L'arrière Sandra Kuridza, tee-shirt rouge, est l'une des deux seules recrues du BPPH actuellement. © Sylvain Desgroppes. |
Sylvain Desgroppes : Comment
s'organise cette préparation physique estivale ?
Pascal Carfantan : C'est
un travail de préparateur physique qu'il faut faire, cela fait
partie de la formation que j'ai eue. Après, on sait qu'ici, il faut
jongler en fonction des conditions des joueuses, et on est seulement
sur une séance collective par jour. C'est une remise en forme
traditionnelle, on insiste sur le foncier pour remettre un socle
d'endurance, avec beaucoup de courses longues, et de plus en plus de
rythme. Au fur et à mesure, on ajoute aussi du ballon.
Que travaillez-vous en ce moment ?
En
cette fin de quatrième semaine, on est sur un cycle
d'explosivité/coordination, et on ajuste le volume de travail si
besoin, en fonction de l'état de forme des joueuses. On finira
ensuite cette préparation de six semaines au total par de la
vitesse, pour être en forme sur le début du championnat. Le tout en
gardant des footings longs, à la fois pour la récupération et pour
l'amélioration de la capacité aérobie. C'est important, la saison
sera dure physiquement.
Qu'en
est-il du travail avec ballon ?
On
a déjà commencé à travailler sur de la mise en place collective,
des relations à deux, à trois, avec l'objectif de retrouver les
sensations. On essaye de découvrir les qualités du groupe, les
stratégies possibles selon les caractéristiques de nos joueuses. On
regarde ce qu'il est possible de faire pour perturber l'adversaire.
En défense, on voit par exemple que l'on peut évoluer cette saison
en 0-6 ou en 1-5. Offensivement, on a exploré deux enclenchements
seulement, on n'est pas encore prêt, et ce n'est pas une priorité.
La défense sera primordiale pour le maintien.
Vous
avez disputé le weekend dernier un tournoi à Mérignac, avec deux
défaites contre des D2...
L'objectif
était de faire des tests défensivement, de regarder les rotations
possibles, notamment par rapport à la règle qui fait que l'on ne
pourra aligner à chaque rencontre que trois des cinq étrangères de
notre effectif. Qui s'intègre au collectif ? Au plan de jeu défensif
? Cela fait partie des questions à se poser. On a vu pour l'instant
que l'on était en dessous sur la vitesse, et qu'il fallait gommer
nos carences dans l'impact physique et la technique. Il y avait plein
de détails problématiques dans le jeu, ça passait encore l'an
dernier, mais en D2, cela engendre des pertes de balle, voire des
buts.
Que
va-t-il se passer autour de votre weekend de stage ?
On
part deux jours à Montignac sur Vézère (samedi 24 et dimanche 25
août), pour un weekend de cohésion. L'objectif est d'être
ensemble, de discuter, de voir ce qu'il en est pour chacun. On aura
un match amical contre la N1 de Toulouse ce samedi soir (à Montignac
à 17h, entrée gratuite, NDLR), pour valider ce que l'on a vu
défensivement, et s'ajuster si besoin. On va aussi pouvoir
travailler offensivement face à une équipe qui n'est jamais simple
à manœuvrer. Puis on continuera à monter en puissance jusqu'au
match contre Aunis le weekend avant le championnat.
Comment
avancez-vous dans la construction de votre effectif ?
On
cherche toujours au moins deux recrues de plus. Il faudrait une
joueuse, voire deux, pour des rotations sur la base arrière. Il
faudrait aussi une ailière droite. En sachant que, compte tenu des
règlements, les recrues doivent uniquement être des joueuses
françaises, ou des joueuses éligibles au statut JIPES, donc passées
par un pôle espoir ou un centre de formation de club professionnel.
Après, on regarde aussi nos jeunes, qui pointent le bout de leur
nez, comme Sidonie Laudu, née en 2002 et qui est au centre de
formation. Il y a des places à prendre, à elles de se battre.
Le
programme
Stage
à Montignac sur Vézère les 25 et 26 août
Match
amical le samedi 25/08 contre Toulouse (N1) à 17h à Montignac
(entrée gratuite)
Match
amical le samedi 01/09 contre La Rochelle (D2) à 14h30 à Poitiers
Première
journée de championnat le samedi 08/09 au Pouzin à 20h30
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