lundi 30 janvier 2017

Du partage de l'expérience

En début de semaine dernière, une partie du staff bergeracois a passé une journée en compagnie de Jean-Marc Furlan, coach du Stade Brestois (L2).

La semaine dernière, Fabien Pujo est allé chercher l'inspiration
auprès du coach de Brest Jean-Marc Furlan.
© Laurent Guine.
Le match de championnat à Fontenay était la dernière étape du BPFC avant une longue préparation jusqu'à ce 31 janvier et la confrontation face au RC Lens en 16e de finale de la coupe de France. Malgré la défaite 3-0 (le 21 janvier), et un retour probablement pénible en Périgord dans la nuit du samedi au dimanche, Fabien Pujo est vite passé à autre chose.
Très tôt le lundi matin, c'est en compagnie de son préparateur physique Alexandre Gasparotto et du manager général Paul Maso qu'il a pris la route pour Brest (Christophe Hugot et Pascal Gomes n'ayant pas pu se libérer professionnellement). Au programme, une journée avec le staff du club professionnel, qui évolue en Ligue 2.

Un coach expérimenté
Le tout aux côtés de Jean-Marc Furlan, coach du SB29 depuis cet été. « Cette rencontre a été organisée à l'initiative de Paul Maso, dans la volonté de gagner en informations, avec un coach de L2 qui a joué contre Lens, qui a vécu une aventure dans la peau du petit avec Libourne, mais a aussi connu l'inverse en étant éliminé par Fleury cette saison », précise Fabien Pujo.
Né à Sainte Foy La Grande, Jean-Marc Furlan, 59 ans, est bien connu du monde du football aquitain, en particulier en Gironde et en Dordogne. Joueur professionnel, il compte plus de 400 matchs en Ligue 1 et en Ligue 2, et est passé notamment par Bordeaux... et Lens (saison 1988-1989).
Finissant sa carrière à Saint Seurin puis à Libourne, c'est dans ce club qu'il commence à entraîner. La fusion des deux entités donne naissance au FC Libourne Saint Seurin, qu'il entraîne de 1998 à 2004, passant de CFA2 à National. Il connaît alors de nombreux longs parcours en coupe de France avec le club, avec une forte résonnance médiatique pour lui comme quelques uns de ses joueurs, qui partent en professionnel (Valbuena, Chalmé, Kaboré...).
Parmi ces principaux faits d'armes, un 32e de finale en 2000-2001, un quart de finale en 2001-2002 (en battant Lille, Metz, Châteauroux), un 8e de finale en 2002-2003 (en battant Lyon, Le Mans), et encore un 32e de finale en 2003-2004.
Parti dès 2004 dans le monde professionnel à Troyes, il monte en Ligue 1 dès la première année et est élu meilleur entraîneur de Ligue 2 aux trophées UNFP. Il passe ensuite par Strasbourg, Nantes, et encore Troyes, club avec lequel il remonte à deux reprises en Ligue 1, glanant un autre trophée de meilleur entraîneur de L2 en 2015. Depuis l'été dernier, il est coach de Brest, leader de Ligue 2 devant... Lens. Au match aller, le Stade Brestois s'est incliné à domicile 2-1 contre les Sang et Or.
Pour le BPFC, cette journée a été l'occasion d'échanger autour de tout ce qui pouvait concerner de près ou de loin la rencontre contre Lens. Les trois bergeracois ont pris leur repas avec le staff brestois le midi, échangé avec Jean-Marc Furlan dans l'après-midi, observé sa discussion d'avant-match, regardé le match au stade Francis-Le Blé (Brest a perdu contre le Red Star pour cette 21e journée de L2), puis eu un débrief avec le coach.
Le tout avant de prendre la route pour être de retour mardi matin à 07h00. Un court séjour épuisant mais enrichissant. « On a rencontré un staff très ouvert, qui n'a pas peur de transmettre ses informations, de dévoiler son travail, son savoir. On est allé plus loin qu'un simple échange », se réjouit Fabien Pujo.

De riches échanges
Un discours et une journée qui s'inscrivent pleinement dans la façon de voir le football pour le technicien bergeracois. Coach huit ans à Lormont jusqu'en CFA2, il vit sa quatrième saison sur le banc du BPFC, d'abord en CFA2 puis en CFA. Avec toujours cette même envie de s'enrichir sans cesse de nouveaux outils de compréhension et de nouvelles rencontres.
« Il y a toujours quelque chose que l'on peut prendre chez les gens, plein d'idées passent à travers l'échange, que cela soit avec un coach de L2, de Régional 4, ou de district. Il faut se nourrir de ces discussions, on ne peut pas toujours faire la même chose, il faut évoluer », confie encore avec beaucoup d'humilité Fabien Pujo.
Avec Jean-Marc Furlan, il aura été gâté. Le BPFC a pu bénéficier toute une journée du ressenti de ce staff professionnel, de sa façon d'aborder une rencontre de haut niveau. « On a pu avoir beaucoup d'informations qui nous seront utiles par rapport à Lens, et surtout par rapport à l'approche d'un grand événement. C'est une première pour nous de vivre ce cumul des compétitions », glisse Fabien Pujo. Une première qui a coûté cher à Fontenay, avec un revers 3-0 la semaine dernière, revers qui avec le recul pourrait trouver quelques explications dans le match à venir face aux lensois.
« Pour lui (Jean-Marc Furlan, NDLR), voir que l'on en a pris trois à Fontenay n'est pas une surprise. Il est aussi dans cette observation où une équipe dîte plus petite a une vraie carte à jouer lorsqu'elle reçoit un adversaire qui se prépare à un grand événement », continue-t-il. Comme lorsqu'un club de la deuxième partie du tableau en Ligue 1 reçoit le PSG ou Monaco juste avant une semaine de Ligue des Champions...
A quelques jours de Lens, et donc de ce fameux grand événement, le coach doit avec son staff accompagner le groupe jusqu'au jour du match. « Notre rencontre m'a conforté dans l'approche que j'avais. Il faut dire que l'on va faire l'exploit, dire pourquoi on va le faire, mais il n'y a pas besoin d'agir plus sur le motivationnel. Comme il nous l'a expliqué, il faut rester soi-même, pas besoin de modifier les choses », retient Fabien Pujo.
Qui a pu gérer sa semaine comme entendu après cette journée passée aux côtés de l'ancien entraîneur libournais, à la riche expérience personnelle. « J'ai déjà réutilisé une de ces phrases : ''être prêt à batailler jusqu'au bout de la nuit''. Il faut rassurer les joueurs, les mettre en confiance, vivre l'événement pleinement, avec un stress positif mais qui ne doit pas nous faire sortir de notre cadre », conclut-il, fort de ses propres certitudes et désormais d'une belle rencontre.

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