Dans
une finale de coupe d'Aquitaine ouverte, les Girondines de Bordeaux
ont renversé la situation pour s'imposer face aux tenantes du titre
bergeracoises.
Les bergeracoises n'auront pas su concrétiser leurs temps-forts, notamment en première mi-temps, et s'inclinent en finale... © Archives Sylvain Desgroppes. |
Ce
dimanche se tenait à Mérignac Arlac la finale de la coupe
d'Aquitaine féminine. Une finale avancée d'une semaine, en raison
de la qualification de Bergerac pour les barrages d'accession en D2,
qui se dérouleront les dimanche 04 et 11 novembre contre... Arlac.
Mais en attendant, c'est face à la réserve des Girondins de
Bordeaux que les périgordines devaient défendre leur titre.
Pour
Julia Arpizou, la motivation était multiple : « On avait à cœur de
parachever la belle semaine du club, et on voulait aussi conquérir
ce premier titre dans la compétition pour les Girondines. Le tout en
demandant beaucoup de sérénité et de calme, en rassurant le groupe
et en le décomplexant, notamment les jeunes U19 que l'on avait intégré ».
Premier
acte équilibré
Entre
deux équipes qui se connaissent bien pour s'être affrontées deux
fois en championnat (deux victoires de Bergerac), il n'y a pas de
round d'observation. Peut-être avec un peu plus d'expérience, c'est
Bergerac qui entame le mieux la rencontre. Et concrétise ce bon
début de finale par l'ouverture du score sur penalty de Sindy
Busillet (8e).
Derrière,
chacune dans leur style, les deux équipes ont leur moment de
domination dans un match équilibré et plaisant à suivre. A
Bergerac, c'est par la variation que l'on cherche à déstabiliser
l'adversaire : « On alternait bien jeu direct et jeu plus construit,
avec une bonne utilisation des couloirs et un bloc haut. Même si en
manquant de présence sur les deuxièmes ballons, on se mettait parfois en
difficulté », explique Serge Pialat.
Dans
les buts justement, Julie Claret veille, et réalise deux parades
décisives. Et en attaque, il s'en faut de peu pour que le score
s'agrandisse. « On a trois grosses occasions, mais on fait preuve de
trop de malchance ou de manque de maîtrise », ajoute le coach
bergeracois. Les Girondines ne maîtrisent pas encore bien leur
sujet.
«
On avait une équipe en face qui exploitait très bien les
contre-attaques, et chez nous il y avait une défaillance en milieu.
Il a fallu que l'on change, notamment par des remplacements pour
apporter de la fraîcheur », admet Julia Arpizou. Pour cette
dernière, l'ouverture du score aura été presque bénéfique : «
Cela ne nous a pas lésé, au contraire, cela a boosté le groupe ».
Sur
un coup de pied arrêté excentré, en toute fin de première période,
son équipe trouve même la faille par Laura Arriberouge. Un but
précieux qui permet dans la foulée de rentrer aux vestiaires avec
un avantage psychologique. « Le but arrive au pire moment et
nous coûte cher », se rappelle Serge Pialat.
Bordeaux
plus dynamique
A l'inverse, côté bordelais, on est forcément dans un bien meilleur
état d'esprit pour passer le quart d'heure de pause. Et surtout
remettre les choses en place, après quarante-cinq minutes qui n'ont
pas satisfait la coach. « On est revenu avec plus d'intention, pour
presser haut, et un changement tactique permettant d'amener plus
d'agressivité dans leur moitié de terrain », détaille Julia
Arpizou.
Bergerac
ne parvient plus à ressortir les ballons sur les couloirs pour
remonter son bloc et respirer. Le FCGB est réaliste, et transforme
sa domination par sa capitaine Landry à la suite d'un nouveau coup
de pied arrêté (52e). C'est ensuite comme souvent la meilleure
buteuse de l'équipe Laura Arriberouge, elle qui est deuxième
meilleure buteuse de DH avec dix-huit réalisations, qui délivre son
équipe d'un doublé (3-1, 68e).
A
Bergerac, le moment est très délicat à passer... En cause, trop de
déchet. « La qualité technique du groupe s'est délitée, on a
manqué de maîtrise. En deuxième mi-temps, on n'est pas bien
revenu, il n'y a pas d'explication, on était scotché à la pelouse,
on perdait les duels et on reculait », décrit un coach impuissant.
Malgré
tout, son équipe a une force, son abnégation et sa volonté à ne
jamais lâcher. Ce sera encore le cas pour cette finale. Dans le
dernier quart d'heure, jouant le tout pour le tout, les périgordines
font reculer le bloc girondin. « C'était logique, peut-être de
façon inconsciente, on a reculé. Il y avait la fatigue, un
adversaire qui pousse pour revenir », concède la coach girondine.
Jusqu'au
bout, Bergerac poussera. « Je savais que dans ces conditions, avec
la chaleur, il serait difficile de renverser un tel scénario. Mais
on a poussé, en sentant une capacité chez nous à apporter le
danger dès lors que l'on rentrait dans leurs vingt mètres »,
explique Serge Pialat. En vain cependant.
Bordeaux
va cueillir la coupe, et les deux équipes prolongent ainsi leur
saison. Pour Bergerac, avec au minimum le premier tour de barrages
contre Mérignac Arlac. Pour la réserve du FCGB, avec une « super-finale
» contre l'équipe victorieuse de la coupe du Centre Ouest, Limoges
ou la réserve de Soyaux. Match le 17 juin à Libourne.
Girondins
de Bordeaux B – Bergerac
Mi-temps : 1-1
Score final : 3-1
Buteurs : Arriberouge
(45e, 68e), Landry (52e) pour Girondins de Bordeaux B. Busillet (pen
8e) pour Bergerac.
Girondins
de Bordeaux B : Saintout – Cazeau, Landry (cap.), Valery, Perea –
Linge, Chastel – Bazangette, Bosch Cartagena, Arriberouge –
Crouzet. Entraîneur
: Julia Arpijou. Entrées en jeu : Delage, Nivoche, Serna.
Remplaçante : Pimentel.
Bergerac
: Claret – Martin, Cerdan, Demarconnay, Nierichlo –
Simon-Chautems, Busillet – Carrié (cap.) – Bodain, Lévêque,
Camus. Entraîneur : Serge Pialat. Entrées en jeu : Chaboisseau,
Sardella, Zaïda. Remplaçante : Chouet.
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