samedi 29 septembre 2018

Retrouver confiance

Après un début de championnat où les résultats peinent à venir, le BPFC fait son entrée en coupe de France, méfiant, mais souhaitant aussi trouver de la confiance.

Le capitaine bergeracois Abdel Jamaï revient sur les difficultés
actuelles et l'enjeu de ce premier tour de coupe de France.
© Sylvain Desgroppes.
La coupe de France, une aventure à part, une compétition à l'atmosphère festive. Et peut-être une occasion de se changer les idées et de retrouver confiance pour le Bergerac Périgord FC, après un premier cycle de matches de championnat plutôt décevant sur le plan comptable. Voici le contexte général l'état d'esprit qui est celui des périgordins au moment de rentrer dans cette coupe. Il faut montrer encore plus sur le terrain pour traduire les quelques promesses entrevues jusque-là.
Car si la préparation estivale avait laissé entrevoir de bonnes choses pour l'avenir, si le contenu est parfois intéressant depuis le début de saison, avec une série de cinq matches sans victoire, et un seul succès en sept journées, le BPFC pointe seulement à la treizième place de sa poule de N2, à égalité avec le quinzième et avant-dernier. De quoi accumuler un peu de frustration... Mais le groupe comme le staff préfèrent penser au travail.
« Ce que l'on retient, c'est qu'en match comme à l'entraînement, il y a de bonnes choses qui sont faîtes. Mais on n'a pas su traduire tout cela dans les résultats, notamment car on n'a pas sorti de matches pleins. En ce moment par exemple, ce sont les premières périodes que l'on entame mal », estime le capitaine bergeracois Abdel Jamaï. Ressortir du positif, parler de travail, de projet de jeu, voilà le credo du BPFC, certes conscient de la situation, mais qui ne veut pas s'attarder dessus.
« On est conscient de la situation, mais pas inquiet pour autant, les gars travaillent et on se dit que cette mauvaise série va s'arrêter. On a un groupe restreint, et on travaille chaque jour pour résoudre nos soucis, sans ressasser les choses, en allant de l'avant », complète Julien Gauducheau, l'adjoint de Nicolas Le Bellec. Dans ce cadre, la coupe de France est vue comme une continuité de travail et de compétition, avec l'objectif de progresser, et de se qualifier pour retrouver plus de confiance.
Cependant, il y a les mots, et il y a la réalité du terrain. Qu'ils le veuillent ou non, les bergeracois vont être confrontés à un contexte complètement différents des joutes de N2. La coupe de France a pour tout footballeur une saveur particulière. « C'est une aventure, on sait qu'il y a des pièges, à chaque match le ''petit'' essaie de taper le ''gros'', comme on l'avait vécu à Decize l'an passé », se rappelle Abdel Jamaï.

Une aventure
Lors des deux dernières saisons, le BPFC a tout vécu. Le meilleur, avec un huitième de finale historique contre Lille lors de la saison 2016-2017, et le pire, avec une élimination dès le 64e de finale l'an dernier, à Decize, club de R1. « À nous de prendre en main cette coupe, de nous construire notre parcours, de reprendre goût à la victoire aussi », lance le capitaine. Le tout avec l'humilité et le sérieux nécessaire pour éviter les pièges.
« Il faut être séireux dès le début, faire attention à ces premiers tours qui peuvent être des matches pièges. Il faut respecter l'adversaire, une équipe soi-disant inférieure sur le papier, en sachant que sur un match de football tout est possible », prévient Julien Gauducheau. La vigilance est là au BPFC au moment de se rendre à Brive, une équipe qui n'est pas totalement inconnue des périgordins.
Les brivistes ont en effet des ambitions en R2, celles de remonter au plus haut niveau régional, et pour cela, ils se sont donnés les moyens de leurs objectifs, avec un beau recrutement. Parmi les joueurs bien connus du BPFC et de Dordogne, Oussama Belfoul. L'attaquant est passé par Bergerac entre 2010 et 2014. Il arrivait alors de Brive... Joueur à Limoges depuis, en N2, le buteur est revenu au club de ses débuts cet été. À 35 ans, il possède encore de grandes qualités (huit buts l'an passé).
Et il n'est pas seul. L'effectif compte aussi un autre joueur passé par la Dordogne, Ali Keles, joueur notamment de Trélissac, ou de Bergerac (2008-2009). Thibault Lacoste, déjà présent dans l'effectif corrézien au moment de l'aventure de 2003-2004 en coupe de France. Brive, en N2, atteint les quarts de finale, en battant Clermont (L2), Lorient (L2), Nancy (L2), Auxerre (L1), avant de s'incliner contre le PSG. Enfin le coach de cette équipe est l'ancien sarladais Bachir Koucha.
Méfiance donc que les anciens périgordins ne jouent un vilain tour au BPFC. « Il faut une grande vigilance, on se rend chez une équipe qui veut créer l'exploit, et qui va mettre un investissement total », annonce le coach adjoint bergeracois. Si son groupe doit partir confiant de ses qualités, et de son statut, rien n'est donc joué.
Expérimenté, Abdel Jamaï connaît ces scénarios : « Ce sont des équipes qui ne font pas forcément le jeu, qui défendent, qui restent regroupées et jouent en contre. Tant qu'elles ne prennent pas de but, elles sont dans le match ». Il faudra donc mieux démarrer que lors des matches de ces dernières semaines. « Il faut croire en nous, être sérieux, ne pas les prendre à la légère. À nous de trouver les solutions et de vite marquer pour tuer le match », conclut Abdel Jamaï.

Brive (R2) – Bergerac (N2)

Stade André Pestourie, coup d'envoi ce samedi à 19h00.

Arbitres : Sylvain Barcella, assisté de Quentin Delannes et Anthony Gruffaz.

Le groupe : Badin, Baradji, Bouscarrat, Chevalier, Ducros, Gomez, Gnaleko, Jamaï, Laborde-Turon, Loustallot, Pourtuguez, Sarr, Sene, Sindoussoulou, Yenoussi, Zidane.

Blessés : North, Romain
Suspendus : Belbachir, Bisson
Repos : Daïf, Diarra, Flegeau, Pinto

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire