Sarlat est en danger en régional à deux journées de la fin des championnats... © FCSM 24. |
Quand
rien ne va... Descendus deux fois consécutivement, les sarladais du
coach Olivier Liblanc pensaient enfin stopper l'hémorragie cette
saison. La réforme des championnats pouvait même les aider. En R3,
les six premiers ont l'occasion de monter en R2, et seul le dernier
descend. Même si le danger est immense, puisque sans R4 l'an
prochain, la lanterne rouge est directement rétrogradée en
district...
Après
deux ans de construction d'un effectif très rajeuni, le FCSM pensait
enfin se stabiliser. Les résultats lors du premier tiers du
championnat allaient dans ce sens, avec quatre victoires pour un nul
et deux défaites en sept journées, pour une cinquième place à la
clé. « Tout cela était encourageant pour la suite, on était dans
le haut du tableau », reconnaît le coach sarladais.
Mais
fin novembre, après ce dernier succès obtenu à Ambarès 1-2, tout se
dérègle... « Malheureusement, on a eu une série de neuf matches où
l'on ne prend que deux points... En mars, après un revers à Médoc
Océan, on a remobilisé tout le club pour se sortir de cette
mauvaise passe et rester en régional », continue Olivier Liblanc.
Certains
signes sont prometteurs, notamment dans le contenu et le football
proposé. Très vite passé en 3-5-2 dans cette saison, Sarlat a eu
besoin de temps pour mettre en place sa tactique, la maîtriser, et
trouver les bons repères et circuits préférentiels. « Il y a des
matches encourageants, on a produit de bons contenus au fur et à
mesure. Mais ce qui a manqué, c'est le réalisme, la détermination
devant le but », concède le technicien.
Si
son équipe est la plus mauvaise attaque de la poule, ce n'est pas
pour rien après vingt journées... Il faut pourtant continuer à
travailler. Et cela a fini par payer ces dernières semaines, avec
trois nuls lors des quatre dernières journées, dont deux points
précieux arrachés sur les terrains d'Antonne et de Prigonrieux,
deux périgordins du haut de tableau. Des points permettant de croire
encore au maintien.
La
pression monte
Mais
le championnat commence à être long... « Il y a une fatigue
mentale indéniable, à force de lutter et de ne pas gagner (série
en cours de treize matches sans succès, NDLR). Il y a aussi beaucoup
de pression, et parfois, on ne l'a pas bien prise, déjouant
complètement contre La Catte par exemple », admet Olivier Liblanc.
Jeune, son groupe a du mal à appréhender ces rencontres à enjeux
de la bonne manière.
Ce
weekend, pour la dernière à domicile, cette pression sera encore
plus présente. Car la statistique est là : Sarlat n'a gagné qu'un
match à domicile, le tout premier de la saison. Les neuf autres
réceptions depuis se sont soldées par quatre nuls et cinq défaites.
« Le groupe est touché psychologiquement. Même quand on mène, on
est fragile, et on a du mal à terminer les rencontres », continue
le coach...
Le
défi est pourtant de taille ce weekend, puisqu'il s'agit de recevoir
la réserve de Libourne, tout simplement coleader de la poule, et
largement meilleure attaque avec cinquante-et-un buts marqués. «
C'est une équipe très joueuse, qui va vouloir tenir le ballon. Ils
sont très forts offensivement, avec de grosses individualités »,
résume le coach sarladais. À l'aller en Gironde, le FCSM s'était
lourdement incliné, 5-2.
Une
déroute qu'il faudrait éviter samedi. « On sait que tout le club
s'est mobilisé sur cette journée et sera derrière nous. Tout le
monde va pousser et nous aider à atteindre nos objectifs de maintien
», glisse Olivier Liblanc. C'est cet esprit de solidarité, de
détermination extrême, que le coach attend dans ce match pour
résister aux libournais.
«
On va mettre l'accent sur la combativité, la bonne agressivité dans
les impacts et dans les duels, pour les faire douter. Il faudra être
costaud défensivement et avoir beaucoup de rigueur », prévient-il
encore. Pendant ce temps, tout le monde aura l'oreille tendue vers
Cenon, dixième, qui reçoit à la même heure Agen, dernier, qui
compte pour l'instant deux unités de retard sur le club périgordin.
Viendra
ensuite le 27 mai, la dernière journée de championnat, et un match entre Agen et Sarlat qui pourrait s'avérer déterminant. « Ce match,
forcément que l'on en parle. Mais il faut le mettre de côté pour
un soir, et se concentrer sur Libourne. Ce à quoi l'on doit penser,
c'est que l'on peut se sauver mathématiquement dès ce weekend,
avant de savoir si oui ou non on jouera une finale à Agen »,
conclut Olivier Liblanc.
Sarlat
(11e, 18 pts) – Libourne B (2e, 41 pts)
Plaine
de jeux de La Canéda, coup d'envoi samedi à 20h00.
Arbitres
: Jonathan Blondy, assisté de Jean-Michel Labrousse.
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