samedi 21 octobre 2017

Gnaleko, leader naturel

Arrivé cet été de Trélissac, Gnaleko s'est imposé très vite comme un leader de défense, mais aussi un leader naturel au sein du groupe bergeracois.

Ange Gnaleko s'est vite imposé
comme le patron de la défense du BPFC.
© Sylvain Desgroppes.
Le cap des dix matchs officiels vient à peine d'être franchi, et déjà, le voir avec le brassard autour du bras semble logique, pour le staff, pour les joueurs, pour les observateurs bergeracois aussi. Ange Gnaleko aura mis très peu de temps à convaincre tout le monde de son importance sur le terrain comme en dehors au BPFC.
S'il s'est imposé aussi vite, c'est aussi en raison de multiples facteurs, de son expérience, en passant par son caractère, et par ses qualités de footballeur. À 29 ans, Gnaleko a en effet une vraie expérience du niveau, lui qui n'a jamais joué en dessous de National 2. Né à Abidjan (Côte d'Ivoire), le défenseur central grandit à Marseille. Dès son plus jeune âge, il a le ballon dans les pieds.
« Je jouais dans le club de mon quartier à Marseille, et tous les weekends, il y avait des recruteurs autour du terrain pour nous voir. À quinze ans, j'ai signé à Cannes », se rappelle-t-il. Tout continue d'aller aussi vite pour lui, puisqu'il joue son premier match avec l'équipe fanion, alors en National, dès l'âge de dix-sept ans. Il passera deux saisons avec les seniors.
Puis en 2006, à dix-neuf ans, il décide de tenter sa chance plus haut, et signe à Guimgamp , qui lui propose un contrat de stagiaire professionnel de deux saisons. Malheureusement, malgré une sélection avec les U19 de Côte d'Ivoire, Ange Gnaleko reste cantonné à la réserve en CFA. « Je peux m'en vouloir un peu, j'ai mal négocié ma trajectoire, je n'ai pas mis tous les ingrédients pour y arriver », avoue-t-il avec beaucoup de franchise.
Il parvient à rebondir dans un autre club de CFA, Vitré, entre 2008 et 2011. Commence ensuite l'aventure à Luçon, où il évolue deux ans en CFA (2011-2013), puis deux ans en National (2013-2015). C'est dans ce club qu'il croisera notamment la route de Damien Mayenga (2011-2014) et Jonathan Bertho (2011-2014), avec qui il évolue aujourd'hui au BPFC.
Après deux ans à Trélissac, c'est donc à Bergerac que le joueur arrive cet été pour un nouveau défi. « J'ai toujours gardé un contact avec mon ami Damien Mayenga, on parlait souvent l'an dernier, je savais qu’il y avait une belle équipe et une bonne ambiance. Le contact que j'ai eu avec le coach a été de suite très agréable, le club était ambitieux », explique Ange Gnaleko.

Un meneur
Autant d'arguments qui permettent de le convaincre de rejoindre le projet. S'il retrouve deux anciens compères de Luçon, il va aussi évoluer avec Rudy Gérard, croisé lors de la première année à Trélissac, mais aussi Clément Badin et Franck Chehata, transférés en même temps que lui du TFC au BPFC. De quoi accélérer encore une intégration de toute façon facile pour un joueur de son tempérament.
« Mon but en arrivant était de me fondre dans le groupe, de bien m'intégrer. C'est vrai que je suis quelqu'un qui parle beaucoup, qui aime bien chambrer les partenaires, donc cela s'est fait assez vite », continue-t-il. « C'est quelqu'un qui peut vraiment apporter sur le terrain par ses prises de parole, mais qui apporte beaucoup à côté aussi dans la vie du groupe », confirme son coach Fabien Pujo.
Tout se passe si vite que depuis cinq matchs maintenant, c'est avec le brassard autour du bras que le défenseur central évolue. « C'est le patron de la défense, un véritable meneur d'hommes, un compétiteur et il a de l'expérience », justifie encore le technicien. Lui comme le joueur n'oublient pas tout de même de rappeler la hiérarchie en place : « Le capitaine de l'équipe reste Abdel Jamaï, même s'il a moins joué depuis quelques matchs », précisent-ils tous deux.
Le choix de donner ce rôle de ''vice-capitaine'' à une recrue reste un choix fort du coach. Ange Gnaleko le sait : « Il y a des joueurs qui sont là depuis plus longtemps aussi. Je respecte beaucoup cette fonction, ce sont des responsabilités en plus, je dois montrer l'exemple et rendre la confiance que l'on m'accorde ».
Au-delà du capitanat, la place qu'occupe le joueur est importante dans le dispositif mis en place par Fabien Pujo. Ce dernier a d'abord réfléchi au projet de jeu qu'il souhaitait travailler avec son staff avant même de recruter. « On veut maîtriser le ballon, imposer les choses à l'adversaire. Cela demande notamment de ressortir proprement les ballons. Ange Gnaleko a une relance au-dessus de la moyenne, une bonne lecture du jeu », note le technicien bergeracois.
Le projet de jeu, c'est aussi ce qui a séduit l'ancien trélissacois pour rejoindre le BPFC cet été. « Il y a des ambitions autant dans les objectifs fixés que dans ce que veut le staff en termes de jeu. Cela me plaît, j'aime que l'on prenne son temps dans la construction, que l'on joue court. Il faut chercher la passe qui va casser la première ligne », développe Ange Gnaleko.
Et pourtant, ce poste de défenseur central droit, il ne le pratique pas depuis longtemps. « J'étais latéral. C'est Zivko (Slijepcevic, alors coach de Trélissac, NDLR) qui m'a replacé dans l'axe lors de ma première année au club », se rappelle-t-il. Efficace dans la lecture du jeu, dans la gestion de la profondeur, dans les duels aériens et les un-contre-un, c'est désormais en patron de la défense qu'il évolue à Bergerac. Une mission importante, car il est difficile pour ne pas dire impossible de monter en National 1 sans une défense solide...

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