Arrivé
cet été à Antonne (R3), Frédéric Muller revient sur le début de
saison de son équipe, les résultats, mais aussi le travail qu'il
reste à faire.
Frédéric Muller (en bas à gauche) a encore besoin de temps pour installer son style de jeu à Antonne. © Julien Lagrange. |
Sylvain Desgroppes : Quels
ont été vos premiers objectifs après votre prise de fonction ?
Frédéric Muller : On
a travaillé avec Yoann Mortain, le coach de la réserve, avec qui
les échanges fonctionnent bien, car on a le même discours. Il y a
une bonne passerelle entre les deux équipes, des échanges qui font
que tout le monde tire dans le même sens. Le club est familial, les
gens sont contents de se retrouver, le football n'est pas un sport
collectif pour rien, il y a des valeurs à garder. La préparation
s'est faîte avec tout le groupe, avec quatre séances par semaine en
août puis trois en septembre, des matchs amicaux entre A et B, un
stage pour la A où j'avais élargi le groupe... Le but était de
retrouver une meilleure ambiance.
Sportivement, quel a été votre travail avec cette nouvelle équipe ?
Tactiquement,
tout n'est pas encore abouti sur le 3-5-2, système que j'utilise
toujours. Les joueurs ont encore des difficultés à se positionner,
sur des mauvais réflexes lors des replis défensifs par exemple, sur
un manque d'utilisation de la largeur, ou dans l'utilisation d'un jeu
long à mauvais escient, car on l'utilise pour jouer devant nous, au
lieu de l'utiliser pour renverser le jeu. Mais changer les habitudes
des joueurs, sur le terrain comme en dehors, c'est perturbant. Cela
va venir petit à petit, on le construit dans le dialogue, il faut
savoir rester patient. A condition que les résultats suivent.
Au-delà
de l'aventure en coupe de France qui s'est terminée, quels sont vos
objectifs ?
Le
parcours en coupe de France a apporté beaucoup de solidarité sur le
terrain, cela a généré aussi un engouement chez les dirigeants,
chez le public, auprès de nos élus qui sont venus voir le match au
dernier tour par exemple. Mais il y a toujours un côté pile et un
côté face. Il y a forcément un peu de jalousie pour ceux qui n'ont
pas joué les tours de coupe et porté le maillot de coupe de
France... Cela a aussi généré de la fatigue, on a deux joueurs
blessés. Maintenant, on n'a pas la volonté de faire un parcours en
coupe régionale. Par contre, la coupe de Dordogne est un vrai
objectif du club.
Comment
jugez-vous votre début de saison en championnat ?
On
est dans les clous. Le travail se met en place, j'espère que l'on va
continuer à s'adapter au système tactique. Pour l'instant les
résultats sont là mais le contenu n'y est pas encore, il faut que
l'on produise plus de jeu. Après, notre objectif est fixé à trois
victoires et deux nuls sur les cinq premières journées, pour se
situer d'entrée de saison sur le haut de la poule. On vise la montée
en R2. Il y a quelques équipes meilleures que nous dans cette poule,
mais on a tout pour faire partie des six premiers. Avec ce système
de promotion, il y aura jusqu'en fin de saison sept ou huit équipes
qui vont jouer la montée, donc ce sera toujours difficile.
Qu'attendez-vous
de la réception de La Catte ce weekend ?
Il
faut que l'on réalise une bonne opération et que l'on s'impose
contre La Catte pour confirmer la victoire et le nul pris à
l'extérieur pour l'instant. On va jouer un adversaire en difficulté,
j'espère qu'ils ne se relanceront pas chez nous... Il faut que l'on
pose plus le ballon, que l'on simplifie notre jeu. Les objectifs ce
weekend sont de gagner, en évitant les blessures et les cartons.
Cela signifie par exemple qu'il faudra être les premiers dans
l'impact, pour avancer. C'est un match où il faudra de la patience,
si on peut forcer le destin et marquer dans la première demi-heure,
cela permettra de mieux gérer la rencontre.
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