samedi 2 décembre 2017

Quel visage pour le BPPH ?

En manque de constance dans les résultats et surtout dans le contenu de ses matchs, le BPPH espère enfin montrer son vrai visage à son public de Louis Aragon.

Bergerac va devoir affronter une équipe agressive
comme avait déjà pu l'être Bruguières...
© Eva FG.
Trois semaines. C'est le temps qu'il s'est écoulé depuis le dernier match en compétition officielle pour la N1 du BPPH. Cette mini-trêve, qui est intervenue après six journées de championnat seulement, a dû être gérée par Pascal Carfantan, le coach bergeracois. Un exercice qui n'est pas toujours simple.
Une semaine après la victoire à Nice, de nombreuses joueuses sont tout d'abord restées mobilisées sur de la compétition, en jouant et en gagnant avec la réserve, qui évolue en Prénationale. « Le club a l'ambition de faire monter cette équipe réserve en N3, donc beaucoup de joueuses ont joué (sept au total, NDLR) », explique le technicien.
Cette rencontre mise à part, cette plage de travail a permis en premier lieu de faire souffler des individualités en délicatesse physiquement (Titou), ou d'en faire revenir d'autres après de longues blessures (Svetlova). La philosophie de Pascal Carfantan a ensuite été d'introduire des éléments ludiques au cours de ses séances. « L'objectif a été de récupérer, de se vider la tête. Il y a eu pleins de petits jeux, d'extrasportif, des plages de repos », détaille-t-il.
Le groupe n'a pas été en ''vacances'' pour autant, mais a travaillé différemment, pour casser la monotonie des entraînements. « On peut faire de grosses séances physiques puisque l'on n'a pas de championnat, mais à cette période de la saison, les joueuses peuvent ne pas trop comprendre pourquoi on fait cela », présente Pascal Carfantan. Tout est une question d'équilibre à trouver
D'un point de vue plus technique, c'est aussi de continuité dont il a été question chez le coach. Celui-ci a vu une équipe amoindrie par les blessures aller chercher un succès maîtrisé à Toulon, mais perdre ensuite à la maison contre Bruguières, dernier, avant d'aller signer une belle performance à Nice... « On manque de régularité dans nos résultats. Et le calendrier ne nous aide pas à la trouver », reconnaît-il.
Parfois, c'est même au cours d'une rencontre que Bergerac peut se montrer coupable de ce manque de constance... « Même lorsque l'on a un plan de jeu qui fonctionne, on peut se perdre dans des actions individuelles sans raison, des filles vont sortir du plan, faire des choses qui ne sont pas prévues avec le ballon ou par un déplacement, et cela perturbe le collectif », analyse Pascal Carfantan. Seule la répétition des séquences et la rigueur individuelle peuvent y remédier.

Se retrouver
Il serait de bon ton que cela se produise ce samedi face à Bordes. Un adversaire qui devrait s'avérer difficile à manœuvrer... Même si la période actuelle n'est peut-être pas la meilleure pour l'équipe béarnaise, qui après deux victoires en ouverture de championnat, n'a gagné qu'un seul de ses quatre derniers matchs.
« C'est une équipe qui doute, qui se cherche, mais la trêve a pu leur être bénéfique. De plus, c'est une équipe qui a de vraies valeurs de combat, qui joue tout à 100 % », note le coach bergeracois. Comme ses joueuses, qui connaissent bien la physionomie de leur adversaire, celui-ci ne s'attend pas à un match facile.
« Il y a de jeunes joueuses de qualité, car il y a toujours eu une bonne filière de formation dans ce club. Mais après, il n'y a pas forcément d'individualités qui ressortent, c'est un collectif, cela oblige à être présent et vigilant partout », précise Pascal Carfantan. A surveiller tout de même, l'arrière droite et meilleure buteuse Aurea Faure, recrutée cet été après deux ans en D2 à Mérignac, et la demi-centre Emma Serdarevic, de retour au club après un passage à Colombelles.
Mais au sein même de son collectif, Bergerac a toutes les armes pour s'imposer dans cette rencontre, et continuer à poursuivre son objectif de montée en D2 (les deux premiers seront promus). Le retour de Svetlova sur le terrain, elle qui n'a plus joué depuis la deuxième journée de championnat le 23 septembre, va apporter par exemple de nouvelles possibilités, pour rééquilibrer l'attaque avec une deuxième shooteuse, et surtout avec une gauchère au poste d'arrière droit.
Quant à l'élément central de cette opposition, il se situe, une fois n'est pas coutume, au niveau de l'arbitrage pour l'entraîneur du BPPH. « Bordes défend vraiment très dur, et l'arbitrage sera un paramètre très important, sur la vigilance à avoir et la prise de décision et de sanction », pointe-t-il du doigt.
Malgré tout, Pascal Carfantan ne souhaite pas se cacher derrière cette excuse. Le reste, c'est à son groupe de l'écrire. « Chez nous, on se doit de montrer autre chose que ce que l'on a fait jusqu'à maintenant, on doit faire preuve de meilleures valeurs devant notre public », conclut-il.

Bergerac (2e, 14 pts) – Bordes (8e, 12 pts)

Salle Louis Aragon, coup d’envoi ce samedi à 20h45.

Arbitres : Timothé Arce et Florian Levy.

Le groupe : Chbira, Deschildre, Dupont (ou Boudjellal), Fayemendy, Hodosi, Ialomiteanu (Hegesippe), Kangah, Michel, Saraïva, Svetlova, Titou.

Blessée : De Lafuente
Réserve : Alvarado, Toualy, Zanelli

Le classement avant la septième journée














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Cannes 18 6 6 0 0 218 155 63

2 Bergerac 14 6 4 0 2 173 155 18

3 Bègles 14 6 4 0 2 161 154 7

4 Toulon B 13 6 3 1 2 142 155 -13

5 Pays d'Aix 13 6 3 1 2 150 126 24

6 Mios 12 6 3 0 3 182 196 -14

7 Toulouse 12 6 3 0 3 160 163 -3

8 Bordes 12 6 3 0 3 151 172 -21

9 Nice B 12 6 3 0 3 165 157 8

10 Pessac 10 6 2 0 4 145 157 -12

11 Bruguières 8 6 1 0 5 148 164 -16

12 Bayonne 5 6 0 0 6 126 167 -41












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