Mareuil
connaît de grandes difficultés cette saison en R4. Le coach
Christophe Eustache, en poste depuis 2011, est en manque de
solutions...
Christophe Eustache est coach de Mareuil depuis l'été 2011. © Joël Beaudou. |
Sylvain Desgroppes : Êtes-vous
finalement dans le schéma classique du football, fait de dynamiques
?
Christophe Eustache : On
était promu l'an dernier et on finit quatrième. Mais je le disais
déjà à ce moment-là, c'était une surprise de se retrouver à la
place où l'on avait été toute la saison (en permanence dans le
quatuor de tête, NDLR). On était toujours au complet. Là, c'est
sûr que l'on est dans un mauvais cycle. On a beaucoup d'absents,
avec trois ou quatre blessés en permanence, des jeunes recrues qui
sont de qualité, mais qui ne sont pas encore dans le moule de
Mareuil... Et en plus, on manque à la fois de réalisme et de
réussite.
Dos au mur lors de la troisième journée, vous aviez gagné contre Pessac.
Après
deux défaites, j’avais dit que si l'on gagnait contre Pessac, ce
serait très bien pour l'équipe. Je pensais justement que cela nous
donnerait une dynamique pour la suite. Mais finalement, on n'a pas
enchaîné, il n'y a pas eu de déclic. Il faut être honnête, on ne
va pas se cacher, si l'on en est là aujourd'hui, c'est qu'on le
mérite (Mareuil est éliminé de toutes les coupes et compte trois
points après six journées, NDLR). On a trop de déchets
offensivement, on défend mal également. C'est l'état d'esprit qui
manque.
Quelle
est votre vision de ce championnat, qui va évoluer avec la réforme
?
Je
ne sais pas si la réforme qui implique plus de descentes en district
ou le passage en R3 change quelque chose, mais on sent plus
d'intensité, plus de tension aussi que l'an dernier dans les matchs.
C'est un championnat différent. Chaque match jusqu'à la trêve va
être une finale maintenant. Je garde confiance en mes joueurs, même
si je suis très déçu de ce qui se passe et que c'est compliqué
mentalement en ce moment.
Devez-vous
chercher de nouvelles solutions et changer, ou garder des bases pour
se rassurer ?
On
fait avec les moyens du bord, on essaie de se rassurer avec nos
bases. On a par exemple des joueurs cadres sur lesquels s'appuyer, le
gardien qui est revenu de blessure, le capitaine, ou encore Florent
Dupuy. Et si l'on a changé de système pour passer en 4-3-3, on
garde quand même nos idées de jeu, que l'on a depuis longtemps et
qui correspondent à ma philosophie : du jeu au sol, un jeu
d'attaque, avec beaucoup de course, une équipe portée vers
l'offensive.
Comment
abordez-vous la réception de Chambéry, dixième avec quatre points
?
Il
faut gagner à tout prix. Je répète beaucoup de choses à mes
joueurs depuis le début de la saison, je vais encore le faire
jusqu'au dernier entraînement de la semaine. Après, je vais les
laisser prendre leurs responsabilités, ce sera à eux de le faire.
On verra bien ce que cela peut générer en termes de réaction. Je
suis très compétiteur, je vais m'accrocher jusqu'au bout, et encore
une fois, j'ai confiance en mon groupe.
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