Ce
mardi, le BPFC est en route pour un match déjà historique, et que
Fabien Pujo et les bergeracois veulent rendre mémorable face au RC
Lens.
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| Les bergeracois sont prêts à livrer un grand match pour tenter de réaliser l'exploit devant 5000 personnes ce soir. © Laurent Guine. |
Comment
faire pour aborder un 16e de finale de coupe de France historique
pour le Bergerac Périgord FC tout en restant le plus possible dans
une forme de normalité, de routine, de tranquillité. C'est le grand
sujet autour duquel Fabien Pujo a travaillé depuis une semaine, tout
en sachant que cela génère de nombreuses questions à résoudre.
Tout
d'abord parce que l'équipe sort d'une défaite lors de son dernier
match officiel, à l'occasion de la 17e journée de championnat le 21
janvier à Fontenay. Un lourd revers 3-0 qu'il a fallu digérer.
Cholet ayant perdu ce weekend son match de retard, le BPFC reste seul
en tête. De quoi aider pour passer à la suite.
Tout
en gestion
«
La défaite est oubliée. On a eu un match difficile à l'extérieur,
cela peut arriver, avec l'échéance que l'on avait à venir
derrière. On voit que Cholet aussi a eu du mal à l'extérieur, donc
la défaite n'a pas d'incidence sur notre classement », note le
coach bergeracois. Qui, autre donnée peu courante, a bénéficié de
dix jours pour préparer la rencontre à venir face aux lensois.
Ou
comme il préfère le préciser, « préparer la double confrontation
contre Lens puis à Saint Malo (18e journée de championnat ce 04
février, NDLR) ». Dix jours, c'est plus de séances, plus de temps
pour travailler, pour analyser, et donc aller un peu plus dans le
détail. Sans oublier les bases du football et de la réussite du
BPFC cette saison.
Surtout
que les derniers matchs sont là pour maintenir le groupe en alerte.
La force de Bergerac était la défense, mais cette dernière est
moins hermétique avec huit buts encaissés lors des trois matchs
officiels disputés en 2017. « On a revu les gammes et recentré
tous les paramètres de notre organisation défensive », reconnaît
Fabien Pujo.
Pour
le reste, ces dix jours, le staff a essayé de les passer dans la
plus grande normalité possible. « On est resté sur le travail
habituel. Après trois semaines de puissance, on a plus été sur une
semaine de régénération. C'est la fréquence des séances qui
maintient un bon niveau athlétique. On a juste eu plus de temps pour
se préparer », continue le coach.
Les
aspects motivationnels et tactiques de son équipe ne sont peut-être
pas de toute façon les éléments clés à l'approche de cette
affiche. Ce qui va compter, c'est la gestion du groupe, de l'état
psychologique des joueurs, autant pour ceux qui seront titulaires,
que pour ceux qui seront remplaçants, et même pour ceux qui ne sont
pas convoqués.
«
Le discours est de faire comprendre qu'il n'y a pas que Lens. Non
seulement cela pourrait continuer après, mais il y a eu aussi des
choses avant, et il y a le championnat. Je pense réellement que
notre réussite est celle du groupe », explique Fabien Pujo. Qui,
joignant les actes à la parole, aura utilisé une partie de sa
causerie vendredi soir pour rappeler le déroulé des tours
antérieurs, et le rôle joué par certains dans la qualification à
Doazit par exemple, permettant justement de pouvoir jouer Lens
aujourd'hui.
Vers
l'exploit
Un
discours fort, volontairement mobilisateur, avec pour objectif de
resserrer plus que jamais les liens entre les joueurs. « Tout le
monde a envie d'y être, l'objectif est de faire comprendre les
choix. Mon rôle est d'agir pour qu'il n'y ait pas de jalousie, de
frustration apparente, et que l'on soit tous ensemble », note le
technicien, toujours très psychologue dans la gestion de son groupe.
La
semaine avançant, difficile de ne pas parler du match tout de même.
Sans en faire plus que d'habitude, mais en apportant plus de détails,
le temps aidant pour travailler sur un adversaire dont les images
sont évidemment plus nombreuses que d'habitude. Même s'il reste
difficile de connaître le groupe qu'Alain Casanova amène à
Bergerac.
«
Il y a beaucoup d'interrogations. Soit ce seront les cadres qui
seront fidélisés, soit il y aura des jeunes, qui seront aussi
motivés que nous car ils voudront se montrer », distingue Fabien
Pujo. Une chose est sûre, ce n'est pas une équipe en totale
confiance qui se déplace pour ce 16e de finale. Les lensois, dont
l'objectif est de remonter en Ligue 1, restent sur deux défaites
consécutives, 3-1 contre Nîmes et 2-1 à Amiens.
Une
fragilité dont Bergerac espère profiter, même si cette dernière
est à double tranchant. Soit Lens, en bon club professionnel, va
vouloir réagir et marquer le coup très vite contre une CFA, soit la
fragilité, les doutes, et les pensées tournées vers le championnat
permettront aux locaux de jouer crânement leurs chances.
Mais
là-encore, cela ne se fera pas n'importe comment. Fabien Pujo a
passé le message, non sur la motivation en elle-même, car elle sera
forcément là, mais plus sur la gestion de cette motivation : « Il
faut faire en sorte que l'émotionnel ne nous sorte pas du cadre, que
l'on ne sorte pas du plan de jeu si par exemple on sent qu'il y a un
coup qui devient possible. J'insiste beaucoup sur la concentration,
le temps nous sera favorable ».
Toujours
dans son calme et sa sérénité habituels, le coach fera tout avec
son staff pour canaliser le groupe, l'emmener avec le plus de
confiance et de tranquillité possible jusqu'au coup d'envoi. « Ce
qui est important est d'être ensemble avant le match, d'être dans
le plaisir, dans le ludique, pour se détendre. On est des
privilégiés. Il faudra être acteur de ce que l'on va vivre »,
remarque Fabien Pujo.
Une
fois sur le terrain, ce seront les joueurs qui écriront leur
histoire. Quoiqu'il arrive, ce 16e de finale, avec l'engouement, le
public attendu très nombreux, l'adversaire de prestige, sera un bon
moment. « A nous de faire en sorte que ce soit un très bon moment
», conclut le coach.
Bergerac (CFA) – Lens
(L2)
Stade Gaston Simounet,
coup d’envoi ce mardi à 18h00.
Arbitres : Florent Batta, assisté
de Stéphan Luzi et Christophe Mouysset.
Le
groupe probable : Dolivet
– Zidane, M.
Kamissoko
(cap.), Lacrampe, Bertho
– Fuchs,
Jamaï,
Bangré
– Pinto,
Mayenga, Chevalier.
Remplaçants : Bouscarrat,
Covin,
Dia, Dufeal, Gérard,
Loustallot,
Mohamed.
Blessé : Jamin
Repos
:
Choury,
Didion,
El Kihel, Gaillard
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