vendredi 9 juin 2017

Un bilan contrasté

Les dirigeants bergeracois sont mitigés à l'heure des bilans cette saison, entre satisfaction (réserve et jeunes) et regrets pour l'équipe fanion en N1.

Le manager général Michel Cassier (à gauche), aux côtés
du président du BPPH Eric Froin.
© BPPH.
En juin dernier, c'était dans l'effervescence que le BPPH terminait sa saison, et surtout se lançait déjà dans la suivante. Avec en annonces phares l'entente avec le club de Montpon, et l'arrivée à la tête de la N1 de Gaël Monthurel, l'international français notamment champion du monde avec l'équipe des ''Barjots'' en 1995.
Un an après, difficile de tirer un bilan homogène sur le club. Des points de satisfaction, il y en a évidemment. Mais tout n'aura pas fonctionné, et le travail est important à mener pour l'année à venir. Avec un nouveau coach, un équilibre et une dynamique de groupe à améliorer pour espérer mieux en N1, et des projets à fédérer autour.

N1, déception et regrets
Pour Michel Cassier, manager général du club et qui aura assisté Gaël Monthurel toute la saison sur le banc de touche, « c'est une année mitigée. Gaël a amené une aura, une dynamique au départ, mais il y a eu aussi des difficultés dans le management avec les filles, c'est logique pour lui qui découvrait cet univers ».
Le président du club Eric Froin est plus tranché au moment d'évoquer le bilan sportif de son équipe fanion. Les résultats étant plus pointés du doigt que la manière en elle-même. « Je suis déçu. Non pas parce que l'on ne monte pas, mais parce que l'on a été trop irrégulier dans les résultats. On n'a pas le droit par exemple de voir des matchs comme à domicile contre Montargis, Angoulême, ou Fleury ce samedi soir », fustige-t-il.
Angoulême puis Montargis, deux défaites lors des septième et dixième journées qui résonnent comme un regret pour Michel Cassier : « C'est là que l'on perd la saison. Même si j'ai un autre regret, c'est que l'on n'ait pas vu de réaction d'orgueil pour bien finir le championnat ». Un championnat où le BPPH n'aura jamais signé plus de cinq victoires de rang.
Insuffisant pour espérer monter en D2. « Si on avait joué avec un effectif au complet toute la saison, et avec un peu plus de savoirs-faire à certains moments, on avait de quoi faire mieux, car c'est le meilleur effectif des trois dernières années », concède Michel Cassier. « Il est vrai que le banc était un peu court, et que l'on a subi de plein fouet les blessures. Mais on a aussi l'un des meilleurs sept de départ de la poule », reprend le président.
Un constat partagé par les deux dirigeants, et qui explique la volonté de continuer avec les mêmes joueuses l'an prochain. Aucun départ n'est à déplorer du côté des éléments majeurs. Même s'il y a encore des discussions entre le club et trois ou quatre joueuses... Seul le coach va donc changer, et plusieurs pistes sont à l'étude.
« On a rencontré trois coachs, qui ont tous entraîné des féminines à haut niveau. Cette fois, on cherchait vraiment ce profil avec un coach comptant une expérience en D1 ou D2 pour apporter de la rigueur, tout en connaissant aussi les avantages et inconvénients du handball féminin », développe Michel Cassier. La réponse devrait tomber dans les prochains jours.
Quant à l'objectif de la N1, il reste la montée, comme prévu lors de la présentation l'an dernier, où l'annonce avait été faite de viser la D2 sur deux ans. « On sait aussi que l'on est au maximum au niveau budgétaire. On peut jouer la montée, mais si on ne monte pas avec ce budget là, on ne montera pas du tout. En sachant que si l'on accédait à la D2, le budget augmenterait dans ce cas de façon quasiment automatique sur certains points », détaille Eric Froin.

Construire
Dans le bilan de Gaël Monthurel, il y a aussi beaucoup d'actifs à mettre en valeur. « Gaël a apporté beaucoup au club, avec de grandes qualités humaines dans un club familial comme le notre. Il a su fédérer beaucoup d'énergies, et attirer beaucoup de jeunes », glisse le manager. Des valeurs diffusées notamment auprès des U11, U13, et U15 filles que le coach a aussi entraîné cette saison.
Cette dynamique va continuer, mais il va falloir lui trouver un nouveau souffle. Autour de Christophe Grellaud notamment, un pôle de formation a été mis en place au printemps, avec une première promotion pour la saison prochaine. Preuve des évolutions qui sont générées autour de l'entente avec le club de Montpon, qui se prolonge évidemment.
En seniors, les ambitions sont là aussi. Et pas seulement pour l'équipe fanion. Cette saison, l'effort a aussi été réalisé avec l'équipe réserve, remontée en Prénationale, et à la lutte jusque dans les derniers instants pour le maintien dans une poule très serrée. Conséquence, si ce maintien n'a été assurée qu'à une journée de la fin, les filles ont finalement terminé quatrièmes sur douze.
« On a fait un choix fort aussi aux alentours du mois de mars, quand la montée en D2 s'est envolée. Ce choix était de sauver la réserve, ce que l'on a fait en championnat, avec l'envie aussi de gagner la coupe de Dordogne (finale ce samedi, NDLR) », résume Eric Froin. Une politique qui peut expliquer les redescentes d'Amina Boudjellal et Loubna Chbira, qui ont apporté à l'étage en-dessous.
Pour le BPPH, l'envie est maintenant de progresser encore. Ce qui passe par des objectifs élevés, avec la montée en Nationale 3 en ligne de mire pour le groupe réserve. Le recrutement qui sera effectué est donc tourné vers cette idée, avec de jeunes joueuses. C'est le cas de Chloé Hegesippe, en provenance de Bègles, et qui, à 18 ans, vient comme troisième gardienne du club.
C'est le cas aussi de la jeune ailière gauchère de Brive Noémie Dupont (18 ans), qui évoluait l'an passé en Prénationale. Deux autres joueuses aux profils similaires pourraient encore rejoindre le BPPH. « C'est un recrutement de jeunes joueuses, là pour apprendre, et qui pourront aussi renforcer la réserve », précise Michel Cassier.
S'il reste encore quelques dossiers à gérer, le BPPH va donc ensuite partir en vacances pour se ressourcer avant une prochaine saison aux objectifs élevés. La reprise des entraînements est fixée au 1er août.

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