vendredi 25 août 2017

Une saison pleine d'ambitions

Ce weekend, le championnat de R1 reprend ses droits, avec de belles ambitions pour les trois clubs périgordins de la poule B (ex-Aquitaine).

Cette saison, Boulazac rejoint les réserves de Bergerac
et Trélissac au plus haut niveau régional.
© Hervé Blanc.
Les réformes se suivent au niveau de la fédération. Après la suppression en ligue d'Aquitaine de la DSR, après le changement des appellations des divisions (R1, R2, R3, R4), cet été a pris effet la fusion des différentes ligues, pour coller au nouveau découpage territorial. Place donc à la ligue de Nouvelle-Aquitaine. Comme les autres, celle-ci a le droit a sa propre poule au niveau National 3 (ex-CFA2).
Juste en-dessous, en R1 donc, deux poules de quatorze équipes ont été créées. Pour cette première année, elles correspondent aux découpages des anciennes ligues, avec d'un côté le Poitou-Charentes Limousin, et de l'autre l'Aquitaine. Les réserves de Bergerac et Trélissac, présentes déjà l'an dernier, ont vu arriver un troisième club dordognot, Boulazac. Les ambitions sont là, en sachant qu'il n'y aura qu'une descente à la fin de la saison.

Bergerac B veut confirmer
Promu au plus haut niveau régional l'an passé, la réserve bergeracoise a eu de grandes difficultés. Notamment à cause d'un début de saison manqué, entre mauvais résultats et match perdu sur tapis vert en ouverture du championnat. Début novembre, après six journées, Richard Maquin est remplacé par Karl Ateba.
Celui-ci se lance dans une course folle. « On est parti de loin avec deux points en janvier. Puis, la deuxième partie de la saison est bonne, on prend des points qui nous permettent de recoller au bas de tableau. En mars et avril, c'est plus compliqué avec trois défaites de rang. Mais on a eu un groupe de grande qualité mentale qui a tout donné jusqu'au bout pour se sauver », résume le coach.
Toujours en réaction l'an passé, Karl Ateba aura cette saison un peu plus de confort de travail, et de temps pour installer ses méthodes. « On travaille sur du moyen terme, on réfléchit sur deux ans, notamment avec les jeunes. On est l'antichambre de la N2, il faut préparer les jeunes pour qu'ils puissent aller plus loin », détaille-t-il.
Trois d'entre-eux sont en post-formation, et ont effectué toute la première partie de la préparation avec la N2 justement (Sekou Fofana, Dembo Gassama, Florian Pourtuguez). Mais au total, le coach aura dans son groupe également cinq U18/U19 qu'il observera de près. « On va voir qui peut être régulièrement en R1 l'an prochain, et qui peut avec un ou deux ans de plus prétendre à la N2 », avance Karl Ateba.
Quant aux résultats, il faudra qu'ils suivent, pour se donner une marge de sécurité, sortir de la pression du résultat immédiat, et donc, comme souhaité, travailler dans le sens de la formation, en donnant du temps de jeu aux plus jeunes. « Ils ont des choses à acquérir, une formation à compléter, et le R1 est intéressant pour cela », explique un technicien serein, qui garde beaucoup de recul sur le plan comptable.
« Il ne faudra ni dramatiser en cas de mauvais résultat, ni s'enflammer si cela sourit. Il y aura forcément des moments plus difficiles avec ce jeune groupe, mais on a un vrai potentiel pour exister dans cette poule », conclut Karl Ateba.

Trélissac B continue avec ses jeunes
Avec Bergerac B, la réserve de Trélissac sera aussi de la partie, elle qui a plus de vécu à cet échelon régional. Là-aussi, le travail se fait dans la continuité, avec à la tête de l'équipe Frédéric Venou, assisté de Mourad Bennis. Malgré quelques difficultés au cœur de la saison, le TFC n'avait pas de raison de changer un duo ayant rempli l'objectif fixé, la septième place.
« Même si cela a été difficile, l'objectif de résultat a été atteint, celui de formation aussi », note Frédéric Venou. Cette politique tournée vers les jeunes, elle se renforce même encore pour la saison 2017-2018. Mécaniquement tout d'abord, puisque, après les U19 en national depuis l'an passé, ce sont maintenant les U17 qui évolueront au plus haut niveau.
De quoi renforcer l'attractivité du TFC pour les meilleurs jeunes du territoire périgourdin. De nombreux U19 ont cette saison été intégrés à l'effectif R1, voire à la N2. « La volonté du président et du club est de continuer à marquer le coup, la preuve avec un mercato très jeune dans son ensemble », explique le coach.
Comme les U17, les U19, et la N2, son équipe va elle-aussi désormais s'entraîner quatre fois par semaine. Cela pour améliorer les relations entre les différentes équipes et donner une grille de lecture plus claire en terme d 'évolution au sein du club. « On est dans la post-formation. Il faut préparer les jeunes au plus haut niveau, qu'ils passent ce pallier en senior », continue-t-il.
Au-delà même de ces objectifs de formation, et d'acquisition par les jeunes des habitudes et des exigences du jeu en senior, les ambitions sont bien présentes pour Frédéric Venou en terme de résultat : « On est avec des jeunes joueurs qui sont déjà dans cette dynamique de travail et de compétition. Cela permet de gagner du temps, ils connaissent le club et le projet en place. On se doit même d'être plus ambitieux que la septième place ».
Un discours qui ne se fait pas sans oublier la complexité du R1, division toujours dense : « On voit des équipes qui se renforcent toutes avec des joueurs venant de plus haut. C'est un championnat compliqué, il faut jouer mais pas toujours non plus... C'est un bon niveau formateur », conclut le coach trélissacois.

Boulazac, la découverte
Le coach a eu cinq matchs amicaux pour observer son effectif
(ici Julien Raynaud et la recrue Aurélien Choury).
© Hervé Blanc.
Sept ans. C'est ce qu'il a fallu au Boulazac du président Franck Autière pour monter à six reprises et atteindre le plus haut niveau régional. Après Pascal Gomes, après Frédéric Muller, l'aventure va se poursuivre cette saison avec un troisième coach : Dragan Keserovic, qui sort de trois belles saisons avec Thiviers en R4.
Celui-ci a suivi de loin ce beau parcours : « Je suivais les résultats du club par la presse. Je connais quelques joueurs ici que j'ai entraîné par le passé, et je connais très bien le président qui était co-président de Trélissac quand j'en étais l'entraîneur. Ce qu'ils ont fait est exceptionnel, je ne me rappelle pas l'avoir déjà vu », lance le coach.
Sa mission sera de continuer à faire avancer le projet. En commençant par le maintien. « L'objectif principal est de se stabiliser avec cette équipe fanion en R1. On veut aussi faire monter la B, actuellement en D1, car l'écart entre les deux équipes est trop important », explique Dragan Keserovic.
Pour remplir ces objectifs, le coach va pouvoir s'appuyer sur un groupe solide, en pleine confiance et encore renforcé cet été. « Le président a monté ce groupe avec des anciens, des jeunes talentueux, un groupe avec un très bon état d'esprit et des joueurs concernés et travailleurs », estime le coach, qui sait cependant que digérer la montée n'est jamais chose facile.
Cela l'est encore moins de R2 en R1. « C'est un pallier très important, je m'en suis rendu compte avec Libourne déjà. Un peu comme le passage de N3 à N2, il y a une vraie marche à franchir en terme physique, tactique, technique... On le voit chaque année, beaucoup de ceux qui montent en R1 redescendent », prévient-il.
Méfiant, il sait que le début de saison sera important, pour se donner de la confiance, pouvoir légitimer son discours et ses méthodes, et ensuite progresser avec plus de sérénité. « On a un vrai potentiel. Maintenant, cela peut paraître classique comme discours, mais on va voir match après match ce que cela donne, on ne peut pas voir plus loin pour l'instant », conclut Dragan Keserovic.

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