Comme
l'an passé, le BPFC vit une nouvelle belle aventure en coupe de
France. Et veut atteindre son objectif, celui des 32e de finale. Il
reste un tour à passer.
Lors des quatre tours disputés par Bergerac cette saison, Clément Badin a systématiquement ouvert le score. © Sylvain Desgroppes. |
Dans
une moins bonne période en championnat après un début de saison
réussi, le Bergerac Périgord FC retrouve la coupe de France avec
bonheur et envie ce weekend. Une compétition qui lui sourit, après
le parcours historique de l'an passé jusqu'en 8e de finale contre
Lille. « On est dans une période où les victoires ne sont pas là,
même si le contenu reste cohérent. On retrouve cette coupe avec le
plus grand plaisir », confirme Fabien Pujo.
Le
coach analyse avec beaucoup de recul la trajectoire de son équipe.
Autour des ambitions affichées de jouer la montée, la saison se
construit patiemment, et malgré une série de trois journées sans
succès (deux nuls puis une défaite), Bergerac reste quatrième, à
portée de tir du leader Marignane (quatre points de retard).
De
quoi se concentrer pleinement pendant une semaine sur un autre
objectif, annoncé également depuis le début de la saison, celui
d'atteindre les 32e de finale de la coupe de France, symbolique tour
qui se déroule le premier weekend de janvier et voit l'entrée en
lice des équipes de Ligue 1. « Pour nous, ce match est une finale,
avec la possibilité en cas de victoire de s'offrir un rêve, celui
de jouer une équipe de L1, que l'on voit à la télé habituellement
», explique le coach du BPFC.
Lors
de la deuxième partie de saison l'an passé, il a souvent été
question de l'impact éventuel qu'a pu avoir le long parcours en
coupe sur les résultats en championnat. Mais Fabien Pujo préfère
souligner aussi tout le positif que cela apporte : « Que ce soit
nous le staff, les joueurs, la direction, tout le club, les
supporters, on a tous envie de revivre ça. L'objectif est de jouer
un match en étant le petit, avec la sensation de pouvoir créer
l'exploit ».
Ce
ne sera pas pour ce tour. Comme depuis le début, en dehors peut-être
du sixième tour disputé à Trélissac, c'est en favori que Bergerac
se déplace chez une équipe de régional. Avec une différence, dans
la perception que les joueurs ont de la rencontre. « Cette fois ça
y est, on a senti les joueurs vraiment dedans, très impliqués, avec
une grosse envie d'être dans le groupe. Ils entrent vraiment dans le
contexte de la coupe et de tout ce qu'il génère en plus », a
ressenti Fabien Pujo.
Du
statut de favori
Le
contexte de ce tour, ce sera de nouveau une belle fête, comme seule
la coupe de France en réserve, du côté de la Nièvre. Imphy et
Decize, deux villes près de Nevers qui ont fusionné en 2003 pour
donner naissance au club du Sud Nivernais Imphy-Decize. Decize,
longtemps en CFA, sortait alors de graves problèmes financiers, et
la reprise du projet autour de cette fusion a abouti à un nouveau
club ayant retrouvé l'équilibre depuis deux ans.
Désormais
en R1, les bourguignons ont notamment éliminé Selongey, club de N3,
lors du cinquième tour. Sixièmes de leur championnat, ils alternent
pourtant le bon et le moins bon. Déjà chargé d'étudier les
adversaires du BPFC dans la saison, Christophe Hugot, entraîneur
adjoint de Fabien Pujo, a eu un rôle particulier sur ce tour.
Bourguignon de naissance, joueur de Moulins de 1999 à 2005, il a pu
réactiver son réseau sur place pour récolter quelques
informations.
«
C'est une équipe cohérente, capable de maîtriser tactiquement son
sujet. Ils ont plusieurs joueurs de plus de trente ans, expérimentés,
qui ont connu la N2, et une ou deux individualités sur lesquelles il
faut rester vigilants dans l'acte offensif », lance Fabien Pujo.
Malgré tout, à ce niveau de compétition, c'est sur son équipe que
le coach se concentre.
L'objectif
est de rendre évident l'écart de niveau qui existe en théorie
entre une équipe de haut de tableau de N2 et un club de R1. « La
clé, c'est l'intensité. Il faut presser, ne pas laisser le temps à
l'adversaire de s'organiser. C'est là-dessus que l'on doit montrer
notre supériorité. Après, le contexte nivelle l'écart, on va
partir à 6h le samedi matin, la météo sera difficile avec du gel
voire de la neige attendue », prévient le coach.
Il
faut donc rester en éveil pour déjouer tous les pièges, et rester
concentré sur l'objectif, la qualification. Avec une appréhension
du staff qui a évolué depuis l'an passé, l'expérience des tours
aidant. « En ayant connu autant de scénarios différents l'an
dernier, on est plus serein maintenant. Le tout est de gérer les
ascenseurs émotionnels que génère la coupe, en restant concentré
et appliqué, même si cela doit nous amener à rester à 0-0 à
l'heure de jeu », confie Fabien Pujo.
En
coupe, le principe reste toujours le même. Quand on est le favori,
il s'agit de contourner tous les pièges tendus, de surmonter
l'ambiance attendue bouillante pour soutenir le ''petit'' à
domicile, et d'aller chercher la qualification. Ni plus, ni moins.
Imphy
Decize (R1) – Bergerac (N2)
Stade
des Halles à Decize, coup d’envoi ce samedi à 18h00.
Arbitres : Edgar Barenton, assisté
d'Alexandre Gnaedig et Hervé Fuchs.
Le
groupe :
Dolivet – Laplace
Palette, Gnaleko,
Diarra, Ducros – Fuchs,
Jamaï, Belbachir
– Badin,
Pinto, Chehata.
Remplaçants : Bouscarrat, Chevalier, Dia, Jemedi, Loustallot.
Réserve
: Bertho, Fauvel, Fofana, Mayenga, Pourtuguez
Blessé
: Zidane
Suspendu
: Bangré, Gassama, Gérard
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