Malgré
de bons résultats lors des matchs de préparation, le nouveau coach
du BPPH Pascal Carfantan attend encore bien plus de son équipe.
Le nouveau coach Pascal Carfantan installe progressivement sa méthode et son discours. © Sylvain Desgroppes. |
La
longue préparation de la saison du Bergerac Périgord Pourpre
Handball se poursuit, et va entrer dans une nouvelle phase désormais.
Cinq semaines après la reprise des entraînements, les bergeracoises
ont disputé samedi à domicile leur dernier match amical, à quinze
jours de la première journée de championnat.
L'occasion
pour le coach Pascal Carfantan, arrivé cet été, de réaliser un
premier bilan, et de tirer les premiers enseignements de son groupe.
Le mois de travail qui vient de s'écouler a été intense, avec une
entame de préparation fortement orientée sur le physique. « La
préparation que l'on fait correspond au timing de préparation d'une
équipe de Nationale 1 qui a des ambitions. Le temps de travail est
bon, on a plusieurs blocs à effectuer », explique le coach.
Le
programme a été chargé, puisqu'en cinq semaines, son groupe a
enchaîné les séances d'entraînements évidemment, mais aussi joué
deux matchs amicaux, travaillé pendant une semaine en stage, disputé
un tournoi avec cinq matchs en deux jours, avant de terminer sur deux
nouvelles rencontres amicales la semaine dernière.
Travailler
le projet de jeu
«
Les joueuses ont besoin aussi de se régénérer en ce moment, cela
correspond à la phase que l'on va aborder, avec un travail de
vitesse à venir pour retrouver du jus », continue Pascal Carfantan.
Après le travail de foncier, les deux matchs des 15 et 18 août,
contre Bordes et Angoulême (victoires contre ces deux équipes de la
poule), ont jeté les premières bases de travail. « Cela a été
satisfaisant dans le jeu produit, même si défensivement on a vu
qu'il y avait besoin de réglages », juge le coach.
La
semaine de stage qui a suivi a donc permis, au-delà du travail de
cohésion de groupe, de parler encore plus précisément du projet de
jeu. Un stage dans les Pyrénées conclut par un tournoi à Toulouse
sur le weekend. « On a gagné nos quatre matchs mais on a perdu en
finale, on a ressenti de la fatigue », reconnaît Pascal Carfantan.
Pas
le temps de s'arrêter pour autant. Le travail physique s'accompagne
depuis le début d'un travail tactique important. Car si le cadre de
jeu reste globalement le même, avec un effectif inchangé (aucun
départ, pour les seules arrivées d'une troisième gardienne, et
d'une ailière droite), quelques modifications sont souhaitées par
le nouveau technicien.
Offensivement comme défensivement, le coach cherche les réglages pendant cette préparation. © Sylvain Desgroppes. |
«
Le fond de jeu que proposait Gaël est conservé, même si on change
quelques enclenchements. On a une base arrière très performante,
maintenant il faut de la continuité dans notre jeu »,
explique-t-il, avant de préciser son envie. « Chaque personne en
possession du ballon doit avoir trois solutions de passes, et donc un
choix à faire. C'est une façon de responsabiliser les joueuses ».
Défensivement
aussi, quelques évolutions vont être effectuées, alors que le BPPH
possède de nombreuses armes sur ce plan-là. « On est plus sur la
notion de vouloir perturber l'attaque adverse. Il faut que l'on soit
moins scolaire, que l'on ait plus de malice. Les filles ont ces
possibilités-là, même s'il manque pour l'instant une vraie tueuse
en défense », termine Pascal Carfantan.
Encore
des progrès à faire
Il
reste deux semaines au coach pour travailler encore sur tous ces
axes, et améliorer le jeu de son équipe. La semaine dernière, les
deux matchs amicaux ont emmené quelques doutes chez ce dernier, avec
une défaite face à la D2 de Mérignac et malgré une victoire
contre Angoulême. Certes, la fatigue est là, et les absences
importantes (l'ailière et capitaine l'an passé Madina Toualy,
l'arrière Souad Titou, ainsi que Rita Saraïva et Loubna Chbira) ne
permettent pas d'apporter de jugement définitif.
Mais
pour l'entraîneur bergeracois, « on a encore beaucoup de travail.
Mentalement notamment, on a un cap à passer. Il va falloir que l'on
se sorte un peu du confort qu'il y a autour de nous, et pour cela, on
rentrera dans le dur s'il le faut ». Au-delà des résultats, c'est
en effet la manière et parfois quelques attitudes générales qui
ont déplu au technicien.
«
Défensivement, c'est dans la durée qu'il faut faire mieux. Et en
attaque, on est spectateur à l'opposé du ballon. Bizarrement, on
manque d'automatismes », avance-t-il, non sans une certaine
inquiétude naissante. La semaine à venir va se terminer par le
premier match officiel de la saison, un tour de coupe de France à
Floirac Cenon, équipe de Nationale 3.
«
On passe de la répétition de matchs amicaux à un match couperet.
On prend ce match avec beaucoup de sérieux. On est favori et on a
des ambitions, c'est un statut que l'on aura en championnat aussi, il
faut l'assumer », conclut Pascal Carfantan, bien décidé à
observer de nouveaux progrès chez son équipe avant la première
journée de championnat, à Cannes le 16 septembre.
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