La
réception de Bruguières devait être l'occasion de montrer les
progrès effectués. La défaite laisse plutôt entrevoir tout le
chemin qu'il reste à faire...
Les bergeracoises ont manqué d'idées face à la bonne défense de Bruguières. © Eva FG. |
Après
un weekend sans compétition, c'est à domicile que le BPPH reprenait
le rythme de son championnat de N1. La victoire à Toulon avait
permis de prendre la deuxième place de la poule pour la première
fois de la saison, et avait surtout permis de passer un cap en termes
de maîtrise du scénario du match. Rester à le prouver à la
maison.
La
réception de Bruguières, quatre défaites en quatre journées,
semblait idéale pour cela. Il n'en aura rien été. Certes, les
locales auront mené une très grande partie du match. Mais elles
n'auront jamais montré justement cette maîtrise, cette justesse, ce
contrôle sur la rencontre. Sans pouvoir emballer le match et imposer
leur rythme, les bergeracoises se seront finalement fait surprendre
en fin de rencontre.
D'entrée
de match pourtant, tout était parti dans le bon sens. Si Tonello
s'interpose sur le premier tir de Bergerac, Kangah lui répond deux
fois de suite, alors que Titou puis Chbira concrétisent (2-0, 3e).
Bruguières recolle (2-2, 5e), mais une première série donne un
avantage de trois buts au BPPH (5-2, 9e).
Mais
déjà est présent ce sentiment qu'il manque une étincelle de
folie, d'envie aux locales, qui paraissent parfois incapables de
mettre leur patte sur la rencontre. Et ce même si l'écart oscille
entre deux et trois buts en permanence. Le temps-mort du coach
bruguiérois n'y change rien (8-5, 16e). La capitaine Michel donne
même pour la première fois quatre buts d'avance à son équipe
(11-7, 23e).
La
marque est bien répartie sur ce premier acte à Bergerac. Même si
Tonello en est déjà à sept arrêts, c'est aussi par leur défense
que les filles de Pascal Carfantan assurent, notamment en contenant
bien l'arrière gauche Marrier, meilleure buteuse de son équipe
depuis le début de saison. La bonne gestion de la dernière
possession permet à Deschildre de conclure depuis son aile gauche à
la toute dernière seconde (14-11, 30e).
Le
chemin semble tout de même encore long. Bruguières pose quelques
problèmes avec sa défense comme prévu en 3-2-1, ou avec son
attaque capable de trouver des alternatives face aux échecs de
Marrier. Mais l'ensemble paraît faible, et la différence de trois
buts est surtout due à l'incapacité de Bergerac de réellement
accélérer et hausser son niveau pour tuer le match.
Manque
d'intensité
L'envie
d'y croire, la volonté de résister, l'intensité supplémentaire.
Ces ingrédients, ce sont les haut-garonnaises qui vont les mettre.
Marrier en tête, elle qui n'a marqué que deux fois en première
période mais surprend Ialomiteanu dès le retour des vestiaires. Au
lieu de maîtriser, Bergerac semble surtout résister pour éviter
que les visiteuses recollent (17-14, 39e).
L'exclusion
temporaire dont écope la pivot Ascery est symbolique de cette
rencontre. Bergerac transforme le penalty consécutif à la sanction,
mais encaisse ensuite deux buts sans en marquer lors des deux minutes
qui suivent (18-16, 41e). Malgré ce manque de gestion, quelques
erreurs aux shoots et des échecs sur Tonello, l'écart reste le même
(23-19, 50e).
Mais,
par la fatigue, par un manque d'investissement, par déconcentration,
Bergerac donne le bâton pour se faire battre, avec plusieurs montées
de balle bruguiéroises bien trop faciles. C'est sur une action de ce
type qu'Hodosi est exclue deux minutes. Le match bascule alors.
Marrier transforme le penalty. Sur l'action suivante, c'est Bergerac
qui obtient un penalty et une exclusion temporaire. Mais cette fois,
Tonello arrête le jet de sept mètres.
Alain
Hatchondo prend un temps-mort, son équipe se rapproche, toujours par
Marrier, qui inscrit six buts sur cette seule seconde période.
Pascal Carfantan prend à son tour une minute de coaching (23-22,
53e). Fayemendy marque son penalty et donne un peu d'air à son
équipe. Qui n'en profite pas, et laisse presque revenir son
adversaire sans forcer (24-24, 57e).
La
sanction de deux minutes sur Michel signe alors la fin de match. Sans
idée en attaque, sans repli en défense, Bergerac sombre sous les
accélérations de visiteuses déchaînées. En dix minutes, Bergerac
n'aura marqué qu'un but, sur penalty, pour neuf encaissés. La
défaite est amère (24-28), elle est aussi rageante tant les
périgourdines avaient toutes les qualités pour s'imposer.
Pascal Carfantan : « En première période, on est à plus trois, plus quatre, mais ce n'est pas pour autant que l'on maîtrise, car on aurait dû faire le trou, on a les balles pour prendre six ou sept buts d'avance. Mais on sort progressivement du plan de jeu, on porte la balle, on n'est pas dans les impacts offensifs et défensifs... On les laisse espérer, et à un moment, il est logique que cela se retourne contre nous. Elles jouent avec les valeurs qu'il faut au handball, avec un collectif, et pas nous, donc elles recollent puis nous passent devant. Il ne sert à rien de faire ce que l'on a fait avant, d'aller gagner à Toulon, pour faire ça derrière. Les matchs ne se ressemblent pas, j'avais prévenu avant, et pourtant on s'est peu à peu endormi. On a joué à l'envers ce soir, le plan de jeu était clair, mais on ne l'a pas respecté. Il faut être beaucoup plus rigoureux si on veut monter. On avait un joker à domicile, on l'a grillé, maintenant il n'y en aura plus. À nous de remettre le bleu de chauffe et de travailler deux fois plus ».
Bergerac – Bruguières
Mi-temps : 14-11
Score final : 24-28
Exclusions temporaires : Chbira (34e),
Hodosi (50e), Michel (57e) pour Bergerac. Ascery (40e), Castaneda
(51e), Chassaigne (54e), Fargues (59e) pour Bruguières.
Expulsion : 0
Bergerac.
Gardiennes :
Hegesippe,
Ialomiteanu
(3 arrêts),
Kangah
(7 arrêts).
Joueuses
: Boudjellal
(2), Chbira (4),
Deschildre
(1), Dupont,
Fayemendy
(2),
Hodosi
(4), Michel
(cap.) (4), Saraïva
(2), Titou
(5).
Entraîneur
: Pascal Carfantan.
Bruguières.
Gardiennes
: Bruel, Tonello (cap.) (15 arrêts). Joueuses : Ascery (4),
Castaneda (3), Chassaigne (3), Fargues (4), Lauzu (1), Marrier (8),
Raynaud (2), Rousseau (1), Seidou (1), Zarone (1). Entraîneur :
Alain Hatchondo.
Le classement après cinq journées
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Cannes | 15 | 5 | 5 | 0 | 0 | 183 | 123 | 60 | ||
2 | Pays d'Aix | 12 | 5 | 3 | 1 | 1 | 118 | 91 | 27 | ||
3 | Bergerac | 11 | 5 | 3 | 0 | 2 | 145 | 133 | 12 | ||
4 | Mios | 11 | 5 | 3 | 0 | 2 | 156 | 166 | -10 | ||
5 | Nice B | 11 | 5 | 3 | 0 | 2 | 143 | 129 | 14 | ||
6 | Bègles | 11 | 5 | 3 | 0 | 2 | 131 | 128 | 3 | ||
7 | Toulon B | 10 | 5 | 2 | 1 | 2 | 116 | 135 | -19 | ||
8 | Bordes | 9 | 5 | 2 | 0 | 3 | 122 | 144 | -22 | ||
9 | Toulouse | 9 | 5 | 2 | 0 | 3 | 129 | 138 | -9 | ||
10 | Pessac | 9 | 5 | 2 | 0 | 3 | 125 | 131 | -6 | ||
11 | Bruguières | 7 | 5 | 1 | 0 | 4 | 120 | 135 | -15 | ||
12 | Bayonne | 4 | 5 | 0 | 0 | 5 | 101 | 136 | -35 | ||
Les meilleures buteuses bergeracoises
Buteuses | Buts | Matchs | Buts/matchs | ||
Hodosi | 30 | 5 | 6,00 | ||
Titou | 29 | 4 | 7,25 | ||
Svetlova | 17 | 2 | 8,50 | ||
Chbira | 17 | 5 | 3,40 | ||
Fayemendy | 14 | 5 | 2,80 | ||
Michel | 11 | 3 | 3,67 | ||
Dupont | 9 | 5 | 1,80 | ||
Deschildre | 7 | 5 | 1,40 | ||
Boudjellal | 6 | 4 | 1,50 | ||
Saraïva | 5 | 4 | 0,00 | ||
Handy | 0 | 1 | 0,00 | ||
Hegesippe | 0 | 1 | 0,00 | ||
Ialomiteanu | 0 | 4 | 0,00 | ||
Kangah | 0 | 5 | 0,00 | ||
Alvarado | 0 | 0 | 0,00 | ||
De Lafuente | 0 | 0 | 0,00 | ||
Toualy | 0 | 0 | 0,00 | ||
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