samedi 10 mars 2018

Plus de calcul possible

Dans un sprint final de dix journées, Bergerac n'a plus le temps ni le loisir de calculer. Il faut enchaîner les performances, à commencer par Martigues.

Bergerac retrouve la compétition, trois semaines après
son dernier match, une victoire face à Tarbes le 17 février.
© Laurent Guine.
Pour la troisième année de rang, Bergerac est présent dans l'emballage final pour la montée à dix journées de la fin. Le sentiment est peut-être encore plus particulier cette saison, avec une constance enfin trouvée dans la performance au cœur de l'hiver. Là où les deux années précédentes, Bergerac enchaînait les défaites. Mais le rythme ne faiblit pas en haut, et les périgordins doivent se montrer intraitables, surtout à domicile, pour rester au contact.
Une inconnue, et de taille, figure pourtant au sein du collectif cette semaine... Il s'agit de l'état de forme des bergeracois. Ces derniers n'ont plus connu la compétition depuis leur victoire le 17 février dernier contre Tarbes. Ont suivi un weekend de repos, puis un déplacement annulé à la dernière minute à Nice il y a une semaine (Bergerac était déjà sur la route le vendredi lorsque l'arrêté municipal a été pris).
« On se pose des questions. Avant de jouer contre le Stade Montois, il y avait eu un weekend sans match, et on avait déjà vu la différence, donc là... On a modifié ce que l'on avait prévu cette semaine, en augmentant l'intensité pour être plus proche des efforts de match, tout en réduisant le volume pour éviter la fatigue », précise Fabien Pujo.

Encore beaucoup d'épreuves
Le coach a été particulièrement attentif aux résultats de la dernière journée. Il était au Stade Bordelais pour voir Marignane se faire accrocher, 0-0. « J'ai eu l'agréable surprise de voir que de nombreux joueurs de mon groupe sont venus au match, cela prouve la mentalité et l'implication du moment », note-t-il. Dans le même temps, Colomiers partageait aussi les points à l'issue d'un match nul. À Martigues justement, l'adversaire du BPFC ce samedi.
Un match qui sera le coup d'envoi d'une longue série. Huit rencontres vont s'enchaîner tous les weekends, avant une journée de repos, puis les deux dernières échéances de la saison. « On peut le retourner comme on veut, quel que soit le calendrier, il faut être fort dans cette période décisive », affirme le coach. « À domicile, on peut imaginer un impair, mais pas plus. Il faut prendre environ douze points sur quinze chez nous, et faire le reste à l'extérieur », continue-t-il.
Pour relever le défi, et aller chercher cet objectif de la montée, Fabien Pujo et son staff restent fidèles à leurs idées affirmées cet été : le plan de jeu et la vie du groupe sont un socle pour les joueurs. Ceux-ci avancent avec des certitudes, des bases solides. « On reste nous-même, il ne faut pas que l'enjeu de la fin du championnat change qui on est », confirme le coach bergeracois.
Il faut au contraire continuer de s'appuyer sur les certitudes tactiques et techniques du groupe, et chercher à chaque sortie à progresser dans le contenu, dans la rigueur. Le match aller à Martigues n'avait pas été un bon souvenir, avec un revers 3-1. La seule défaite par plus d'un but d'écart cette saison, l'une des deux seules fois aussi où Bergerac a encaissé plus d'un but (avec le nul contre Marseille 2-2).
« On avait souffert de ce match aller, l'un des moins rigoureux de notre part cette saison, et où l'on avait déjoué dans la seconde partie de la rencontre. On sait que si l'on fait des erreurs, ils vont marquer », analyse Fabien Pujo. Collectivement cependant, son équipe a progressé, dans la maîtrise du jeu, la capacité à s'adapter à différents styles... À confirmer.

Un gros morceau
En face, Martigues vient avec également son projet ambitieux. Même s'il semble que celui-ci ne se concrétisera pas cette saison. « C'est un gros projet, mais c'est la preuve qu'entre les intentions, les espérances, et la réalité, il y a un écart », lance le coach bergeracois. Il faut aussi et surtout du temps pour que les choses se mettent en place.
Or, le projet martégaux est naissant, autour du mannequin Baptiste Giabiconi, président et actionnaire majoritaire depuis l'été dernier. Les changements avaient été nombreux au mercato estival, ils ont continué. « L'effectif avait changé en grande majorité. Depuis, le coach a aussi changé en novembre, avec la nomination d'Éric Chelle à la place de Farid Fouzari, et trois joueurs ont été recrutés à l'hiver », explique le coach.
Autant de mouvements qui peuvent expliquer les résultats sportifs. La saison a en effet commencé par trois nuls et une défaite, avant d'enchaîner les performances sur la suite de la phase aller, avec huit victoires pour trois défaites. Depuis 2018 et le début de la phase retour, Martigues a de nouveau perdu pied, comptant quatre nuls et deux revers. « Leur départ compliqué était logique, et ils sont probablement sur le même schéma pour la phase retour », juge Fabien Pujo.
Changer à chaque fois de joueurs et de staff signifie en effet un besoin de temps, pour trouver les repères collectifs. Mais la qualité est là et peut se révéler à tout moment. « Le budget est le double du nôtre, le club a un historique supérieur. Ils ont des individualités avec de plus gros CV. Mais ils sont derrière, preuve que l'on a les solutions pour rivaliser », lance le coach du BPFC.
Parmi les individualités à surveiller de près, Paul Alo'o Efoulou. L'attaquant compte cinquante-neuf matchs de L1 avec Nancy et quatre-vingt-six de L2 avec Angers et Le Havre entre 2007 et 2013. Il cumule également neuf sélections avec le Cameroun. « On peut imaginer que même s'ils sont loin aujourd'hui pour la montée, ils vont finir fort et se préparer pour la saison prochaine », ajoute le technicien bergeracois.
Dans un point de vue plus immédiat, la vigilance doit donc être de mise pour Bergerac. Une fois encore, le match à disputer à Campréal sera compliqué. Chaque journée de championnat prend désormais un côté décisif, et personne ne souhaitant abandonner de points, il faut multiplier les efforts. Et ne négliger aucun paramètre.
« On doit garder notre philosophie de jeu. On sait ensuite que l'on peut faire mieux dans l'efficacité offensive. Enfin, le dernier point concerne la personnalité, les aspects mental et psychologique. On a un bon football, il faut que cela aboutisse », conclut Fabien Pujo. Le terrain donnera un premier élément de réponse. Le premier d'une longue série...

Bergerac (3e, 37 pts) – Martigues (5e, 31 pts)

Stade de Campréal, coup d’envoi ce samedi à 18h30.

Arbitres : Yohan Gagnant, assisté de Seyfullah Gocgun et Wilfried Chaussier.

Match aller : défaite 3-1

Le groupe : Loustallot – Laplace Palette, Gnaleko, Diarra, Ducros – Belbachir, Fuchs, Jamaï (cap.), Chehata – Pinto, Dia. Remplaçants : Chevalier, Fauvel, Gassama, Kouakou, Mayenga.

Réserve : Badin, Bangré, Bertho, Bouscarrat, Dolivet, Fofana, Pourtuguez, Serna, Zidane
Blessé : Gérard
Suspendu : Adams


Le classement avant la vingt-deuxième journée














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Marignane 42 21 13 3 5 27 20 7

2 Colomiers 41 21 11 8 2 33 13 20

3 Bergerac 37 20 10 7 3 33 14 19

4 Toulon 35 20 11 2 7 22 20 2

5 Martigues 31 21 8 7 6 26 21 5

6 Monaco B 31 20 8 7 5 28 19 9

7 Fréjus St Raphaël 30 19 8 6 5 27 19 8

8 Sète 26 21 5 11 5 21 15 6

9 Grasse 25 19 5 10 4 21 18 3

10 Hyères 24 20 5 9 6 21 21 0

11 Stade Montois 22 20 6 4 10 23 30 -7

12 Nice B 22 20 6 4 10 19 32 -13

13 Stade Bordelais 19 21 4 7 10 17 28 -11

14 Marseille B 17 21 3 8 10 17 30 -13

15 Paulhan Pezenas 17 21 4 7 10 13 26 -13

16 Tarbes 16 21 4 4 13 21 43 -22












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