vendredi 7 septembre 2018

De vraies ambitions en R1

Pour les trois clubs de R1 périgordins, l'envie est de faire mieux que l'an passé et de bien figurer dans la première moitié de tableau.

Les boulazacois veulent confirmer
pour leur deuxième saison en R1.
© ES Boulazac.
On prend les mêmes, et on recommence. Comme la saison dernière, la Dordogne sera représentée par trois équipes au plus haut niveau régional : les réserves de Bergerac et Trélissac seront accompagnées de Boulazac. Trois équipes qui, après des exercices mitigés en termes de résultats, veulent faire mieux pour la saison à venir.
Cela se passera dans une poule aux contours nouveaux, la ligue de Nouvelle-Aquitaine ayant pour la première fois mélangé les deux ex-ligues tout en adaptant les poules suite à la réforme des championnats mise en place. Au programme donc, en plus des trois périgordins et de trois clubs girondins se trouvent un creusois, un corrézien, deux haut-viennois, et deux charentais.
Le football du Centre-Ouest, Karl Ateba, coach de la réserve de Bergerac, le connaît bien, lui qui a entraîné notamment Feytiat, et qui a travaillé pour le district de la Corrèze. « Le football est différent. En Aquitaine, il est très athlétique. En Centre-Ouest, tous les clubs comptent des joueurs aguerris de N2 ou plus, et il y beaucoup de jeu », résume-t-il.

Boulazac, an II
Cette poule, il faudra s'y faire. C'est le cas pour Boulazac, qui va encore découvrir de nouvelles choses pour sa deuxième saison à ce niveau. Après un parcours exceptionnel, fait de six montées en sept ans pour arriver jusqu'à l'élite régionale, le coach arrivé l'été dernier Dragan Keserovic avait vu son groupe partir en boulet de canon tout d'abord. La suite avait été plus difficile dans les résultats, pour finir à la 10e place.
« On a vécu six mois de rêve pour commencer, avec une réussite totale. Et dans la deuxième partie de saison, on a produit plus de jeu, fourni de meilleurs matches, mais sans les résultats », résume le technicien de l'ESB. Il faut donc faire mieux dans la constance et continuer de progresser, sans se presser, alors que le reste du club doit suivre le rythme.
« Le travail avait été fait par les coaches précédents et avec des groupes de qualité en senior. Mais c'est allé vite et le club n'a pas suivi dans sa structuration, ce que l'on fait depuis un an avec Hervé Blanc chez les jeunes », continue Dragan Keserovic. Celui-ci s'appuie sur le RTJ du club pour organiser tout le secteur sportif. Chez les seniors, cette structuration s'est traduite par l'arrivée d'Éric Lanceplaine.
« On s'est connu à Trélissac. C'est un ami de longue date, quelqu'un de compétent, il va m'épauler cette saison. Il va apporter un regard extérieur et aura autant de pouvoir que moi sur l'équipe, pour la faire grandir encore », explique le coach boulazacois. Celui-ci se prépare avec ambition pour l'exercice à venir.
« La nouvelle poule va amener du changement, plus de fraîcheur, et devrait être homogène. Il faut assurer rapidement le maintien et ensuite se faire plaisir pour faire progresser nos jeunes », conclut un Dragan Keserovic qui veut aussi montrer la capacité de son groupe à apprendre et à progresser eu égard au précédent exercice en R1.

La jeunesse trélissacoise
La B de Trélissac veut continuer dans son projet de formation,
articulé également autour des U19 nationaux et de la N2.
© TFC.
À Trélissac, progresser, apprendre, avancer dans le projet de formation, on connaît. C'est l'objectif même au sein du programme qui s'articule sur trois pôles, l'équipe fanion en N2, la réserve donc, et les U19 nationaux. Aux commandes de la R1, si Frédéric Venou est parti vers d'autres fonctions chez les jeunes du club, son adjoint Mourad Bennis est resté. C'est avec Gilles Valadié qu'il aura la mission d'assurer le maintien, et bien plus encore.
La saison dernière, par moments compliquée et terminée à la neuvième place, doit être oubliée. Gilles Valadié veut une équipe ambitieuse sur le plan des résultats : « Le format est particulier. C'est difficile de travailler dur à l'entraînement et de ne pas jouer parfois, avec les jeunes qui tapent à la porte, les descentes de N2. Donc à côté, il faut se donner des ambitions de jeu et des objectifs de résultats pour prendre du plaisir », estime-t-il.
L'autre mission de la réserve trélissacoise, c'est la formation. « La R1 est une passerelle. On a des qualités tactiques et techniques en U17 et U19, mais sur le domaine athlétique et la connaissance du monde senior, il y a d'autres vertus à développer », résume Mourad Bennis. C'est pour cela que sous la houlette de l'ex-coach de la N2 Zivko Slijepcevic, un pôle réunissant les trois équipes a été mis en place.
L'objectif reste la performance. Dans la gestion humaine des joueurs, dans les résultats de la formation, dans les résultats en compétition. « On a fait une bonne préparation, les joueurs ont adhéré à ce que j'ai proposé », commence le coach, prudent face à la réalité que représente la compétition. « Cette nouvelle poule, c'est un challenge sportif à relever très intéressant », complète Mourad Bennis.

Un nouveau Bergerac
Enfin, du côté de la réserve bergeracoise, si les problématiques sont quelque peu différentes, quoique tournées aussi vers la formation, on reste prudent quant à la saison à venir. La première en R1 avait vu le maintien se dessiner à la dernière journée. Et même si l'an dernier, l'exercice avait été mieux géré après une phase aller de haute volée et une sixième place finale, les nombreux changements de cet été inspirent à mesurer le discours.
L'arrivée d'un nouveau coach en N2 est un premier bouleversement, alors que Fabien Pujo et son staff étaient restés cinq ans en place. « J'avais des habitudes avec Fabien Pujo, mais le fonctionnement est similaire avec le nouveau staff. On travaille sur des groupes plus restreints, mais j'aurais à disposition le vendredi les joueurs non-sélectionnés dans les seize de la N2 pour le weekend », explique Karl Ateba.
Le coach vient de traverser cependant un été compliqué dans la mise en place de son groupe. Comme en N2, le club a souhaité en R1 un effectif plus réduit. Cinq jeunes sortant des U19 sont présents, sans oublier les cinq joueurs en post-formation gravitant autour de la N2. « Le groupe est assez jeune, et il ne faudra pas paniquer si l'on a des difficultés au démarrage. La deuxième partie de saison devrait être plus intéressante », assure le technicien du BPFC.
Se maintenir en R1 reste primordial pour lui, afin d'offrir justement aux U19 du club un niveau de jeu motivant, et de permettre aux profils en post-formation de travailler. « C'est un bon niveau de compétition. Pour les cinq post-formation notamment, il y a la possibilité d'aller dépanner en N2, et dans le cas où ils sont en réserve, la possibilité d'être compétitif et d'apporter une plus-value », conclut Karl Ateba.

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