À
Valence/Condom, après une entame difficile, Gardonne avait tout pour
s'imposer. Mais l'ESG a perdu le fil en fin de match et s'est
inclinée en prolongations.
Gardonne n'a pas su tuer le match quand il en avait l'occasion. Cette fois, cela s'est payé cher avec une défaite en prolongations. © Archives Pascal Lacroix. |
En
se déplaçant à Valence/Condom après une semaine sans compétition,
la première de la saison, Gardonne savait que la rencontre serait
compliquée. Historiquement tout d'abord, puisque depuis l'accession
de ces deux équipes en N2 à l'issue de la saison 2014-2015,
Gardonne s'est incliné deux fois en deux déplacements dans le
Gers.
De
plus, le contexte de la rencontre ne plaidait pas en faveur des
périgordins. En effet, ces derniers connaissent depuis quelques
semaines plus de difficultés dans le jeu, même si la dynamique de
résultats est restée très positive. En face, dos au mur après une
série de cinq défaites, Valence n'avait d'autre choix que de
s'imposer.
«
On s'attendait à un match très compliqué, face à une équipe
hyperagressive des deux côtés du terrain avec un besoin urgent de
victoire », rappelle Christian Ortega. C'est ce scénario qui se
produit dès les premières possessions. En bon capitaine, Nasri
lance son équipe sur un rythme très élevé (sept points dans le
premier quart-temps), et un match offensif, trop peut-être (25-24,
10e).
«
On aime ce style de basket, mais j'aurais quand même préféré un
match plus défensif. On les a laissés imposer leur rythme, à
l'extérieur il est dangereux d'encaisser autant de points, surtout
qu'on les met en confiance », explique le coach.
Ce
dernier tente bien de modifier les choses, mais rien n'y fait. Après
Nasri, c'est l'intérieur arrivé cet été Patey qui fait mal sur la
fin du premier quart-temps puis le début du second. « On avait en
face de nous une équipe hyperdéterminée, certains de leurs
joueurs plutôt discrets jusque-là se sont révélés et les ont mis
sur les bons rails », constate Chritian Ortega.
À
la pause, son équipe est menée de cinq points certes (50-45), mais
a encaissé trop de paniers... « On ne peut pas en encaisser autant
si on veut avoir l'espoir de gagner, surtout à l'extérieur. La
pause a permis de faire un rappel à l'ordre sur ce point, car malgré
tout, on était encore là », continue le technicien de l'ESG, qui
attend une réaction de son collectif.
Sur
courant alternatif
Et
cette réaction arrive enfin dans le troisième quart-temps.
C'est de la défense qu'elle vient, puisque, après avoir encaissé
vingt-cinq points sur chacun des deux premiers quart-temps, Gardonne
en encaisse seulement seize sur celui-ci. Le tout en gardant le
rythme en attaque, autour du capitaine Rabah (six paniers primés
lors de ce match) et de l'intérieur Benon (huit points chacun sur
les dix minutes).
À
dix minutes de la fin, Gardonne a fait un pas très important dans la
rencontre en repassant devant au tableau d'affichage (66-67, 30e). «
Après la pause, on a trouvé les solutions défensives pour leur
faire mal. En conséquence, derrière, on se met aussi dans notre
propre rythme en attaque, on a quelques paniers plus faciles.
Surtout, on montre plus d'intentions et d'agressivité », juge le
coach.
Mieux,
avec un 7-0 d'entrée du dernier quart-temps, les hommes de Christian
Ortega se détachent (66-74, 35e). Leur plus gros avantage de la
rencontre. Et celui-ci semble définitif, la victoire tendant les
bras à l'ESG. « On prend les commandes du match à un moment
important, on fait un écart et on le maintient, ils sont dans la
pénalité, on a tout pour le faire à ce moment-là », ajoute le
technicien.
Et
pourtant, les vieux démons resurgissent. Ballons perdus, tirs trop
forcés, points faciles échappés sur la ligne des lancers... Comme
contre le Réal Chalossais un mois plus tôt, Gardonne signe
seulement un 3/10 aux lancers francs, quand Seremet, vingt points
jusque-là, est impitoyable. L'arrière gersois inscrit les quatre
derniers points de son équipe dans le temps réglementaire. Gardonne
encaisse un 12-4 dans les cinq dernières minutes et doit aller en
prolongations (78-78, 40e).
«
Avec les quatre ou cinq occasions que l'on avait manqué de tuer le
match, je sentais très mal cette prolongation », avoue Christian
Ortega. Il ne s'agit plus de niveau intrinsèque des joueurs, mais de
confiance et de dynamique à ce moment-là. Des éléments qui sont
du côté gersois, encore plus à domicile dans leurs arènes de
Valence-sur-Baïse.
Seremet
continue d'aligner les lancers francs et d'assurer le scoring. Il
inscrit encore dix points dans ces cinq minutes de prolongations,
quand Gardonne n'en met que sept au total. L'arrière de
Valence-Condom inscrit quatorze des dix-huit derniers points de son
équipe, et les locaux obtiennent leur deuxième victoire de la
saison (92-85). À Gardonne, cette défaite va faire mal.
Christian Ortega : « Même si on aime ce basket offensif, à la pause, le discours était d'abord de faire mieux en défense. On ne peut pas encaisser autant de points et espérer gagner, surtout que l'on savait que Valence-Condom avait de forts attaquants, capables de faire mal lorsqu'ils sont en confiance et en rythme. Il fallait aussi que l'on soit plus concentré et lucide, en première période, on avait été trop permissif sur les rebonds offensifs notamment, et des shoots ouverts laissés. On est bien revenu dans le troisième quart-temps, et au lieu de leur mettre la tête sous l'eau à cinq minutes de la fin, on les laisse revenir. Que l'on mène de huit points ou que l'on soit mené de huit points, on joue de la même manière, ce n'est pas possible. On ne trouve pas de stabilité, je pensais que les frayeurs contre le Réal Chalossais et Val d'Albret avaient servi de leçon, ce n'est pas le cas. Ce match était à portée de main, on l'a donné à l'adversaire. On n'avait pas le droit de le perdre, le championnat est difficile tous les weekends, et quand on doit prendre un match, il faut le prendre ».
Valence
Condom – Gardonne
Quarts-temps
: 25-24 ; 25-21 ; 16-22 ; 12-11 ; 14-7 (prolongations)
Score
final : 92-85 (après prolongations)
Valence
Condom.
Titulaires :
Kongbo (6), Mehiaoui (9), Mendes (9), Nasri (13), Seremet (34).
Remplaçants
: Delva, Dufau (1), Leche, Patey (11), Trepout (9). Entraîneur :
Sébastien Boutin.
Gardonne.
Titulaires : Adgnot (6), Benon (14), Kastratovic (9), Rabah (cap.)
(24), Senghor (11). Remplaçants : Akylangongo (6), Arnolin (4), Tall
(11). Entraîneur : Christian Ortega.
Le classement après huit journées
Equipes | Pts | Joués | V | P | PM | PE | Diff | |||
1 | Toulouse | 14 | 8 | 6 | 2 | 640 | 559 | 81 | ||
2 | Cognac | 14 | 8 | 6 | 2 | 671 | 597 | 74 | ||
3 | Gardonne | 13 | 8 | 5 | 3 | 659 | 641 | 18 | ||
4 | JSA Bordeaux | 12 | 7 | 5 | 2 | 627 | 549 | 78 | ||
5 | Dax Gamarde | 12 | 7 | 5 | 2 | 496 | 440 | 56 | ||
6 | Garonne | 12 | 7 | 5 | 2 | 604 | 564 | 40 | ||
7 | La Rochelle | 12 | 7 | 5 | 2 | 506 | 468 | 38 | ||
8 | Marmande | 12 | 8 | 4 | 4 | 630 | 638 | -8 | ||
9 | Pays des Olonnes | 10 | 7 | 3 | 4 | 513 | 527 | -14 | ||
10 | Valence/Condom | 9 | 7 | 2 | 5 | 534 | 587 | -53 | ||
11 | Horsarrieu | 9 | 8 | 1 | 7 | 575 | 657 | -82 | ||
12 | Val d'Albret | 8 | 7 | 1 | 6 | 473 | 588 | -115 | ||
13 | Réal Chalossais | 7 | 7 | 0 | 7 | 454 | 567 | -113 | ||
Les meilleurs marqueurs gardonnais
Marqueurs | Points | Matchs | Points/matchs | ||
Rabah | 121 | 8 | 15,13 | ||
Claveau | 103 | 6 | 17,17 | ||
Kastratovic | 89 | 8 | 11,13 | ||
Senghor | 75 | 8 | 9,38 | ||
Benon | 71 | 8 | 8,88 | ||
Arnolin | 57 | 8 | 7,13 | ||
Adgnot | 52 | 8 | 6,50 | ||
Tall | 49 | 8 | 6,13 | ||
Akylangongo | 42 | 8 | 5,25 | ||
Masson | 0 | 1 | 0,00 | ||
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire