Dans
la poule B de Promotion de Ligue, aucun des quatre périgourdins
n'est en sécurité à l'approche de la fin des matchs aller.
Mussidan,
Bergerac C, Terrasson, Razac. Avec quatre équipes dans la même
poule, pour deux voire trois descentes, s'il est possible que tout le
monde se maintienne, il est impossible d'ignorer le risque de perdre
un élément pour la Dordogne.
Et
la première partie de saison n'a fait que confirmer cette tendance.
Les quatre représentants périgourdins étant tous dans la deuxième
partie de tableau. Parmi les raisons invoquées pour expliquer ces
mauvais résultats, les problèmes d'effectifs paraissent présents
dans les quatre clubs. Mais pas seulement. A Terrasson, promu cette
année, à Bergerac, à Mussidan où Rachid Kerkri découvre la PL,
on est aussi très surpris du niveau du championnat.
Avec
encore une ou deux journées aller à disputer (Terrasson jouant le
weekend prochain son match en retard de la dixième journée), il y a
cependant encore du temps pour changer les tendances qui se
dessinent. Les ambitions sont ainsi bien différentes pour chaque
club.
Ils
restent ambitieux
Pour
Mussidan, actuellement 7e et le mieux classé des quatre, tout reste
possible. Mais il va falloir d'abord stopper une mauvaise série de
cinq défaites lors des sept dernières journées. « Je trouve que
le niveau est très costaud dans cette PL depuis la refonte des
championnats, il y a des bons joueurs partout, soit qui ont joué
plus haut, soit des jeunes qui ne demandent qu'à progresser et à
évoluer au-dessus », estime Rachid Kerkri.
Les
mussidanais font tout de même une saison intéressante, avec en
prime le parcours en coupe de France (cinquième tour), et en
championnat quatre des cinq défaites avec un seul but d'écart. «
On a perdu plusieurs matchs sur des détails, avec un effectif très
variable, entre suspensions et blessures à des postes clés »,
regrette le coach.
Son
effectif justement devrait se densifier lors des semaines à venir.
La trêve a été profitable sur ce point, et a permis de tester de
nouvelles choses. « Entre Lafaye, Valade, absent les six premiers
mois, De Araujo, qui sera plus présent, et El Hamrani, cela fait
quatre joueurs que l'on récupère. On va avoir un effectif plus
étoffé et surtout plus équilibré. J'aime bien le nouveau visage
de notre équipe, on espère faire beaucoup mieux sur cette deuxième
partie », juge-t-il.
A
Terrasson, malgré seulement deux victoires en neuf matchs, le
discours reste également positif et ambitieux. La trêve, très
chargée, en est la preuve. Terrasson veut se donner les moyens de
jouer le haut de tableau. « On n'y était pas physiquement. On s'est
réuni, et on a décidé d'insister sur la trêve pour se remettre en
forme, avec beaucoup d'entraînements dont une semaine à quatre
séances. Tout le monde a joué le jeu, on reste sur notre objectif
de top 5 », annonce Ali Tabet.
Pourtant,
la première partie de saison a été compliquée. Une statistique
fait mal : le club est la plus mauvaise attaque de la poule, avec
sept buts, et a même fini cinq de ses neuf matchs sans marquer. «
On manque d'automatisme. En plus, on se crée toujours des occasions,
mais on n'est pas assez réaliste », regrette le coach.
Promu
l'an passé, il compte bien utiliser l'expérience accumulée en six
mois pour faire mieux sur la phase retour : « La préparation
d'avant-saison avait été compliquée, mais je pensais que
l'expérience de nos joueurs compenserait. J'ai été surpris, car
cette PL est très relevée, beaucoup d'autres équipes ont également
dans leurs rangs des joueurs qui ont évolué plus haut. On espère
maintenant lancer une nouvelle dynamique. Au complet, personne ne
nous fait peur ».
Ils
vont lutter
Le
discours est différent du côté de Razac. Et pour cause. Après une
défaite 2-1 à Terrasson, Razac s'était imposé lors de la deuxième
journée à domicile. Rien d'alarmant alors. Mais depuis, l'équipe a
subi une série noire de huit défaites en championnat. Les razacois
sont derniers, avec la plus mauvaise défense de la poule, eux qui
ont pris des buts dans chacun des dix matchs qu'ils ont disputé.
Et
dans les discours, encore une fois, un problème d'effectif fait
partie des arguments avancés par le président Paul Cialti : « On a
cinq jeunes au club qui ont été longtemps absents sur la première
partie de saison. Il y a toujours des absences, mais là elles se
sont cumulées. Sur le dernier match, à part un joueur de dix-neuf
ans, tous les autres avaient plus de trente ans ».
Pour
aller au bout de la saison et lutter pour le maintien, c'est
mentalement qu'il faudra que ce groupe soit solide. « On ne peut pas
incriminer le coach, ni dans son discours ni dans sa motivation.
C'est aussi une question de réussite, ça tient à peu de choses.
Mais la chance, ça se provoque aussi. C'est un petit plus, un
surplus d'énergie, de mental à mettre », note le président.
A
Bergerac, le contexte est encore différent, le club étant l'un des
seuls en Aquitaine à avoir une C en régional avec Villenave
d'Ornon. « C'est un projet global, une envie du club de créer une
étape supplémentaire pour nos jeunes dans leur processus de
formation. Mais il s'agit pour la plupart de leur première ou
deuxième année en senior, ce qui explique ces difficultés sur les
premières parties de saison », explique Paul Maso, directeur
sportif du BPFC.
Lors
des dernières semaines de compétition, avant la trêve puis à la
reprise avec un nul contre Saint Médard en Jalles (3e), des points
positifs ont été relevés par le bergeracois : « On commence à
être mieux physiquement, à être présent dans les duels, à cerner
les enjeux de ce niveau ».
Si
la progression des joueurs est ici plus importante que le résultat
du weekend, des objectifs comptables sont de même fixés. Pour
rester dans le projet du club, cette équipe se doit de se maintenir
en régional. « Cette PL est montée de niveau, elle s'est densifiée
depuis la réforme des championnats. On sait que le maintien sera
difficile, on va batailler à six ou sept, et on va tout faire pour
éviter une mauvaise surprise », rajoute Paul Maso.
Une
mauvaise surprise, voilà ce que chacun veut éviter. Pourtant, au
regard de la situation actuelle, alors que les quatre clubs
affrontent ce dimanche des équipes de la première moitié de
tableau, dont trois à l'extérieur, au moins une descente d'un
périgourdin paraît inéluctable en fin de saison... Qui en sera
victime ?...
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