samedi 1 juillet 2017

Le spectacle au rendez-vous

L'Engie Open du Périgord arrive dans sa dernière ligne droite. Le titre du double a été rendu, et la finale en simple est désormais connue.

Camilla Rosatello (à g.) et Kimberley Zimmermann (à dr.)
se sont imposées en finale du double ce vendredi.
© Sylvain Desgroppes.
Ce vendredi se sont déroulées les demi-finales de l'Engie Open du Périgord 2017. Le tournoi ITF de 25000$ de Périgueux aura connu une édition bien triste au niveau de la météo, et la quasi-totalité des matchs se seront déroulés sous terrains couverts... Frustrant, autant pour les organisateurs, pour les spectateurs, et bien évidemment pour les joueuses, forcées de s'adapter.


L'italienne est maître
Camilla Rosatello a proposé un jeu puissant mais aussi varié
pour éliminer la finaliste de l'an passé.
© Sylvain Desgroppes.
Le temps passant, les quatre demi-finalistes ont évolué ce vendredi dans des conditions qu'elles commençaient tout de même à maîtriser. De quoi offrir du beau tennis. La journée s'est ouverte avec un duel de tête de série, entre la finaliste 2016 Olga Saez Larra (n°2), et la tête de série numéro 8 Camilla Rosatello.
Olga Saez Larra prend le meilleur départ, en remportant sa mise en jeu et en breakant (0-2). Si les deux joueuses ont du mal à tenir ensuite leurs mises en jeu, l'espagnole continue de creuser l'écart (1-4). Mais l'italienne Camilla Rosatello ne lâche rien, et recolle à 4-4, puis 5-5. Elle break ensuite au meilleur moment avant de conclure sur son service et dans la difficulté (7-5).
La deuxième manche voit le même scénario se dérouler. Au départ, les deux joueuses sont solides sur leurs services (2-3). Puis, opportuniste, Olga Saez Larra profite de deux fautes directes de son adversaire pour faire le break (2-4, puis 3-5). Comme dans le premier set, elle se retrouve en position idéale avec le service à suivre.
Mais elle se fait prendre à son propre jeu. Camilla Rosatello sauve une balle de set, puis débreak encore, et grâce à quelques coups droits bien sentis, elle égalise (5-5). L'espagnole marque le coup, commet deux fautes directes pour offrir le jeu à l'italienne, qui sur son service, ne se fait pas prier pour conclure (7-5).

Camilla Rosatello : « J'ai joué un très bon match, j'ai essayé d'être agressive, face à une joueuse dont le jeu me gêne souvent. Mon service a été moyen aujourd'hui, mais cela a suffi pour que je me qualifie pour ma première finale en 25000$. J'ai essayé d'aller au filet, même si ce n'était pas facile car elle jouait très long. Même quand je me suis retrouvé menée 3-5 dans le deuxième set, je ne me suis pas inquiété, j'étais dans le match, présente sur les points. Je faisais juste des fautes directes sur des balles faciles, mais je suis resté dans mon plan de jeu. Je suis en confiance, cela se ressent dans mes coups ».

Après sa finale en 2016, c'est en demi-finale que le parcours
d'Olga Saez Larra s'arrêté cette année.
© Sylvain Desgroppes.
Olga Saez Larra : « Dans les deux sets, je me suis retrouvé en position de l'emporter. Mais de son côté, elle a très bien joué comme à chaque fois que j'ai joué contre elle, elle tape très fort, elle est agressive. Il est difficile de défendre sur elle, et même à 5-3 en ma faveur, elle sert bien, et je ne suis pas arrivé à la contrer ni à retrouver ma filière de jeu ».

Patty Schnyder logiquement
L'italienne affrontera la suissesse Patty Schnyder. La tête de série numéro 6 s'est débarrassée de la surprenante japonaise Mari Osaka, sortie des qualifications. Cette dernière était pourtant rentrée sans complexe dans sa demi-finale, prenant d'entrée le service adverse, puis confirmant (0-2).
La suissesse Patty Schnyder traverse le tournoi
avec une grande maîtrise.
© Sylvain Desgroppes.
Le premier set est une affaire de break. En dix jeux, il y en aura sept. Et à ce petit jeu, c'est Patty Schnyder qui s'en sort le mieux, en gagnant son service (5-4) pour terminer par un break (6-4). Le plus difficile est fait. Les jeux défilent ensuite dans le deuxième set.
La suissesse est lancée, elle enchaîne par un jeu blanc. Tout comme Mari Osaka sur son service. Mais Patty Schnyder continue, break très vite et se détache (3-1). Elle se fait peur sur sa mise en jeu, sauvant deux balles de débreak (4-1). Mari Osaka tente d'opposer encore une certaine résistance en gagnant sa mise en jeu (4-2). Mais il est trop tard. Malgré un jeu puissant, cette dernière a eu bien du mal à trouer la défense de son adversaire, qui couvre parfaitement son espace de jeu pour l'emporter 6-2.

Patty Schnyder : « Même si j'enchaîne bien depuis deux matchs, c'est quand même difficile, les conditions indoor avantagent des filles qui frappent fort. Mon service s'améliore, même s'il me manque encore du timing pour mieux retourner. Je me sens bien, dans le deuxième set j'ai su serrer le jeu pour conclure ».

Dans sa filière de jeu, Mari Osaka a manqué de justesse
pour espérer mieux, mais peut savourer son beau parcours.
© Sylvain Desgroppes.
Mari Osaka : « Je suis un peu fatigué par l'accumulation des matchs. J'aimerais avoir un jeu plus complet, mais elle me faisait courir beaucoup, il aurait fallu que je sois plus agressive. J'ai eu des opportunités que je n'ai pas su saisir, j'ai fait trop de fautes sur des points importants pour espérer mieux ».

Une finale qui promet
La finale de ce samedi, programmée à 15h, promet donc une belle opposition, entre deux joueuses à l'aise en fond de court, commettant très peu de fautes directes, et possédant une belle technique de frappe. « J'espère pouvoir entrer dans de longs échanges avec elle, l'emmener dans ma filière pour proposer une belle finale à jouer », lance Patty Schnyder.
La suissesse sera montée progressivement en régime tout au long du tournoi. Dans les deux premiers tours, elle aura perdu le premier set avant de s'en sortir sans trop de dommage. Depuis, elle aura passé les quarts et les demies en 1h06 puis 1h10, ne perdant que dix jeux au total.
En face, face à l'intelligence de jeu et l'analyse tactique des matchs de la suissesse, c'est la jeunesse de Camilla Rosatello qui s'opposera. Une joueuse très puissante, mais aussi capable de varier son jeu. Comme le prouve son parcours en double. « Depuis deux mois je travaille mon revers et je me sens bien. Mais jouer contre Patty Schnyder ne sera pas facile, elle a beaucoup d'expérience et sait trouver des solutions », reconnaît Camilla Rosatello.

Les françaises battues en double
La paire française Arcangioli-Reix
n'a rien pu faire en finale.
© Sylvain Desgroppes.
Pour la première fois depuis 2013, le drapeau français flottait sur la finale de double au tournoi de Périgueux. Les françaises Sherazad Reix et Manon Arcangioli, tête de série numéro 4, étaient opposées à un duo italo-belge composé de Camilla Rosatello et Kimberley Zimmermann, tête de série numéro 3.
Une finale intéressante sur le papier, entre d'un coté des françaises pressées d'en découdre, et de l'autre des joueuses spécialistes de double, notamment l'italienne, qui compte dix-huit titres dans la spécialité, dont quatre en tournoi 25000$, avant cette finale.
Les deux joueuses font mal aux françaises lorsqu'elles s'installent dans des diagonales de coups droits. Si elles dominent le premier set (2-5),  il y a 
Malgré la défaite, Reix (à g.) et Arcangioli
restent contentes du parcours effectué à Périgueux.
© Sylvain Desgroppes.
un temps d'hésitation avant de conclure (4-6). Elles prennent vite un break d'avance dans le deuxième set (1-3).
Mais les françaises tentent de revenir, et même si Sherazad Reix est en danger sur son service, elles recollent à 3-3. Ce qui n'est pas suffisant pour insinuer le doute dans le duo Rosatello-Zimmermann, qui conclut 3-6 et va chercher logiquement la victoire dans une belle finale. Plutôt bon pour un duo qui prenait forme pour la première fois à Périgueux.

© Sylvain Desgroppes.
Camilla Rosatello : « On a bien joué ensemble tout le match et tout le tournoi, même s'il y a eu trois jeux moyens en finale dans le deuxième set, car on se fait breaker sur des fautes grossières que je commet. Mais on a su se ressaisir, et on a pris plaisir ensemble, on essaiera de reformer ce duo ».

© Sylvain Desgroppes.
Kimberley Zimmermann : « Je suis forcément contente, c'est ma première victoire en 25000$ en double. C'est la première fois que l'on jouait ensemble, mais on a formé une bonne paire de suite, en gagnant les matchs facilement, et c'est sûr que l'on essaiera de rejouer ensemble ».

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