Le capitaine bergeracois Abdel Jamaï revient sur les difficultés actuelles et l'enjeu de ce premier tour de coupe de France. © Sylvain Desgroppes. |
La
coupe de France, une aventure à part, une compétition à
l'atmosphère festive. Et peut-être une occasion de se changer les
idées et de retrouver confiance pour le Bergerac Périgord FC, après
un premier cycle de matches de championnat plutôt décevant sur le
plan comptable. Voici le contexte général l'état d'esprit qui est
celui des périgordins au moment de rentrer dans cette coupe. Il faut
montrer encore plus sur le terrain pour traduire les quelques
promesses entrevues jusque-là.
Car
si la préparation estivale avait laissé entrevoir de bonnes choses
pour l'avenir, si le contenu est parfois intéressant depuis le début
de saison, avec une série de cinq matches sans victoire, et un seul
succès en sept journées, le BPFC pointe seulement à la treizième
place de sa poule de N2, à égalité avec le quinzième et
avant-dernier. De quoi accumuler un peu de frustration... Mais le
groupe comme le staff préfèrent penser au travail.
«
Ce que l'on retient, c'est qu'en match comme à l'entraînement, il y
a de bonnes choses qui sont faîtes. Mais on n'a pas su traduire tout
cela dans les résultats, notamment car on n'a pas sorti de matches
pleins. En ce moment par exemple, ce sont les premières périodes
que l'on entame mal », estime le capitaine bergeracois Abdel Jamaï.
Ressortir du positif, parler de travail, de projet de jeu, voilà le
credo du BPFC, certes conscient de la situation, mais qui ne veut pas
s'attarder dessus.
«
On est conscient de la situation, mais pas inquiet pour autant, les
gars travaillent et on se dit que cette mauvaise série va s'arrêter.
On a un groupe restreint, et on travaille chaque jour pour résoudre
nos soucis, sans ressasser les choses, en allant de l'avant »,
complète Julien Gauducheau, l'adjoint de Nicolas Le Bellec. Dans ce
cadre, la coupe de France est vue comme une continuité de travail et
de compétition, avec l'objectif de progresser, et de se qualifier
pour retrouver plus de confiance.
Cependant,
il y a les mots, et il y a la réalité du terrain. Qu'ils le
veuillent ou non, les bergeracois vont être confrontés à un
contexte complètement différents des joutes de N2. La coupe de
France a pour tout footballeur une saveur particulière. « C'est une
aventure, on sait qu'il y a des pièges, à chaque match le ''petit''
essaie de taper le ''gros'', comme on l'avait vécu à Decize l'an
passé », se rappelle Abdel Jamaï.
Une
aventure
Lors
des deux dernières saisons, le BPFC a tout vécu. Le meilleur, avec
un huitième de finale historique contre Lille lors de la saison
2016-2017, et le pire, avec une élimination dès le 64e de finale
l'an dernier, à Decize, club de R1. « À nous de prendre en main
cette coupe, de nous construire notre parcours, de reprendre goût à
la victoire aussi », lance le capitaine. Le tout avec l'humilité et
le sérieux nécessaire pour éviter les pièges.
«
Il faut être séireux dès le début, faire attention à ces
premiers tours qui peuvent être des matches pièges. Il faut
respecter l'adversaire, une équipe soi-disant inférieure sur le
papier, en sachant que sur un match de football tout est possible »,
prévient Julien Gauducheau. La vigilance est là au BPFC au moment
de se rendre à Brive, une équipe qui n'est pas totalement inconnue
des périgordins.
Les
brivistes ont en effet des ambitions en R2, celles de remonter au
plus haut niveau régional, et pour cela, ils se sont donnés les
moyens de leurs objectifs, avec un beau recrutement. Parmi les
joueurs bien connus du BPFC et de Dordogne, Oussama Belfoul.
L'attaquant est passé par Bergerac entre 2010 et 2014. Il arrivait
alors de Brive... Joueur à Limoges depuis, en N2, le buteur est
revenu au club de ses débuts cet été. À 35 ans, il possède
encore de grandes qualités (huit buts l'an passé).
Et
il n'est pas seul. L'effectif compte aussi un autre joueur passé par
la Dordogne, Ali Keles, joueur notamment de Trélissac, ou de
Bergerac (2008-2009). Thibault Lacoste, déjà présent dans
l'effectif corrézien au moment de l'aventure de 2003-2004 en coupe
de France. Brive, en N2, atteint les quarts de finale, en battant
Clermont (L2), Lorient (L2), Nancy (L2), Auxerre (L1), avant de
s'incliner contre le PSG. Enfin le coach de cette équipe est
l'ancien sarladais Bachir Koucha.
Méfiance
donc que les anciens périgordins ne jouent un vilain tour au BPFC. «
Il faut une grande vigilance, on se rend chez une équipe qui veut
créer l'exploit, et qui va mettre un investissement total »,
annonce le coach adjoint bergeracois. Si son groupe doit partir
confiant de ses qualités, et de son statut, rien n'est donc joué.
Expérimenté,
Abdel Jamaï connaît ces scénarios : « Ce sont des équipes qui ne
font pas forcément le jeu, qui défendent, qui restent regroupées
et jouent en contre. Tant qu'elles ne prennent pas de but, elles sont
dans le match ». Il faudra donc mieux démarrer que lors des matches
de ces dernières semaines. « Il faut croire en nous, être sérieux,
ne pas les prendre à la légère. À nous de trouver les solutions
et de vite marquer pour tuer le match », conclut Abdel Jamaï.
Brive
(R2) – Bergerac (N2)
Stade André Pestourie,
coup d'envoi ce samedi à 19h00.
Arbitres : Sylvain Barcella,
assisté de Quentin Delannes et Anthony Gruffaz.
Le
groupe : Badin,
Baradji,
Bouscarrat,
Chevalier,
Ducros,
Gomez,
Gnaleko,
Jamaï, Laborde-Turon, Loustallot, Pourtuguez,
Sarr,
Sene,
Sindoussoulou,
Yenoussi,
Zidane.
Blessés
: North,
Romain
Suspendus
: Belbachir, Bisson
Repos
: Daïf, Diarra, Flegeau, Pinto
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