samedi 17 septembre 2016

Un Régional 3 densifié

Six clubs périgourdins sont répartis dans deux poules en Régional 3, dont trois promus l'an passé à ce niveau.

L'équipe d'Antonne lors de son troisième tour
de coupe de France victorieux le 11/09 dernier.
© Julien Lagrange, ASSAC.
Si le district de la Dordogne a perdu des représentants en Régional 4, le contingent du Régional 3 s'est renforcé, passant de quatre à six équipes, et entraînant une répartition des clubs dans deux poules différentes.
Entre trois clubs promus de Régional 4, deux déjà présents à ce niveau et qui repartent avec des ambitions retrouvées cette saison, et un relégué de Régional 2 en pleine reconstruction, les profils sont bien différents parmi les six clubs, mais tous paraissent armés pour aller chercher le maintien.

Poule B
A la lutte justement pour le maintien jusqu'au bout de la saison l'an passé, alors que quatre des douze équipes descendaient, Thenon semble être cette année l'équipe périgourdine la plus ambitieuse des six. Un coach qui a pris ses marques, une année de vécu pour le groupe, un effectif qui s'est enrichi, les signes sont positifs.
« Je n'avais eu que des jeunes jusqu'à l'an dernier, donc c'était aussi une année d'apprentissage, une découverte, il a fallu que j'adapte mon discours », estime Mickaël Tronche, qui confirme vouloir être « plus à l'écoute, pour gérer les caractères de chacun et que tous accrochent le wagon ».
Au-delà de ce management, donnée inhérente au monde du football moderne, quel que soit le niveau de jeu, le coach peut aussi compter sur des améliorations sur le plan sportif. Et il ne se cache pas au moment d'annoncer les ambitions du club : « L'effectif est plus important, avec cinq ou six joueurs qu vont apporter une plus-value. Vu la qualité de l'équipe, on doit jouer la montée, même si le foot, cela reste du foot avec toutes ses incertitudes ».
Le cap est fixé, les hommes sont en place. Qu'en est-il des moyens que Mickaël Tronche veut utiliser ? Pour ce dernier, il faut passer à la vitesse supérieure : « Il faut changer sur l'envie de se faire mal. Je vais demander d'être capable de faire des sacrifices, de mettre plus de sérieux et de volonté ».
Avec Thenon, l'US La Catte, un promu. Un club qui a changé d'entraîneur cet été, avec l'arrivée à sa tête d'Hamed Nasser. Après une bonne préparation estivale, le club s'apprête à retrouver un niveau abandonné depuis deux ans. Et ne compte pas le relâcher de sitôt : « On monte juste, donc l'objectif est de se maintenir. On veut aussi aller le plus loin possible dans les coupes, et réduire l'écart entre la A et la B », explique le coach.
Pour atteindre ces objectifs, Ahmed Nasser a un projet de jeu déjà bien établi, en relation directe avec ce qu'il pense rencontrer en Régional 3 : « C'est un championnat peut-être moins physique que le niveau en-dessous mais très tactique, il faut être très appliqué et concentré, et avoir des joueurs intelligents, polyvalents, capables de s'adapter ».
Dernier club périgourdin de la poule, le COC Chamiers, relégué l'an passé après une saison galère, alors que le club s'était déjà sauvé de justesse l'année d'avant. Mohamed Akki parti, le nouvel entraîneur est Issa Mara, déjà passé par le club pendant huit saisons comme joueur.
Comme toujours avec un effectif très jeune, et largement remaniée lors de l'inter-saison, le COCC cherchera à se maintenir et à retrouver du plaisir avant tout, après deux saisons galère, afin de repartir dans le bon sens autour de son nouveau coach et d'un nouveau président, Grégoire Baruque.

Poule A
A l'image de la poule B, c'est le club déjà présent dans la division l'an dernier qui a le plus d'ambitions. Il faudra pour cela que Prigonrieux réalise un meilleur départ que l'an passé : « Entre le changement définitif de coach, l'intégration des jeunes, c'était une année de transition. Les résultats ne sont pas arrivés d'un coup, mais on a fait une bonne deuxième partie de saison », résume Cyril Holod.
Cet été, le club a recruté à la fois du qualitatif et du quantitatif, pour alimenter l'ensemble du pôle senior. « On a recruté trois latéraux car on avait une faiblesse quantitative défensivement, on a ensuite assez de milieux, et devant on a notamment le retour aux sources de Bastien Fournier », explique le coach.
Attention tout de même à ne pas tomber dans une mauvaise dynamique avec de mauvais résultats sur les premiers tours de coupe, même si l'effectif n'était pas encore au complet. Les objectifs sont eux présents : « On a l'ambition de jouer les premiers rôles. Et si la montée se présente, on la prendra », annonce Cyril Holod.
Pour accompagner Prigonrieux, deux autres clubs périgourdins, tous deux promus, dont Montpon. Désormais entraîné par Pascal Guillaume, le club n'aura passé qu'une saison en PL avant de remonter de suite. Et cherche maintenant plus de stabilité.
La préparation estivale a donné quelques indices au coach, vigilent quant à l'évolution de son groupe : « Il y avait certaines facilités l'an dernier en PL qui ne sont plus valables cette saison, il faut acquérir la rigueur de ce niveau », avance-t-il. Les tours de coupe ont permis de peaufiner ces réglages.
Et au coach de mettre en place ses méthodes : « Je suis quelqu'un de rigoureux sur l'organisation, la discipline, l'équilibre permanent de l'équipe. L'objectif est de toujours chercher à maîtriser le jeu, à faire quelque chose avec le ballon, et de responsabiliser les joueurs ».
Enfin, dernier club, Antonne Le Change, toujours coaché par Arnaud Dutruch. Annoncé comme l'un des grands favoris l'an dernier en Régional 4, le club a mis longtemps a justifié son statut. « C'était une saison un peu sous pression, notamment par rapport au recrutement important que l'on avait fait. Il a fallu du temps pour que les joueurs apprennent à se connaître, et après un avertissement en décembre, on a fait une grosse série pour aller chercher la montée », résume le coach.
Antonne a travaillé dans la continuité cet été, et compte bien enchaîner sur des bons résultats. Les premiers tours de coupe le prouvent, puisque le club est encore engagé en coupe de France. L'effectif en place et le travail d'Arnaud Dutruch devraient donc permettre de se maintenir sans trop de difficultés.

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