En
manque de constance dans les résultats et surtout dans le contenu de
ses matchs, le BPPH espère enfin montrer son vrai visage à son
public de Louis Aragon.
Bergerac va devoir affronter une équipe agressive comme avait déjà pu l'être Bruguières... © Eva FG. |
Trois
semaines. C'est le temps qu'il s'est écoulé depuis le dernier match
en compétition officielle pour la N1 du BPPH. Cette mini-trêve, qui
est intervenue après six journées de championnat seulement, a dû
être gérée par Pascal Carfantan, le coach bergeracois. Un exercice
qui n'est pas toujours simple.
Une
semaine après la victoire à Nice, de nombreuses joueuses sont tout
d'abord restées mobilisées sur de la compétition, en jouant et en
gagnant avec la réserve, qui évolue en Prénationale. « Le club a
l'ambition de faire monter cette équipe réserve en N3, donc
beaucoup de joueuses ont joué (sept au total, NDLR) », explique le
technicien.
Cette
rencontre mise à part, cette plage de travail a permis en premier
lieu de faire souffler des individualités en délicatesse
physiquement (Titou), ou d'en faire revenir d'autres après de longues
blessures (Svetlova). La philosophie de Pascal Carfantan a ensuite
été d'introduire des éléments ludiques au cours de ses séances. « L'objectif a
été de récupérer, de se vider la tête. Il y a eu pleins de
petits jeux, d'extrasportif, des plages de repos », détaille-t-il.
Le
groupe n'a pas été en ''vacances'' pour autant, mais a travaillé
différemment, pour casser la monotonie des entraînements. « On
peut faire de grosses séances physiques puisque l'on n'a pas de
championnat, mais à cette période de la saison, les joueuses
peuvent ne pas trop comprendre pourquoi on fait cela », présente
Pascal Carfantan. Tout est une question d'équilibre à trouver
D'un
point de vue plus technique, c'est aussi de continuité dont il a été
question chez le coach. Celui-ci a vu une équipe amoindrie par les
blessures aller chercher un succès maîtrisé à Toulon, mais perdre
ensuite à la maison contre Bruguières, dernier, avant d'aller
signer une belle performance à Nice... « On manque de régularité
dans nos résultats. Et le calendrier ne nous aide pas à la trouver
», reconnaît-il.
Parfois,
c'est même au cours d'une rencontre que Bergerac peut se montrer
coupable de ce manque de constance... « Même lorsque l'on a un
plan de jeu qui fonctionne, on peut se perdre dans des actions
individuelles sans raison, des filles vont sortir du plan, faire des
choses qui ne sont pas prévues avec le ballon ou par un déplacement,
et cela perturbe le collectif », analyse Pascal Carfantan. Seule la
répétition des séquences et la rigueur individuelle peuvent y
remédier.
Se
retrouver
Il
serait de bon ton que cela se produise ce samedi face à Bordes. Un
adversaire qui devrait s'avérer difficile à manœuvrer... Même si
la période actuelle n'est peut-être pas la meilleure pour l'équipe
béarnaise, qui après deux victoires en ouverture de championnat,
n'a gagné qu'un seul de ses quatre derniers matchs.
«
C'est une équipe qui doute, qui se cherche, mais la trêve a pu leur
être bénéfique. De plus, c'est une équipe qui a de vraies valeurs
de combat, qui joue tout à 100 % », note le coach bergeracois.
Comme ses joueuses, qui connaissent bien la physionomie de leur
adversaire, celui-ci ne s'attend pas à un match facile.
«
Il y a de jeunes joueuses de qualité, car il y a toujours eu une
bonne filière de formation dans ce club. Mais après, il n'y a pas
forcément d'individualités qui ressortent, c'est un collectif, cela
oblige à être présent et vigilant partout », précise Pascal
Carfantan. A surveiller tout de même, l'arrière droite et meilleure
buteuse Aurea Faure, recrutée cet été après deux ans en D2 à
Mérignac, et la demi-centre Emma Serdarevic, de retour au club après
un passage à Colombelles.
Mais
au sein même de son collectif, Bergerac a toutes les armes pour
s'imposer dans cette rencontre, et continuer à poursuivre son
objectif de montée en D2 (les deux premiers seront promus). Le
retour de Svetlova sur le terrain, elle qui n'a plus joué depuis la
deuxième journée de championnat le 23 septembre, va apporter par
exemple de nouvelles possibilités, pour rééquilibrer l'attaque
avec une deuxième shooteuse, et surtout avec une gauchère au poste
d'arrière droit.
Quant
à l'élément central de cette opposition, il se situe, une fois n'est pas coutume, au niveau de l'arbitrage pour l'entraîneur du BPPH. « Bordes défend vraiment très dur, et
l'arbitrage sera un paramètre très important, sur la vigilance à
avoir et la prise de décision et de sanction », pointe-t-il du
doigt.
Malgré
tout, Pascal Carfantan ne souhaite pas se cacher derrière cette
excuse. Le reste, c'est à son groupe de l'écrire. « Chez nous, on
se doit de montrer autre chose que ce que l'on a fait jusqu'à
maintenant, on doit faire preuve de meilleures valeurs devant notre
public », conclut-il.
Bergerac
(2e,
14 pts) – Bordes (8e,
12 pts)
Salle
Louis Aragon, coup d’envoi ce samedi à 20h45.
Arbitres
: Timothé Arce et Florian Levy.
Le
groupe : Chbira,
Deschildre,
Dupont
(ou Boudjellal), Fayemendy,
Hodosi,
Ialomiteanu
(Hegesippe),
Kangah,
Michel,
Saraïva,
Svetlova,
Titou.
Blessée
: De
Lafuente
Réserve
: Alvarado, Toualy, Zanelli
Le classement avant la septième journée
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Cannes | 18 | 6 | 6 | 0 | 0 | 218 | 155 | 63 | ||
2 | Bergerac | 14 | 6 | 4 | 0 | 2 | 173 | 155 | 18 | ||
3 | Bègles | 14 | 6 | 4 | 0 | 2 | 161 | 154 | 7 | ||
4 | Toulon B | 13 | 6 | 3 | 1 | 2 | 142 | 155 | -13 | ||
5 | Pays d'Aix | 13 | 6 | 3 | 1 | 2 | 150 | 126 | 24 | ||
6 | Mios | 12 | 6 | 3 | 0 | 3 | 182 | 196 | -14 | ||
7 | Toulouse | 12 | 6 | 3 | 0 | 3 | 160 | 163 | -3 | ||
8 | Bordes | 12 | 6 | 3 | 0 | 3 | 151 | 172 | -21 | ||
9 | Nice B | 12 | 6 | 3 | 0 | 3 | 165 | 157 | 8 | ||
10 | Pessac | 10 | 6 | 2 | 0 | 4 | 145 | 157 | -12 | ||
11 | Bruguières | 8 | 6 | 1 | 0 | 5 | 148 | 164 | -16 | ||
12 | Bayonne | 5 | 6 | 0 | 0 | 6 | 126 | 167 | -41 | ||
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