samedi 10 juin 2017

« On existe encore »

Battues à domicile lors du match aller, les bergeracoises continuent de croire en leurs chances pour ce match retour de barrage d'accession en D2 à Arlac.

Comme lors du match aller, c'est dans la conquête et
le gain des duels que Bergerac devra répondre pour espérer.
© Sylvain Desgroppes.
L'espoir et l'envie de croire en soi, et ce malgré quelques regrets, voilà résumé en quelques mots les sentiments et l'état d'esprit du BPFC en cette semaine de préparation du match retour de barrage. Les regrets, ils ne concernent pas la première période, dominée par Mérignac-Arlac la semaine dernière, mais plutôt le deuxième acte, où Bergerac a su trouver des solutions.
Il n'aura manqué que le réalisme. Mais pas le temps de s'apitoyer sur son sort. Dans les discours, Serge Pialat et son staff sont restés dynamiques et pleins d'espoir cette semaine : « On est resté positif sur ce que l'on avait fait. Ce n'est que du football, il faut aussi remettre les choses à leur place, dédramatiser ». Le tout pour redonner de la bonne humeur malgré quelques statistiques en berne.
La série n'est en effet pas très bonne, avec trois défaites de rang, il est vrai dans des contextes différents. Après Mérignac-Arlac déjà, lors de la dernière journée de championnat, puis la réserve des Girondines de Bordeaux en finale de coupe d'Aquitaine, il y aura donc eu le barrage. « Contre Bordeaux, c'est à part, on a fait des erreurs inhabituelles Et sur les trois matchs, on s'est toujours créé beaucoup d'occasions », nuance le coach.
En trois matchs, Bergerac n'a jamais gagné non plus contre les arlacaises : deux défaites 2-1 sur leur propre terrain (championnat et donc match aller de barrage), et un nul lors du match aller de championnat à Arlac. Or, cette fois, pour prolonger un peu plus la saison et se qualifier au second tour, il faudra gagner.
Ce que les bergeracoises savent faire, elles qui ont fini deuxièmes de leur poule. La participation l'an passé déjà au premier tour de barrage est cette fois un élément positif sur lequel s'appuyer. Battu comme la semaine dernière à domicile, sur le score lourd de 5-2, le BPFC avait su renverser la vapeur pour s'imposer 3-0 à Caen, se faisant finalement éliminer au titre du nombre de buts à l'extérieur...
« On avait pris une déroute à l'aller contre Caen. Mais on avait aussi montré une très belle réaction au match retour. On sait que l'on a les capacités pour le faire. Les filles sentent que l'on n'est pas loin du compte », explique Serge Pialat. Encre faut-il passer ce cap supplémentaire, ce qui est souvent le plus difficile dans le football.

Un duel
Pour parvenir à ses fins, le coach bergeracois a mis en place une semaine à trois entraînements où son groupe aura évolué doucement. « Sur le début de semaine, pour évacuer la défaite, on a mis en place un travail plus ludique, mais en priorisant le jeu, la possession et la maîtrise technique, pour rassurer le groupe », développe le technicien.
Son équipe a ainsi pu retrouver de la fraîcheur physique et mentale, avant une séance ce vendredi où, en gardant la même mentalité, Serge Pialat a défini les choix de joueuses, et mis en place l'équipe tactiquement. Les réflexions se situant sur le dispositif tactique, mais surtout sur l'animation et le plan de jeu.
« On les connaît. On sait qu'elles ont une vraie force offensive, elles se déplacent vite et savent jouer dans les espaces. Elles nous ont imposé un rythme élevé à l'aller, avec un pressing haut et une grosse présence dans les duels », précise le coach. Sans parvenir à conserver le ballon, ses joueuses ont permis à leurs adversaires de rester dans cette situation de confort où elles maîtrisent le jeu.
Situation qu'il faut absolument éviter au match retour. Même si les arlacaises, forcément en confiance avec leur saison et le match aller, devraient rester sur les mêmes volontés. « On s'attend à un gros pressing de leur part pour tuer le match d'entrée, encore plus étant donné qu'elles jouent chez elles », reconnaît Serge Pialat.
Pour s'en sortir, il faudra donc une bonne maîtrise technique, un bloc compact et capable d'évoluer plus haut. Et surtout une capacité à fermer les espaces, couper les lignes de passes, et gagner les duels dans l'entre-jeu, secteur clé pour les deux équipes, efficaces dès lors qu'il s'agit ensuite d'aller vite de l'avant sur une ou deux passes.
« Il faudra avoir plus d'agressivité sur le porteur de balle pour ne pas les laisser dans une situation de confort. On ne peut pas jouer top bas, sinon on fait leur jeu. Donc il faut un bloc compact et haut, et être dominant dans l'animation. C'est un rapport de force qu'il va y avoir », conclut Serge Pialat. Rapport de force à gagner si les bergeracoises ne veulent pas terminer leur saison à Arlac dimanche.

Mérignac-Arlac – Bergerac

Stade Joseph Antoine Cruchon, coup d’envoi dimanche à 15h00.

Arbitres : Jérémy Pauvif, assisté de Robin Cazabat et Mélissa Rossignol.

Match aller : défaite 2-1

Le groupe : Bodain, Busillet, Camus, Carrié, Cerdan, Chaboisseau, Chouet, Claret, Demarconnay, Goubie, Leveque, Martin, Morales (ou Zaïda), Nierichlo, Sardella.

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