en action en défense, Abdul au premier plan, Hady derrière lui. © Pascal Lacroix. |
Une
telle fratrie à ce niveau là de basket, c'est rare. La famille Bass
est un cas à part. Gardonne aura eu la chance de voir passer les
trois frères de cette famille bordelaise dans ses rangs. Après
Samba, le frère aîné, parti sur la montée en N3 à l'été 2014,
ce sont aujourd'hui Abdul et Hady Bass qui portent le maillot blanc
et bleu de Gardonne.
Deux
profils
A
33 ans, Abdul fait figure d'ancien dans cette équipe. C'est le
joueur le plus âgé, mais aussi l'un des joueurs présent depuis le
plus longtemps dans le vestiaire, lui qui est arrivé à l'été
2012. Cette saison plus que les autres, son rôle est important,
autant sur le terrain qu'en dehors.
«
Il faut que je fasse profiter de mon expérience, autant pour les
montées que pour les descentes que j'ai pu connaître. A Tulle, où
je jouais dailleurs avec Samba, j'étais un peu dans le même cadre,
on était monté avec un groupe super sympa, mais on était
redescendu, ça s'était joué sur un match », se rappelle-t-il. De
quoi prendre du recul sur ce qui arrive à Gardonne, et intervenir à
bon escient.
Surtout
que sa parole semble être écoutée. Abdul Bass fait partie de ceux
dont les mots, s'ils sont rares, comptent dans un vestiaire. De
petite taille pour un intérieur (1m95), ce joueur collectif, de
devoir, compense par ses qualités de combattant, son énergie
dévouée au service du groupe.
Un
profil différent de celui de son frère Hady, plus discret. Le cadet
de la famille, à 29 ans, vit sa deuxième saison à Gardonne. Après
un début de carrière en N1 aux JSA Bordeaux puis au Portel pendant
trois ans (avec une montée en Pro B), Hady Bass revient assez vite
dans la région dont il est originaire. Il passe par Boulazac,
Cahorsauzet, puis arrive donc à Gardonne où il retrouve son frère
en 2014.
Plus
polyvalent, plus véloce et puissant (1m90, 100 kg), il peut jouer
ailier, ou dépanner à l'intérieur. Autre différence, ses
statistiques, Hady étant un gros scoreur, notamment par la qualité
de son shoot extérieur, comme il le prouve cette saison (plus de
treize points de moyenne). « Ça doit être naturel, il ne faut pas
forcer les choses. J'essaie de prendre les points qui s'offrent à
moi, mais cela doit aller dans le sens du collectif »,
explique-t-il.
Jouer
ensemble
Deux
profils de basketteurs bien différents donc, comme le résume le
président de Gardonne Philippe Pedegai. « Hady est le plus complet
des trois frères, il est puissant et technique, en plus de ses
qualités offensives. Abdul est très puissant aussi, a un caractère
encore plus fort, et il donne le tempo en défense et en agressivité
».
Avoir
ces deux joueurs dans le même effectif est donc un avantage, tant
leurs caractéristiques paraissent se compléter. Surtout lorsque
cela est forcément renforcé par leur lien familial. Pour Abdul, «
dès le plus jeune âge, que l'on joue avec nos frères était une
évidence, et une source de motivation ». Des propos que confirme
évidemment Hady : « quand je suis revenu à Boulazac, c'était
justement pour allier le basket et la famille. J'ai tout de suite
pensé à Abdul, et j'ai travaillé pour faire en sorte qu'il me
rejoigne ».
A
Gardonne, les deux frères sont de nouveau associés, et c'est cette
fois dans l'autre sens que les arrivées se sont faîtes. « La
complicité est là, on s'entend très bien, on est uni en-dehors du
terrain, il n'y a pas de raison pour que l'on ne joue pas ensemble,
on l'a toujours fait », rajoute Abdul.
Deux
frères dans une même équipe, cela change aussi la donne au moment
de parler de compréhension, de complémentarité, d'aide
sur le terrain. « On a la même vision du basket. On se cherche, on
n'a pas besoin de se dire les choses. Juste un regard, un geste,
suffit pour que l'on comprenne ce que l'autre va faire », précise
Hady Bass.
Alors
que Samba Bass est parti de Gardonne justement l'été où Hady Bass
arrivait, aujourd'hui, chez les deux frères, une envie demeure : «
Notre rêve serait de jouer un jour tous les trois ensemble, c'est
encore possible et ce serait vraiment une belle histoire ».
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