lundi 6 novembre 2017

Gardonne perd pied

À Valence/Condom, après une entame difficile, Gardonne avait tout pour s'imposer. Mais l'ESG a perdu le fil en fin de match et s'est inclinée en prolongations.

Gardonne n'a pas su tuer le match quand il en avait l'occasion.
Cette fois, cela s'est payé cher avec une défaite en prolongations.
© Archives Pascal Lacroix.
En se déplaçant à Valence/Condom après une semaine sans compétition, la première de la saison, Gardonne savait que la rencontre serait compliquée. Historiquement tout d'abord, puisque depuis l'accession de ces deux équipes en N2 à l'issue de la saison 2014-2015, Gardonne s'est incliné deux fois en deux déplacements dans le Gers.
De plus, le contexte de la rencontre ne plaidait pas en faveur des périgordins. En effet, ces derniers connaissent depuis quelques semaines plus de difficultés dans le jeu, même si la dynamique de résultats est restée très positive. En face, dos au mur après une série de cinq défaites, Valence n'avait d'autre choix que de s'imposer.
« On s'attendait à un match très compliqué, face à une équipe hyperagressive des deux côtés du terrain avec un besoin urgent de victoire », rappelle Christian Ortega. C'est ce scénario qui se produit dès les premières possessions. En bon capitaine, Nasri lance son équipe sur un rythme très élevé (sept points dans le premier quart-temps), et un match offensif, trop peut-être (25-24, 10e).
« On aime ce style de basket, mais j'aurais quand même préféré un match plus défensif. On les a laissés imposer leur rythme, à l'extérieur il est dangereux d'encaisser autant de points, surtout qu'on les met en confiance », explique le coach.
Ce dernier tente bien de modifier les choses, mais rien n'y fait. Après Nasri, c'est l'intérieur arrivé cet été Patey qui fait mal sur la fin du premier quart-temps puis le début du second. « On avait en face de nous une équipe hyperdéterminée, certains de leurs joueurs plutôt discrets jusque-là se sont révélés et les ont mis sur les bons rails », constate Chritian Ortega.
À la pause, son équipe est menée de cinq points certes (50-45), mais a encaissé trop de paniers... « On ne peut pas en encaisser autant si on veut avoir l'espoir de gagner, surtout à l'extérieur. La pause a permis de faire un rappel à l'ordre sur ce point, car malgré tout, on était encore là », continue le technicien de l'ESG, qui attend une réaction de son collectif.

Sur courant alternatif
Et cette réaction arrive enfin dans le troisième quart-temps. C'est de la défense qu'elle vient, puisque, après avoir encaissé vingt-cinq points sur chacun des deux premiers quart-temps, Gardonne en encaisse seulement seize sur celui-ci. Le tout en gardant le rythme en attaque, autour du capitaine Rabah (six paniers primés lors de ce match) et de l'intérieur Benon (huit points chacun sur les dix minutes).
À dix minutes de la fin, Gardonne a fait un pas très important dans la rencontre en repassant devant au tableau d'affichage (66-67, 30e). « Après la pause, on a trouvé les solutions défensives pour leur faire mal. En conséquence, derrière, on se met aussi dans notre propre rythme en attaque, on a quelques paniers plus faciles. Surtout, on montre plus d'intentions et d'agressivité », juge le coach.
Mieux, avec un 7-0 d'entrée du dernier quart-temps, les hommes de Christian Ortega se détachent (66-74, 35e). Leur plus gros avantage de la rencontre. Et celui-ci semble définitif, la victoire tendant les bras à l'ESG. « On prend les commandes du match à un moment important, on fait un écart et on le maintient, ils sont dans la pénalité, on a tout pour le faire à ce moment-là », ajoute le technicien.
Et pourtant, les vieux démons resurgissent. Ballons perdus, tirs trop forcés, points faciles échappés sur la ligne des lancers... Comme contre le Réal Chalossais un mois plus tôt, Gardonne signe seulement un 3/10 aux lancers francs, quand Seremet, vingt points jusque-là, est impitoyable. L'arrière gersois inscrit les quatre derniers points de son équipe dans le temps réglementaire. Gardonne encaisse un 12-4 dans les cinq dernières minutes et doit aller en prolongations (78-78, 40e).
« Avec les quatre ou cinq occasions que l'on avait manqué de tuer le match, je sentais très mal cette prolongation », avoue Christian Ortega. Il ne s'agit plus de niveau intrinsèque des joueurs, mais de confiance et de dynamique à ce moment-là. Des éléments qui sont du côté gersois, encore plus à domicile dans leurs arènes de Valence-sur-Baïse.
Seremet continue d'aligner les lancers francs et d'assurer le scoring. Il inscrit encore dix points dans ces cinq minutes de prolongations, quand Gardonne n'en met que sept au total. L'arrière de Valence-Condom inscrit quatorze des dix-huit derniers points de son équipe, et les locaux obtiennent leur deuxième victoire de la saison (92-85). À Gardonne, cette défaite va faire mal.
Christian Ortega : « Même si on aime ce basket offensif, à la pause, le discours était d'abord de faire mieux en défense. On ne peut pas encaisser autant de points et espérer gagner, surtout que l'on savait que Valence-Condom avait de forts attaquants, capables de faire mal lorsqu'ils sont en confiance et en rythme. Il fallait aussi que l'on soit plus concentré et lucide, en première période, on avait été trop permissif sur les rebonds offensifs notamment, et des shoots ouverts laissés. On est bien revenu dans le troisième quart-temps, et au lieu de leur mettre la tête sous l'eau à cinq minutes de la fin, on les laisse revenir. Que l'on mène de huit points ou que l'on soit mené de huit points, on joue de la même manière, ce n'est pas possible. On ne trouve pas de stabilité, je pensais que les frayeurs contre le Réal Chalossais et Val d'Albret avaient servi de leçon, ce n'est pas le cas. Ce match était à portée de main, on l'a donné à l'adversaire. On n'avait pas le droit de le perdre, le championnat est difficile tous les weekends, et quand on doit prendre un match, il faut le prendre ».

Valence Condom – Gardonne

Quarts-temps : 25-24 ; 25-21 ; 16-22 ; 12-11 ; 14-7 (prolongations)
Score final : 92-85 (après prolongations)

Valence Condom. Titulaires : Kongbo (6), Mehiaoui (9), Mendes (9), Nasri (13), Seremet (34). Remplaçants : Delva, Dufau (1), Leche, Patey (11), Trepout (9). Entraîneur : Sébastien Boutin.

Gardonne. Titulaires : Adgnot (6), Benon (14), Kastratovic (9), Rabah (cap.) (24), Senghor (11). Remplaçants : Akylangongo (6), Arnolin (4), Tall (11). Entraîneur : Christian Ortega.

Le classement après huit journées













Equipes Pts Joués V P PM PE Diff

1 Toulouse 14 8 6 2 640 559 81

2 Cognac 14 8 6 2 671 597 74

3 Gardonne 13 8 5 3 659 641 18

4 JSA Bordeaux 12 7 5 2 627 549 78

5 Dax Gamarde 12 7 5 2 496 440 56

6 Garonne 12 7 5 2 604 564 40

7 La Rochelle 12 7 5 2 506 468 38

8 Marmande 12 8 4 4 630 638 -8

9 Pays des Olonnes 10 7 3 4 513 527 -14

10 Valence/Condom 9 7 2 5 534 587 -53

11 Horsarrieu 9 8 1 7 575 657 -82

12 Val d'Albret 8 7 1 6 473 588 -115

13 Réal Chalossais 7 7 0 7 454 567 -113











Les meilleurs marqueurs gardonnais







Marqueurs Points Matchs Points/matchs

Rabah 121 8 15,13

Claveau 103 6 17,17

Kastratovic 89 8 11,13

Senghor 75 8 9,38

Benon 71 8 8,88

Arnolin 57 8 7,13

Adgnot 52 8 6,50

Tall 49 8 6,13

Akylangongo 42 8 5,25

Masson 0 1 0,00






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