lundi 24 juillet 2017

Un BPFC encourageant

Pour son premier match amical, Bergerac a montré de bonnes dispositions malgré la défaite contre une équipe de Rodez en avance dans la préparation.

Parmi les tests réalisés, la charnière centrale new look composée
d'Ange Gnaleko (à gauche de la photo) et Ngolo Diarra.
© Sylvain Desgroppes.
Ce samedi, le Bergerac Périgord FC disputait son premier match amical, venant clore la deuxième semaine de préparation. Un match qui s'annonçait compliqué contre une équipe de Rodez évoluant à l'étage au-dessus, et surtout en avance. Le championnat de N1 reprenant dès le 05 août, les ruthénois ont retrouvé le chemin des terrains depuis le 28 juin, et jouaient leur cinquième rencontre amicale.
La différence, c'est surtout physiquement qu'elle se sera montrée évidente. Logique, chacun étant dans une phase de travail bien distincte. Quand Bergerac cherche l'aérobie et le volume, sans trop pousser encore, Rodez au contraire a pu travailler plus sur la percussion, l'intensité, dans sa plus grosse semaine de travail avant de ralentir pour récupérer avant de débuter le championnat.
La première occasion est dailleurs pour Rodez, après un début de match équilibré entre deux équipes cherchant à conserver le ballon et se montrant patiente. L'action part d'une touche au niveau de la ligne médiane côté droit, elle se finit par Ouammou, l'ailier gauche, trouvé esseulé mais qui bute sur Loustallot. La reprise de Coupin, plus prompt que la défense, n'est pas cadrée (20e).
Loustallot est encore vigilant sur une attaque rapidement menée par le RAF (28e), ou sur cette frappe de Ras consécutive à une récupération haute du ballon (36e). Côté bergeracois, il est relativement difficile de se montrer dangereux, même si Pinto (26e) ou Dia (31e) se procurent des situations intéressantes.
En milieu, Clément Badin (ici en photo), comme Fuchs
ou encore Belbachir, ont apporté technique et vivacité.
© Sylvain Desgroppes.
L'objectif est ailleurs, cela se ressent. La volonté des hommes de Fabien Pujo est surtout d'alterner le jeu, est d'être capable de répéter des phases de possession plus longues, avec beaucoup de réflexion dans les déplacements et la construction des premières passes dans sa propre moitié de terrain.
Ce sont ensuite sur quelques percussions plein axe, notamment du duo de milieux relayeurs Badin/Belbachir, que le danger vient. Juste avant la pause, sur un coup-franc à l'entrée de la surface, ce même Belbachir joue vite un ballon piqué par-dessus le mur pour Badin, dont la tentative de lob passe de peu à côté.

De la rotation
Comme une preuve que ce premier match est avant tout un test, un examen de passage pour mettre en action l'ensemble des joueurs et voir si le message passé par le staff technique concernant le plan de jeu a bien été reçu, Bergerac fait alors tourner son effectif à la pause. Huit joueurs changent, et les trois restants (Gérard, Badin, Belbachir) font de même à l'heure de jeu.
Du côté du RAF, on possède plus de repères, et cela se ressent. Le coach Laurent Peyrelade, ancien attaquant de Lille notamment, a des certitudes, et son équipe est tactiquement bien réglée, notamment dans les phases de replacement et/ou de pressing. Si Bergerac semble bien parti lors de ce deuxième acte, c'est Guerbert qui manque d'ouvrir le score, perdant son face à face avec Dolivet (51e).
A l'image de Fuchs, Bergerac a essayé de jouer juste
et de pratiquer un football réfléchi à base de possession.
© Sylvain Desgroppes.
Dans la continuité de son bon retour sur le terrain, Bergerac met en place un nouveau bon circuit. Le ballon circule vite et bien dans la moitié de terrain adverse. Parti de l'aile gauche, et après quelques relais au cœur du jeu, c'est Zidane qui est décalé couloir droit. Son centre manque d'être repris par Bouscarrat (55e).
Sur le contre, Rodez fait mal. Sur un long centre de la gauche en direction du deuxième poteau, Diémé, peut-être trop collectif, remet en retrait alors que la reprise de volée était possible. La frappe de Ras passe au-dessus. Ce n'est que partie remise. Dix minutes plus tard, ce même Ras s'échappe côté gauche. Il trouve son capitaine Da Silva à l'entrée de la surface. Ce dernier glisse astucieusement dans l'intervalle à Diémé, qui élimine le gardien et conclut (1-0, 66e).
Depuis l'heure de jeu, les périgordins souffrent. Il faut encore une double parade de Dolivet pour ne pas que le score s'alourdisse (71e). Cependant, les aveyronnais arrivent à la fin de leur préparation, et la fatigue accumulée se ressent alors que le coach a choisi logiquement de réduire son groupe. Le dernier quart d'heure est dominé par Bergerac.
Fofana, très actif et puissant dans son couloir droit, est trop juste pour reprendre un ballon dans l'intervalle de Bouscarrat (79e). L'attaquant de pointe, ancien de Rodez justement (2009-2013), voit ensuite sa tête passer de peu à côté sur un centre de Bertho (82e). Puis son coup-franc enveloppé au-dessus du mur est repoussé en corner par une belle horizontale de Mpasi (86e).
Bergerac ne reviendra pas et s'incline donc 1-0. Mais le score était loin d'être la priorité pour ce premier match test. Et sur les objectifs, la compréhension du plan de jeu, la volonté de construire, d'imposer des temps de jeu à l'adversaire, il y a déjà des points de satisfaction.
Fabien Pujo : « Les objectifs que l'on avait sur cette rencontre étaient de bien tout regarder, d'écouter ce qui se passait sur le terrain, pour voir comment le groupe allait se comporter. D'habitude, sur le début de la préparation, on fait un gros travail sur l'organisation défensive. Là, on est rentré directement sur le cadre de jeu, les points essentiels, en commençant par la phase de construction et de progression. Et je ne suis pas mécontent de ce qui a pu se passer, les temps de passage sont cohérents par rapport à la transformation en situation de match des messages passés à l'entraînement depuis deux semaines. Dans la poule sud où l'on se trouve en N2, on va affronter beaucoup d'équipes qui ne font pas beaucoup de jeu, qui évoluent avec un bloc bas et sont physiques. Il va falloir que l'on se montre patient dans la construction, en restant en place et en tenant le ballon, pour ensuite être capable de déséquilibrer le bloc adverse. Il manque encore les changements de rythme et la répétition, ainsi que le travail sur les trente derniers mètres, mais cela va venir au fur et à mesure de la préparation ».
Laurent Peyrelade : « C'est notre meilleur match de la préparation, dans les attitudes, dans l'état d'esprit, dans la concentration. On est dans la droite ligne de l'an dernier, on ne doit pas déroger à cet état d'esprit. On a moins de qualités techniques que d'autres équipes, donc il faut que l'on soit irréprochable dans les attitudes défensives, le collectif, et la volonté de beaucoup courir. On a aussi changé de système tactique pendant le match, l'idée était de voir comment les joueurs pouvaient vite réagir en cours de match à un changement de ce style-là. C'est satisfaisant, bien dans la concentration. Même si on est fatigué dans les jambes, dans la tête ça va bien. On va pouvoir maintenant relâcher. On va avoir deux jours de repos, pour retrouver ensuite un rythme plus classique et avoir de la fraîcheur au moment de commencer le championnat. Avec nos résultats, on se dit que la direction que l'on a prise est bonne, mais la seule réalité reste celle de la compétition ».

Rodez – Bergerac

Mi-temps : 0-0
Score final : 1-0

Buteurs : Diémé (66e) pour Rodez.

Avertissement : 0
Expulsion : 0

Bergerac : Première période : Loustallot – Gérard, Gnaleko, Diarra, Ducros – Belbachir, Jamaï (cap.), Badin – Mayenga, Dia, Pinto. Deuxième période : Dolivet – Zidane, Gérard (Mitamona, 66e), Gassama, Bertho – Fuchs, Bangré, Badin (Pourtuguez, 66e) – Belbachir (Fofana, 59e), Bouscarrat, Chehata. Entraîneur : Fabien Pujo.

Rodez : Première période : Basilio – Daillet, Bardy, Poujol, Chougrani – Coupin, Boissier, Ruffaut, Ouammou – Da Silva (cap.), Ras. Deuxième période : Mpasi – Foucras, Bardy, Poujol, Chougrani (Daillet, 66e) – Diémé, Boissier, Ruffaut (Ouammou, 66e), Guerbert – Da Silva (Coupin, 73e), Ras (Chriffi, 66e). Entraîneur : Laurent Peyrelade.

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