Alors
qu'elle fait partie des plus anciennes du collectif bergeracois,
Loubna Chbira peut amener beaucoup en cette saison remplie
d'ambitions.
Loubna Chbira fait partie des leaders du vestiaire, par son ancienneté au BPPH et les valeurs qu'elle défend. © Eva FG. |
Cette
saison, inutile de le cacher, c'est la montée que joue le BPPH.
Parce que le projet mis en place l'an dernier était lissé sur deux
ans avec en ligne de mire la D2. Et parce que, réforme oblige, ce
n'est pas une mais deux tickets d'accession qui vont être distribués
dans chaque poule de N1. Pour monter, comme dans tout sport
collectif, il faut un groupe solide. Le constat posé, le rôle de
Loubna Chbira, l'une des plus anciennes du vestiaire bergeracois,
prend alors tout son sens.
La
pivot est arrivée au club en 2012, presque par hasard... Avec sa
meilleure amie Najah Souli, avec qui elle joue dans un petit club et
sans ambitions sportives particulières à cette époque, elle se
lance dans la recherche d'un nouveau défi. « On regarde sur
handball transfert, et on voit du mouvement à Bergerac. J'étais
venue une fois dans ce club pour y voir une amie, l'ambiance m'avait
plu, donc on rencontre les dirigeants et on signe toutes les deux »,
se rappelle-t-elle.
Travailler
Si
l'ailière est repartie depuis (en 2015), Loubna Chbira est quant à
elle restée fidèle au BPPH. Sa seule entorse aura duré six mois. A
l'été 2016, pour raisons familiales, elle doit quitter la Dordogne,
et rejoint le club de Montluçon. Son histoire avec le club auvergnat
tourne court, elle arrête le handball puis revient dès le mois de
décembre à Bergerac.
Pour
poursuivre une aventure qui ne s'est presque pas arrêtée. Dans le
club périgordin, elle aura connu plusieurs postes. Les entraîneurs
passent et éprouvent sa polyvalence. « En 2012, le coach est Gabor
Gyorffy. J'étais arrière ou demi-centre de formation, mais j'avais
pris un peu de poids, donc il décide de me faire jouer pivot. Il a
fallu que j'apprenne », explique-t-elle.
Peu
à peu, non sans difficulté ni travail, elle rajoute donc une corde
à son arc. Cette polyvalence n'a pourtant pas que des avantages
selon la joueuse : « C'est compliqué d'avoir des repères si on
nous change de poste fréquemment. C'est aussi plus difficile de
gagner sa place dans l'équipe ». Pour autant, relever un défi de
plus ne va pas effrayer celle qui se caractérise justement par sa
combativité et sa forte volonté de gagner.
«
Cet état d'esprit me vient du handball de l'Est de la France. J'ai
été formée au pôle à Besançon. J'ai eu une coach très dure,
Joëlle Demouge, qui pendant quatre ans m'a forgé dans cette culture
du travail », se rappelle-t-elle. A trente ans, elle n'a pas oublié
ces valeurs. Au contraire, elle en a fait sa principale arme, et avec
l'expérience, cherche à transmettre cet esprit au collectif.
«
Elle ne renonce jamais. Elle a peut-être moins de qualités purement
techniques que d'autres, mais elle reste un moteur. Elle amène un
plus, cette combativité qu'elle a, son envie de toujours bien faire.
Elle est très forte mentalement », dit d'elle Michel Cassier,
manager du club qui connaît la joueuse par cœur ou presque.
Transmettre
Combattante,
guerrière, volontaire, déterminée à toujours réussir et
atteindre l'objectif qui lui est donné, Loubna Chbira voit en plus
son rôle évoluer dans le vestiaire, au fur et à mesure qu'elle
gagne en expérience et qu'elle reste dans un club dont elle a une
connaissance parfaite. « Comme Gladys Kangah ou Sabrina Michel, deux
autres anciennes du groupe, notre rôle est de communiquer,
d'encourager, de tirer le groupe vers le haut », admet-elle, à
demi-mot.
Encore
très humble sur son rôle à revêtir cette saison, la joueuse
préfère attendre la vérité du terrain et de la compétition pour
se jauger. Le reste viendra au mérite, par l'exemple. Une seule
chose est sûre, c'est bien autour de ses valeurs que peut se
construire la montée du BPPH cette saison. Et Loubna Chbira fera
partie des garantes de cet esprit.
«
On ne peut pas toutes s'entendre à l'extérieur, mais sur le
terrain, il faut que l'on aille toutes dans le même sens, on a
besoin de tout le monde, il faut sentir une vraie cohésion. Le
groupe doit être soudé, non seulement les douze filles qui jouent,
mais aussi celles qui ne jouent pas et doivent encourager les autres
», explique la bergeracoise.
Michel
Cassier, par son expérience du handball féminin, ne peut que
rejoindre ce discours. « Par son esprit rassembleur, sa joie de
vivre et son dynamisme, elle amène beaucoup à un groupe, et c'est justement ce dont on a besoin pour jouer une montée », conclut-il. Le
verdict, c'est ensuite le terrain qui le rendra dans vingt-deux
journées.
Quant
à Loubna Chbira, son aventure va continuer. « Je suis très
attachée à ce club, c'est mon club de cœur, je me vois terminer ma
carrière ici », finit-elle par avouer.
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