samedi 22 juillet 2017

Premier examen de passage

Après deux semaines de préparation, les bergeracois disputent ce samedi leur premier match amical face à l'équipe de Nationale 1 de Rodez.

Fabien Pujo et son staff vont pouvoir réaliser
leurs premières observations grandeur nature.
© Laurent Guine.
Ils sont déjà de retour sur les terrains, après une saison 2016-2017 éreintante. Quarante-et-un matchs officiels disputés. Une longue présence sur les trois tableaux, entre le huitième de finale de coupe de France, la demi-finale de coupe d'Aquitaine, et une troisième place de CFA. Une mobilisation du 11 juillet 2016, date de reprise, au 20 mai 2017, dernière journée de championnat.
Mais très peu de repos finalement, puisque c'est le mardi 11 juillet que le BPFC a repris l'entraînement, avec un premier stage à Talence de trois jours. Un stage aux objectifs multiples évidemment. « Il y a un objectif physique, d'aérobie, pour retrouver du volume et des capacités. Il y a un objectif de cohésion et d'intégration des nouveaux joueurs. Et il y a un objectif tactique, de compréhension du projet de jeu et des grandes idées directrices », liste Christophe Hugot, entraîneur adjoint.

Individualiser
Le tout autour d'un choix fort, celui justement de retrouver très vite les terrains. Habituellement, c'est dans les Pyrénées que le BPFC part en stage en début de préparation, si l'on excepte l'an dernier avec le stage à Chelsea. Mais cette fois, dès l'après-midi suivant la réunion de reprise à Campréal, les périgordins étaient sur les terrains.
« L'idée est d'être de suite dans le vif du sujet, donc on a plus orienté le stage sur le ballon par rapport à d'habitude. Le tout pour mettre en place de bonnes bases tactiques, tout en l'intégrant au travail physique dirigé par Alexandre Gasparotto », précise encore Christophe Hugot. Cet esprit, il se sera prolongé sur la deuxième semaine de préparation, de retour sur Bergerac.
Le concept clé est celui de l'individualisation, grâce à l'évolution des moyens de contrôle à disposition du staff et d'Alexandre Gasparotto, le préparateur physique. Avec dix gilets GPS, ou encore l'application My Coach, le staff peut quantifier les charges de travail, individualiser les performances et le suivi des joueurs, et leurs réactions à la préparation. Le tout pour s'adapter du mieux possible.
« Dans la préparation comme dans le jeu, on a deux mots-clés : adaptation et réflexion », lance le préparateur physique. Tous les exercices sont donc mis en place afin de trouver à la fois des objectifs d'aérobie et de puissance, recherchés sur ces deux premières semaines, tout en mettant le joueur dans des situations où il va avoir à réfléchir sur les choix à faire.

Un programme
« On met des contraintes pour que chaque joueur ait à réfléchir et sache où aller », continue Alexandre Gasparotto. « Il faut que chacun connaisse bien sa mission, son rôle dans les schémas préférentiels du coach, ce que l'on veut faire avec le ballon, à la récupération, dans les déplacements », précise Christophe Hugot.
Les matchs amicaux sont en ce sens l'occasion de voir d'un œil encore différent, et « grandeur nature », l'évolution du groupe. Comme chaque saison, le programme se fera avec cinq rencontres. Paul Maso, directeur sportif chargé de l'organisation du calendrier des matchs amicaux, explique sa façon de fonctionner.
Les impératifs avec lesquels jongler sont nombreux. « Les premiers contacts sont pris sans fixer de date car on attend les dates de reprise du championnat. Le nombre de matchs et leur espacement dans le temps dépend aussi du nombre de semaines de préparation, ce qui est décidé par le coach », commence Paul Maso.
Avec Fabien Pujo, c'est sur cinq semaines de préparation qu'il faut travailler. Les deux premières étant consacrées essentiellement à du travail physique. Le premier match amical intervient donc à la fin de la deuxième semaine, puis suivent quatre autres rencontres, chaque mercredi et samedi des semaines 3 et 4. Le championnat reprend à la fin de la cinquième semaine.
« Le troisième point est de choisir le niveau des équipes. On a fait le choix d'y aller decrescendo, de Rodez en N1 à Angoulême en N3. Interviennent aussi les paramètres du club et du président, comme c'est le cas avec le match de Chelsea à insérer. Enfin, on cherche à jouer sur le territoire pour entretenir de bonnes relations avec les clubs autour », complète le directeur sportif.
Avec autant de facteurs à prendre en compte, c'est dès le mois de janvier que le club doit se mettre en action, afin de déterminer autour du mois d'avril quel sera le programme à suivre. Pour cette saison, et comme l'an dernier, c'est face à Rodez, et à Carennac, que le BPFC jouera son premier match.

Rodez pour commencer
Un choix qui ne doit rien au hasard, les deux clubs étant en contact avec le village du Lot pour ce match de bienfaisance en mémoire d'un jeune joueur du club. C'est donc contre un promu en Nationale 1 que Bergerac va commencer. « Ces matchs sont des séances de travail. Ce qui prime n'est pas le résultat mais le contenu. En championnat, il faut être dans le coup tout de suite et ensuite, c'est la régularité qui compte. Le contenu doit permettre cette régularité », explique Christophe Hugot.
Chacun avec un rôle bien particulier, les membres du staff vont donc être très observateurs de l'évolution des joueurs autour du plan de jeu travaillé depuis deux semaines. « Il faut optimiser la possession, aller vite de l'avant ensemble, tenir le ballon haut chez l'adversaire, travailler efficacement sur les déplacements à la perte du ballon », liste le coach adjoint.
Des grands principes qui ne seront pas évidents à tenir face à un adversaire logiquement supérieur. Rodez a terminé premier de CFA l'an passé. Le championnat de N1 reprenant dès le 05 août, soit une semaine plus tôt que le N2, les aveyronnais ont repris les entraînements depuis le 28 juin déjà, et joueront face à Bergerac leur cinquième amical. Il faut s'attendre à un adversaire très solide athlétiquement, surtout pour le niveau N1 exigeant sur ce plan, et dont l'équipe va commencer à se dessiner plus précisément.
L'inverse de Bergerac, comme le rappelle Alexandre Gasparotto : « Les matchs permettent déjà d'affiner la préparation, car on y retrouve tous les fondamentaux physique, aérobie, puissance, dualité, vitesse. On observe aussi toutes les lignes, les connexions les plus efficaces, et on va faire tourner ». L'objectif étant de trouver les associations permettant de tirer le meilleur de chaque joueur pris individuellement.
Mais jouer face à Rodez n'est pas anodin non plus. « On va pouvoir échanger avec le coach rodézien Laurent Peyrelade sur cette poule Sud qu'il connaît bien », glisse Christophe Hugot. C'est en effet de cette poule sud de N2, celle qu'intègre Bergerac cette année après deux années dans la poule Ouest, que Rodez s'est extirpé l'an passé pour accéder au N1.
Si Bergerac n'en est encore qu'au début de sa préparation, ce match peut donc permettre de tirer bien des enseignements pour la suite...

Bergerac – Rodez

Stade de Carennac (46), coup d’envoi à 18h00.

Première mi-temps : Loustallot – Gérard, Gnaleko, Diarra, Ducros – Belbachir, Jamaï, Badin – Mayenga, Dia, Pinto.

Deuxième mi-temps : Dolivet – Zidane, Gérard (puis Mitamona), Gassama, Bertho – Fuchs, Bangré, Badin (puis Pourtuguez) – Belbachir (puis Fofana), Bouscarrat, Chehata.

Repos : Chevalier, Laplace Palette

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