jeudi 26 juillet 2018

Les lignes se précisent

Pour son troisième match, le BPFC de Nicolas Le Bellec a confirmé certaines tendances dans le onze de départ comme dans le jeu.

L'ex-marmandais Pape Sène a été double buteur
ce mercredi soir face à Bayonne.
© Sylvain Desgroppes.
Nicolas Le Bellec a une ligne de conduite dont il ne déroge pas. Et les semaines passant, son groupe semble suivre ses pas et adhérer au discours proposé. Alors que Bergerac entame la deuxième partie de sa phase de préparation, commencée le 04 juillet dernier, le troisième match amical ce mercredi soir face à Bayonne (N3) a permis de trouver plusieurs points de satisfaction.
C'est tout d'abord un onze de départ qui semble se démarquer. En dehors de Pinto, laissé au repos pour une légère alerte, et de Yenoussi, international togolais arrivé seulement depuis deux jours et donc court physiquement, Nicolas Le Bellec disposait de tout son effectif. Et il a choisi de pousser son onze de départ sur une heure de jeu en 4-2-3-1, laissant ensuite trente minutes aux sept remplaçants (Laborde-Turon, Zidane, Ducros et Jamaï ont joué le match entier).
Dans le jeu également, des tendances se confirment. Maîtrise collective, solidité dans le replacement, pressing, et efficacité dans la projection vers l'avant font partie des principes de base sur lesquels Nicolas Le Bellec insiste. Dès les premières minutes, ce sont dailleurs ses joueurs qui mettent le pied sur le ballon.
Mais les bayonnais, logiquement moins avancés dans leur préparation et qui disputaient leur première rencontre amicale, ne se démontent pas, et livrent une belle bataille pour la possession. Seul hic pour eux, le bloc bergeracois, bien positionné, qui ne laisse pas d'espace. Et à la récupération, le BPFC est dangereux, comme suite à ce renversement de jeu vers Zidane. Ses deux coéquipiers se gênent à la réception de son centre, pour le premier frisson du match (11e).
Doucement mais sûrement, la domination des périgordins s'affirme. Une fois encore, un long renversement de jeu permet à Gomez de prolonger de la tête pour Bisson dans le couloir droit. Celui-ci dépose son centre au second poteau sur la tête de Sène, pour le premier but du BPFC dans un match cette saison (20e). Un but qui vient enfin concrétiser plusieurs bons mouvements collectifs.
Lancés, les bergeracois ne vont pas s'arrêter là. Ils reprennent immédiatement le contrôle du ballon et continue de chercher la faille. C'est justement sur un long temps de construction autour de la surface adverse qu'un décalage va se créer. Servi sur une bonne passe verticale au cœur du jeu, Badin dévie astucieusement pour Sène, oublié au milieu de la charnière centrale. Ce dernier fixe Boulay et assure d'un plat du pied pour un beau doublé d'attaquant (2-0, 24e).

Solidité
Auteur d'une très bonne entame, Bergerac aura enfin trouvé le chemin des filets dans cette avant-saison, par le jeune Sène, joueur en post-formation arrivé de Marmande (R1). La pause fraîcheur passée, les forces vont ensuite s'équilibrer. Au moins pour ce qui est de la possession de balle, Bayonne tentant de prendre plus de sécurité dans les transmissions.
Mais Bergerac contrôle. Le 4-2-3-1 est appliqué avec beaucoup de sérieux dans l'occupation des zones de jeu, et Bayonne perd très rapidement le ballon une fois la ligne médiane franchie, ballon au pied ou par du jeu long dans la profondeur. L'exigeant travail demandé par Nicolas Le Bellec montre ainsi ses résultats.
La deuxième période repart sur le même rythme. Bergerac pousse, avec plusieurs centres dangereux en direction de Sène, mais le score ne bouge plus, alors que la ''deuxième équipe'' bayonnaise (le coach ayant convoqué vingt-deux joueurs pour ce premier match) n'a pas plus de solutions que la première et ne met jamais en danger un Laborde-Turon concentré.
À l'heure de jeu, le staff périgordin va alors faire entrer ses sept joueurs de champ remplaçants. Cela devient plus compliqué dans la gestion de la possession pendant une dizaine de minutes. Logique de manquer de rythme, entre un onze bayonnais en place depuis quinze minutes, alors que la majorité de l'équipe bergeracoise entre tout juste sur la pelouse.
Bayonne aura eu du mal à se montrer dangereux mais aura tout de même marqué sur coup de pied arrêté (71e). Après ce moment difficile, les habitudes sont prises, et le réajustement tactique en 4-3-3 permet de dominer la fin de match. Sur le couloir gauche de l'attaque, les premiers ballons de Yenoussi sous son nouveau maillot laissent beaucoup d'espoir, avec des qualités de vitesse et d'explosivité en un contre un.
Cette domination est toute proche de se confirmer au tableau d'affichage, mais si le coup-franc plein axe de Chevalier à vingt mètres du but passe au-dessus du mur et surprend le portier basque, il frôle seulement le haut de la barre transversale (85e). C'est ainsi par une victoire 2-1 que les périgordins confirment leurs progrès. La suite arrive très vite, dès ce samedi à Mareuil contre Angoulême.
Nicolas Le Bellec : « Malgré un adversaire qui nous a fait courir par moments, on a été bien en place dans notre organisation on a concédé peu d'occasions pendant une heure, et on a surtout trouvé l'efficacité qui nous manquait. Dans le jeu, on est bien, même si c'est encore un peu brouillon sur certaines phases. On a parfois tendance à tous aller dans les mêmes zones de jeu et à oublier de donner plus de profondeur. Mais c'est normal, il faut un peu de temps ».

Bergerac – Bayonne

Mi-temps : 2-0
Score final : 2-1

Buteurs : Sène (20e, 24e) pour Bergerac. Bayonne (71e).

Avertissement : 0
Expulsion : 0

Bergerac : Laborde-Turon – Zidane, Gnaleko, Flégeau, Ducros – Jamaï, Belbachir – Bisson, Gomez, Badin – Sène. Entrés en jeu : Baradji, Chevalier, Daïf, Diarra, Pourtuguez, Sindoussoulou, Yenoussi. Entraîneurs : Nicolas Le Bellec, assisté de Jacob Ba.

Bayonne : Première période : Boulay – Herisson, Baudin, Lubrano, Attoukora – Dos Santos, Camara, Hirigoyen – Beltran, Ribeiro, Gasparotto. Deuxième période : Lesca – Hitte, Chort, Gourgues, Dubernet – Tastet, Dos Santos, Etcheverry – Escarpit, Duventru, Montegut. Entraîneur : Erwan Lannuzel.

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