lundi 29 mai 2017

Les Girondines plus solides

Dans une finale de coupe d'Aquitaine ouverte, les Girondines de Bordeaux ont renversé la situation pour s'imposer face aux tenantes du titre bergeracoises.

Les bergeracoises n'auront pas su concrétiser leurs temps-forts,
notamment en première mi-temps, et s'inclinent en finale...
© Archives Sylvain Desgroppes.
Ce dimanche se tenait à Mérignac Arlac la finale de la coupe d'Aquitaine féminine. Une finale avancée d'une semaine, en raison de la qualification de Bergerac pour les barrages d'accession en D2, qui se dérouleront les dimanche 04 et 11 novembre contre... Arlac. Mais en attendant, c'est face à la réserve des Girondins de Bordeaux que les périgordines devaient défendre leur titre.
Difficile de donner un favori avant le match. Certes, Bergerac disputait sa quatrième finale de rang dans la compétition, et pouvait se prévaloir d'une certaine domination en championnat, avec une deuxième place à la clé cette saison. Mais à Bordeaux, la dynamique était là avec le maintien de l'équipe fanion en D1, maintien acquis seulement ce jeudi 25 mai.
Pour Julia Arpizou, la motivation était multiple : « On avait à cœur de parachever la belle semaine du club, et on voulait aussi conquérir ce premier titre dans la compétition pour les Girondines. Le tout en demandant beaucoup de sérénité et de calme, en rassurant le groupe et en le décomplexant, notamment les jeunes U19 que l'on avait intégré ».

Premier acte équilibré
Entre deux équipes qui se connaissent bien pour s'être affrontées deux fois en championnat (deux victoires de Bergerac), il n'y a pas de round d'observation. Peut-être avec un peu plus d'expérience, c'est Bergerac qui entame le mieux la rencontre. Et concrétise ce bon début de finale par l'ouverture du score sur penalty de Sindy Busillet (8e).
Derrière, chacune dans leur style, les deux équipes ont leur moment de domination dans un match équilibré et plaisant à suivre. A Bergerac, c'est par la variation que l'on cherche à déstabiliser l'adversaire : « On alternait bien jeu direct et jeu plus construit, avec une bonne utilisation des couloirs et un bloc haut. Même si en manquant de présence sur les deuxièmes ballons, on se mettait parfois en difficulté », explique Serge Pialat.
Dans les buts justement, Julie Claret veille, et réalise deux parades décisives. Et en attaque, il s'en faut de peu pour que le score s'agrandisse. « On a trois grosses occasions, mais on fait preuve de trop de malchance ou de manque de maîtrise », ajoute le coach bergeracois. Les Girondines ne maîtrisent pas encore bien leur sujet.
« On avait une équipe en face qui exploitait très bien les contre-attaques, et chez nous il y avait une défaillance en milieu. Il a fallu que l'on change, notamment par des remplacements pour apporter de la fraîcheur », admet Julia Arpizou. Pour cette dernière, l'ouverture du score aura été presque bénéfique : « Cela ne nous a pas lésé, au contraire, cela a boosté le groupe ».
Sur un coup de pied arrêté excentré, en toute fin de première période, son équipe trouve même la faille par Laura Arriberouge. Un but précieux qui permet dans la foulée de rentrer aux vestiaires avec un avantage psychologique. « Le but arrive au pire moment et nous coûte cher », se rappelle Serge Pialat.

Bordeaux plus dynamique
A l'inverse, côté bordelais, on est forcément dans un bien meilleur état d'esprit pour passer le quart d'heure de pause. Et surtout remettre les choses en place, après quarante-cinq minutes qui n'ont pas satisfait la coach. « On est revenu avec plus d'intention, pour presser haut, et un changement tactique permettant d'amener plus d'agressivité dans leur moitié de terrain », détaille Julia Arpizou.
Bergerac ne parvient plus à ressortir les ballons sur les couloirs pour remonter son bloc et respirer. Le FCGB est réaliste, et transforme sa domination par sa capitaine Landry à la suite d'un nouveau coup de pied arrêté (52e). C'est ensuite comme souvent la meilleure buteuse de l'équipe Laura Arriberouge, elle qui est deuxième meilleure buteuse de DH avec dix-huit réalisations, qui délivre son équipe d'un doublé (3-1, 68e).
A Bergerac, le moment est très délicat à passer... En cause, trop de déchet. « La qualité technique du groupe s'est délitée, on a manqué de maîtrise. En deuxième mi-temps, on n'est pas bien revenu, il n'y a pas d'explication, on était scotché à la pelouse, on perdait les duels et on reculait », décrit un coach impuissant.
Malgré tout, son équipe a une force, son abnégation et sa volonté à ne jamais lâcher. Ce sera encore le cas pour cette finale. Dans le dernier quart d'heure, jouant le tout pour le tout, les périgordines font reculer le bloc girondin. « C'était logique, peut-être de façon inconsciente, on a reculé. Il y avait la fatigue, un adversaire qui pousse pour revenir », concède la coach girondine.
Jusqu'au bout, Bergerac poussera. « Je savais que dans ces conditions, avec la chaleur, il serait difficile de renverser un tel scénario. Mais on a poussé, en sentant une capacité chez nous à apporter le danger dès lors que l'on rentrait dans leurs vingt mètres », explique Serge Pialat. En vain cependant.
Bordeaux va cueillir la coupe, et les deux équipes prolongent ainsi leur saison. Pour Bergerac, avec au minimum le premier tour de barrages contre Mérignac Arlac. Pour la réserve du FCGB, avec une « super-finale » contre l'équipe victorieuse de la coupe du Centre Ouest, Limoges ou la réserve de Soyaux. Match le 17 juin à Libourne.

Girondins de Bordeaux B – Bergerac

Mi-temps : 1-1
Score final : 3-1

Buteurs : Arriberouge (45e, 68e), Landry (52e) pour Girondins de Bordeaux B. Busillet (pen 8e) pour Bergerac.

Girondins de Bordeaux B : Saintout – Cazeau, Landry (cap.), Valery, Perea – Linge, Chastel – Bazangette, Bosch Cartagena, Arriberouge – Crouzet. Entraîneur : Julia Arpijou. Entrées en jeu : Delage, Nivoche, Serna. Remplaçante : Pimentel.

Bergerac : Claret – Martin, Cerdan, Demarconnay, Nierichlo – Simon-Chautems, Busillet – Carrié (cap.) – Bodain, Lévêque, Camus. Entraîneur : Serge Pialat. Entrées en jeu : Chaboisseau, Sardella, Zaïda. Remplaçante : Chouet.

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