samedi 28 novembre 2015

Un homme de valeurs

Loïc Firmin a rejoint les rangs de l'effectif gardonnais cet été pour y apporter toute son expérience et son sens de l'investissement et du collectif.

Loïc Firmin, ici contre Dax.
© Pascal Lacroix.
Un simple regard sur le parcours de Loïc Firmin suffit à juger de la valeur du basketteur. Formé à Valence où il fait toutes ses classes de jeunes, il effectue ses premiers matchs en seniors avec son club en N1, à seulement dix-sept ans, et il y reste six ans. Après de courtes aventures à Bayonne puis Liévin (N1), il revient à Valence (N2), puis part trois saisons à Marmande (N2). Sa dernière expérience avant Gardonne est à Agen, en N3, de 2012 à 2015.
A l'évocation de son parcours, le joueur fait preuve d'une humilité qui le caractérise : « Mes périodes d'activité en N1 commencent à remonter. Je ne me vois pas comme un joueur de N1, qui arrive dans un club qu'il ne connaît pas, mais plus comme le joueur d'Agen en N3 qui rejoint un club contre lequel il a joué l'an passé ». Un discours fidèle à l'image que donne Loïc Firmin sur le parquet. Celle d'un joueur sérieux, un travailleur qui est là pour jouer au basket, sa passion, et le faire du mieux possible pour aider son équipe.

Un rôle prépondérant
Joueur de devoir, Loïc Firmin met un point d'honneur à faire passer le collectif avant tout, à penser aux autres avant lui : « Je suis juste là pour apporter ma pierre à un club qui a toutes les qualités : des spectateurs toujours présents, des dirigeants investis, un coach qui sait de quoi il parle, des joueurs sympas avec un challenge à relever », confie-t-il.
A l'ESG, Loïc Firmin a vite pris une place importante dans le collectif. « Je suis surpris car je joue plus que je le pensais avant d'arriver. Je suis vraiment content et très motivé de pouvoir apporter ce que je peux à l'équipe », avoue-t-il. Lui qui a évolué sur beaucoup de postes au cours de sa carrière évolue en poste 4 à l'ESG : « Je joue intérieur et face au cercle, j'ai des joueurs plus massifs que moi à côté et cela me permet de jouer sur ma vitesse par rapport à mes adversaires directs », détaille-t-il.
Son rôle déjà important ne pourra que se renforcer encore dans les semaines à venir, puisque les derniers réajustements de Gardonne ont pour conséquence de conserver seulement trois intérieurs de métier dans l'effectif. Mais pas de quoi inquiéter Loïc Firmin, capable de s'adapter à toutes les situations ou presque, par sa technique, sa connaissance du jeu et sa mentalité : « Peu importe à quel poste je joue vraiment ou avec qui je joue, ce qui est important c'est de pouvoir aider l'équipe à mieux jouer quand on est sur le terrain ».
Au-delà de ses qualités de jeu à l'intérieur, ce qu'apporte l'ex-agenais, ce sont surtout des valeurs humaines et collectives essentielles au bon fonctionnement du collectif. Son sens du devoir, du combat, de l'investissement permanent donne le ton au collectif. Certains joueurs sont des meneurs par la parole et savent trouver les mots pour motiver un groupe, lui montre l'exemple par le geste, et sait faire preuve de beaucoup de recul et d'analyse dans les matchs pour réfléchir au jeu.
Cet équilibre et cette faculté à alterner entre engagement total et capacité de recul est ce qui marque lorsque l'on voit ce joueur évoluer. Lui-même reconnaît que cette gymnastique n'est pas forcément facile à faire lorsque l'on est sur le parquet : « J'essaie d'allier le combat, l'engagement physique, et en même temps, sur des moments plus calmes du jeu, d'analyser ce qui se passe ».
Une réflexion qui passe toujours par le même idéal : c'est par le collectif que viennent les solutions et les victoires. Sa vision du basket est simple : « Le basket est un sport collectif, mais on n'est pas nombreux sur le terrain, contrairement au foot par exemple. Il y a donc besoin d'un vrai esprit de corps. Se sacrifier, se jeter au sol pour aider un copain, c'est ce que j'aime et c'est ce qu'il y a ici avec des joueurs vraiment sympas ».
Nouvelle preuve de son humilité et de son sens du collectif et de ce que demande un sport d'équipe, le joueur est lucide par rapport à la situation actuelle de l'ESG. « Je ne suis pas toujours au niveau que je voudrais. Il faut faire confiance en l'expertise de notre coach. Nous, joueurs, on doit travailler plus, écouter, et s'attacher à appliquer ce qui est demandé ».
A 32 ans seulement, et si son jeu actuel lui laisse encore le temps de voir venir, Loïc Firmin a déjà une petite idée de son avenir : « Je me sens encore joueur, mais ce qui est sûr, c'est que j'aime trop ce sport pour en sortir. Je resterais dans le basket, comme entraîneur ou comme arbitre ».

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