samedi 14 janvier 2017

La gestion d'une longue trêve

La saison 2016-2017 est bien particulière à gérer. La France organisant le championnat du monde de handball masculin, une trêve de deux mois a été mise en place.

Gaël Monthurel et Michel Cassier vont devoir
gérer les deux mois sans compétition.
© Philippe Greiller.
Il est décidément difficile de trouver un fil conducteur à cette saison 2016-2017 pour le BPPH. Handicapée dès les premières semaines de compétition par des blessures au sein de son effectif (la recrue Eszter Hodosi a joué son premier match lors de la troisième journée de championnat seulement), l'équipe n'a jamais quitté ce cercle vicieux, connaissant des absences plus ou moins longues pour blessure : Pauline Handy, Marion Dumas, Amina Boudjellal...
Lorsque se rajoute l'absence de la capitaine exemplaire de l'équipe Madina Toualy, partie disputée la coupe d'Afrique des Nations avec sa sélection de la Côte d'Ivoire en décembre, cela fait beaucoup. « La trêve est arrivée au bon moment. Parfois, une longue trêve peut faire peur, mais vu la fatigue générale, cette saturation que l'on ressentait, et les résultats un peu difficiles, il y avait un besoin de récupérer », juge le manager Michel Cassier.
Après un dernier match de championnat le 10 décembre où le groupe aura tout de même su trouver les ressources pour s'imposer à Pessac (victoire faisant suite à une série d'une seule victoire en quatre matchs, cinq avec la coupe), une dernière semaine était mise en place au BPPH. « C'était une semaine de festivités, pour faire se rencontrer tous les éléments, toutes les générations du club », précise Michel Cassier.
Avec une reprise de la compétition prévue le 04 février seulement en raison du championnat du monde de handball masculin se déroulant en France du 11 au 29 janvier, le manager, en concertation avec le coach Gaël Monthurel, a décidé d'une coupure importante pour les joueuses. Au centre des réflexions sur cette gestion de la trêve, la volonté de laisser les joueuses souffler.
« On peut comprendre qu'il y ait des besoins. Pour les étrangères qui veulent rentrer en famille, avec quinze jours de libre, c'est possible. En janvier, on essaiera de jouer surtout le vendredi, pour leur laisser des weekends de libre », continue Michel Cassier. Ce ne sont pas les vacances pour autant, et dès le 03 janvier, le groupe a retrouvé le chemin des terrains. Pour une préparation prévue pour ressembler à celle qui se fait au mois d'août, avant le début de la saison.

Du travail
« On a un mois à passer ensemble pour se remettre à niveau physiquement. On ne va pas se mettre dans le rouge trop vite non plus. Les débuts lors de la première semaine en janvier se sont faits tranquillement », avance Gaël Monthurel. Le coach va monter peu à peu ses exigences, lui qui a dû aussi adapter son programme aux conditions météorologiques, la vague de froid lui faisant annuler les exercices prévus en extérieur.
« Au lieu de faire une heure de travail de course dehors, puis une heure de handball à l'intérieur, on fait différemment. C'est deux heures de handball, mais on monte progressivement en exigence sur le renforcement musculaire et les courses avec ballon », précise-t-il. Le tout afin de retrouver un état de forme intéressant pour les environs du 20 janvier, soit en fin de troisième semaine de reprise.
Il restera alors deux semaines pour aller jusqu'au 04 février, jour de reprise du championnat (réception de Montargis). Entre-temps, les bergeracoises vont monter en intensité : « il y aura du travail de bloc, du travail plus dynamique. Chaque séance se finit de toute façon par vingt à trente minutes de jeu tout terrain, pour travailler les montées de balle, les relations, les automatismes », continue Gaël Monthurel.
Le coach aura à sa disposition un certain nombre de matchs tests pour remettre son effectif dans le rythme de la compétition. Si le mini-tournoi à 4 prévu avec Mérignac (D2), Pessac, et La Rochelle (D2), ne se déroulera pas comme prévu initialement, Bergerac a déjà joué contre les mérignacaises ce vendredi, et ira dans les Deux-Sèvres le weekend prochain (match le 20 contre Moncoutant, N2, puis le 21 contre Niort, Prénationale).
Un autre match se déroulera le 26 à Mérignac, puis un autre est souhaité contre La Rochelle (date inconnue. Sans oublier les deux rencontres de championnat Prénationale de l'équipe réserve, ce 14 janvier à Asson puis le 21 contre Bègles B. De quoi donner du temps de jeu à toutes les joueuses. Et espérer une reprise dans de bonnes conditions en février, dans un championnat pour l'instant dominé par une équipe d'Octeville intouchable.
« On est deuxième. On va essayer dans un premier temps d'enchaîner les victoires, pour mettre le plus possible la pression à Octeville et voir ce qu'il se passe. On va moins calculer, et prendre match après match », explique Gaël Monthurel. Un coach qui va travailler dans la continuité avec son équipe, en apportant des petites améliorations, en défense ou dans la continuité du jeu, mais sans rien bouleverser.
En espérant aussi que son effectif soit plus épargné par les blessures, ce qui n'est pas le cas en ce début janvier. Amina Boudjellal est blessée à la cuisse, et Pauline Handy au poignet, éloignant les deux joueuses du terrain encore un peu, et ne permettant pas de travailler avec le groupe au complet...

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