vendredi 24 novembre 2017

L'interview de la semaine

Mareuil connaît de grandes difficultés cette saison en R4. Le coach Christophe Eustache, en poste depuis 2011, est en manque de solutions...

Christophe Eustache est coach de Mareuil depuis l'été 2011.
© Joël Beaudou.
Sylvain Desgroppes : Êtes-vous finalement dans le schéma classique du football, fait de dynamiques ?
Christophe Eustache : On était promu l'an dernier et on finit quatrième. Mais je le disais déjà à ce moment-là, c'était une surprise de se retrouver à la place où l'on avait été toute la saison (en permanence dans le quatuor de tête, NDLR). On était toujours au complet. Là, c'est sûr que l'on est dans un mauvais cycle. On a beaucoup d'absents, avec trois ou quatre blessés en permanence, des jeunes recrues qui sont de qualité, mais qui ne sont pas encore dans le moule de Mareuil... Et en plus, on manque à la fois de réalisme et de réussite.

Dos au mur lors de la troisième journée, vous aviez gagné contre Pessac.
Après deux défaites, j’avais dit que si l'on gagnait contre Pessac, ce serait très bien pour l'équipe. Je pensais justement que cela nous donnerait une dynamique pour la suite. Mais finalement, on n'a pas enchaîné, il n'y a pas eu de déclic. Il faut être honnête, on ne va pas se cacher, si l'on en est là aujourd'hui, c'est qu'on le mérite (Mareuil est éliminé de toutes les coupes et compte trois points après six journées, NDLR). On a trop de déchets offensivement, on défend mal également. C'est l'état d'esprit qui manque.

Quelle est votre vision de ce championnat, qui va évoluer avec la réforme ?
Je ne sais pas si la réforme qui implique plus de descentes en district ou le passage en R3 change quelque chose, mais on sent plus d'intensité, plus de tension aussi que l'an dernier dans les matchs. C'est un championnat différent. Chaque match jusqu'à la trêve va être une finale maintenant. Je garde confiance en mes joueurs, même si je suis très déçu de ce qui se passe et que c'est compliqué mentalement en ce moment.

Devez-vous chercher de nouvelles solutions et changer, ou garder des bases pour se rassurer ?
On fait avec les moyens du bord, on essaie de se rassurer avec nos bases. On a par exemple des joueurs cadres sur lesquels s'appuyer, le gardien qui est revenu de blessure, le capitaine, ou encore Florent Dupuy. Et si l'on a changé de système pour passer en 4-3-3, on garde quand même nos idées de jeu, que l'on a depuis longtemps et qui correspondent à ma philosophie : du jeu au sol, un jeu d'attaque, avec beaucoup de course, une équipe portée vers l'offensive.

Comment abordez-vous la réception de Chambéry, dixième avec quatre points ?
Il faut gagner à tout prix. Je répète beaucoup de choses à mes joueurs depuis le début de la saison, je vais encore le faire jusqu'au dernier entraînement de la semaine. Après, je vais les laisser prendre leurs responsabilités, ce sera à eux de le faire. On verra bien ce que cela peut générer en termes de réaction. Je suis très compétiteur, je vais m'accrocher jusqu'au bout, et encore une fois, j'ai confiance en mon groupe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire