Arrivé
cet été de Trélissac, Gnaleko s'est imposé très vite comme un
leader de défense, mais aussi un leader naturel au sein du groupe
bergeracois.
Ange Gnaleko s'est vite imposé comme le patron de la défense du BPFC. © Sylvain Desgroppes. |
Le
cap des dix matchs officiels vient à peine d'être franchi, et déjà,
le voir avec le brassard autour du bras semble logique, pour le
staff, pour les joueurs, pour les observateurs bergeracois aussi.
Ange Gnaleko aura mis très peu de temps à convaincre tout le monde
de son importance sur le terrain comme en dehors au BPFC.
S'il
s'est imposé aussi vite, c'est aussi en raison de multiples
facteurs, de son expérience, en passant par son caractère, et par
ses qualités de footballeur. À 29 ans, Gnaleko a en effet une vraie
expérience du niveau, lui qui n'a jamais joué en dessous de
National 2. Né à Abidjan (Côte d'Ivoire), le défenseur central
grandit à Marseille. Dès son plus jeune âge, il a le ballon dans
les pieds.
«
Je jouais dans le club de mon quartier à Marseille, et tous les
weekends, il y avait des recruteurs autour du terrain pour nous voir.
À quinze ans, j'ai signé à Cannes », se rappelle-t-il. Tout
continue d'aller aussi vite pour lui, puisqu'il joue son premier
match avec l'équipe fanion, alors en National, dès l'âge de
dix-sept ans. Il passera deux saisons avec les seniors.
Puis
en 2006, à dix-neuf ans, il décide de tenter sa chance plus haut,
et signe à Guimgamp , qui lui propose un contrat de stagiaire
professionnel de deux saisons. Malheureusement, malgré une sélection
avec les U19 de Côte d'Ivoire, Ange Gnaleko reste cantonné à la
réserve en CFA. « Je peux m'en vouloir un peu, j'ai mal négocié
ma trajectoire, je n'ai pas mis tous les ingrédients pour y arriver
», avoue-t-il avec beaucoup de franchise.
Il
parvient à rebondir dans un autre club de CFA, Vitré, entre 2008 et
2011. Commence ensuite l'aventure à Luçon, où il évolue deux ans
en CFA (2011-2013), puis deux ans en National (2013-2015). C'est dans
ce club qu'il croisera notamment la route de Damien Mayenga
(2011-2014) et Jonathan Bertho (2011-2014), avec qui il évolue
aujourd'hui au BPFC.
Après
deux ans à Trélissac, c'est donc à Bergerac que le joueur arrive
cet été pour un nouveau défi. « J'ai toujours gardé un contact avec mon ami Damien
Mayenga, on parlait souvent l'an dernier, je savais qu’il y avait
une belle équipe et une bonne ambiance. Le contact que j'ai eu avec
le coach a été de suite très agréable, le club était ambitieux
», explique Ange Gnaleko.
Un
meneur
Autant
d'arguments qui permettent de le convaincre de rejoindre le projet.
S'il retrouve deux anciens compères de Luçon, il va aussi évoluer
avec Rudy Gérard, croisé lors de la première année à Trélissac,
mais aussi Clément Badin et Franck Chehata, transférés en même
temps que lui du TFC au BPFC. De quoi accélérer encore une
intégration de toute façon facile pour un joueur de son
tempérament.
«
Mon but en arrivant était de me fondre dans le groupe, de bien
m'intégrer. C'est vrai que je suis quelqu'un qui parle beaucoup, qui
aime bien chambrer les partenaires, donc cela s'est fait assez vite
», continue-t-il. « C'est quelqu'un qui peut vraiment apporter sur
le terrain par ses prises de parole, mais qui apporte beaucoup à
côté aussi dans la vie du groupe », confirme son coach Fabien
Pujo.
Tout
se passe si vite que depuis cinq matchs maintenant, c'est avec le
brassard autour du bras que le défenseur central évolue. « C'est
le patron de la défense, un véritable meneur d'hommes, un
compétiteur et il a de l'expérience », justifie encore le
technicien. Lui comme le joueur n'oublient pas tout de même de
rappeler la hiérarchie en place : « Le capitaine de l'équipe reste
Abdel Jamaï, même s'il a moins joué depuis quelques matchs »,
précisent-ils tous deux.
Le
choix de donner ce rôle de ''vice-capitaine'' à une recrue reste un
choix fort du coach. Ange Gnaleko le sait : « Il y a des joueurs qui
sont là depuis plus longtemps aussi. Je respecte beaucoup cette
fonction, ce sont des responsabilités en plus, je dois montrer
l'exemple et rendre la confiance que l'on m'accorde ».
Au-delà
du capitanat, la place qu'occupe le joueur est importante dans le
dispositif mis en place par Fabien Pujo. Ce dernier a d'abord
réfléchi au projet de jeu qu'il souhaitait travailler avec son
staff avant même de recruter. « On veut maîtriser le ballon,
imposer les choses à l'adversaire. Cela demande notamment de
ressortir proprement les ballons. Ange Gnaleko a une relance
au-dessus de la moyenne, une bonne lecture du jeu », note le
technicien bergeracois.
Le
projet de jeu, c'est aussi ce qui a séduit l'ancien trélissacois
pour rejoindre le BPFC cet été. « Il y a des ambitions autant dans
les objectifs fixés que dans ce que veut le staff en termes de jeu.
Cela me plaît, j'aime que l'on prenne son temps dans la
construction, que l'on joue court. Il faut chercher la passe qui va
casser la première ligne », développe Ange Gnaleko.
Et
pourtant, ce poste de défenseur central droit, il ne le pratique pas
depuis longtemps. « J'étais latéral. C'est Zivko
(Slijepcevic, alors coach de Trélissac, NDLR) qui m'a replacé dans
l'axe lors de ma première année au club », se rappelle-t-il.
Efficace dans la lecture du jeu, dans la gestion de la profondeur,
dans les duels aériens et les un-contre-un, c'est désormais en
patron de la défense qu'il évolue à Bergerac. Une mission
importante, car il est difficile pour ne pas dire impossible de
monter en National 1 sans une défense solide...
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