vendredi 16 septembre 2016

L'humilité avant tout

Boulazac et Sarlat abordent leur saison au second échelon régional avec des dynamiques et donc des objectifs bien différents.

Sur le papier, peu de choses permettent de relier les clubs de Boulazac et Sarlat. Deux clubs si éloignés il y a peu d'années encore, mais dont les dynamiques totalement opposées ont entraîné un rapprochement.
Entre le promu Boulazac, cinq montées en six saisons, et le relégué Sarlat, qui quitte le plus haut niveau régional après avoir lutté pour son maintien pendant trois saisons, la mentalité est différente, les ambitions également, mais l'esprit est le même. Rester humble face au défi qui se profile.

Boulazac voit en haut
A Boulazac, on vit sur un rythme effréné. D'abord sous les ordres de Pascal Gomes, puis depuis l'été 2015 sous Frédéric Muller, l'équipe fanion n'a cessé de gravir les échelons pour figurer désormais en Régional 2, juste derrière les deux colosses Bergerac et Trélissac (équipes A en CFA, réserves en Régional 1).
En montant les étages à une telle vitesse, le danger est de s'essouffler. Pour y remédier, le club recrute et injecte du sang neuf. « Je suis un peu fatigué, j'ai l'impression de ne pas avoir arrêté », confie Frédéric Muller. Le coach s'est occupé du mercato estival, planchant dessus jusqu'au 10 juillet pour reprendre la saison dès le 25 du mois.
Renforcer l'équipe première n'est cependant pas sa seule préoccupation pour cette nouvelle saison : « Tout va vite depuis quelques saisons, il faut faire avancer le reste du club aussi, faire monter l'équipe B et les jeunes ».
Le coach vient de traverser également une préparation qu'il a fallu intensifier pour se préparer à ce nouveau niveau : « On a fait quatre entraînements par semaine, un préparateur physique est venu pour animer dix séances... En Régional 2, il faut augmenter l'intensité de la préparation, que les entraînements soient plus durs, plus cadrés aussi », détaille Frédéric Muller.
Cette montée en Régional 2 est prise très ausérieux par le club, ce qui se voit donc par la préparation, ce qui se voit aussi par le recrutement effectué avec l'envie de pouvoir disposer d'un effectif important en quantité. Vingt-trois joueurs font partie du groupe première. « Il va falloir que j'ai le bon management, et que tous les joueurs comprennent. Certains seront parfois en B, d'autres au repos, le but estd e garder tout le monde à température », estime le technicien local.
Derrière ce sérieux, des ambitions, évidemment, comme de coutume depuis quelques années pour le club présidé par Franck Autière. L'an passé, ce dernier annonçait la montée en DH sous trois ans. La première étape franchie, il reste deux saisons pour finir le travail. Tout en restant lucide et humble, et en restant fidèle aux idées de jeu de la saison dernière.
« Au quotodien, mon discours est de dire que l'on est à un petit niveau, que ce soit en Régional 1 ou 2, que je ne suis qu'un petit entraîneur, avec des petits joueurs », va jusqu'à dire Frédéric Muller, comme pour témoigner de sa volonté de ne pas s'enflammer, de travailler et de restre lucide.

Sarlat veut se stabiliser
L'équipe fanion de Sarlat dans son visage 2016-2017,
un jeune effectif pour le nouveau coach Olivier Liblanc.
© FC Sarlat/Marcillac.
Il y a beaucoup moins d'euphorie du côté de la plaine des jeux de la Canéda. L'an passé, le FC Sarlat/Marcillac a dit au revoir au plus haut niveau régional, après trois saisons passées à lutter pour sa survie. « On se maintenait mais c'était compliqué à chaque fois. A force de tirer sur la corde, on a fini par descendre », confie le coach Olivier Liblanc.
Ancien joueur du club, c'est lui qui a pris la relève derrière Bachir Koucha, toujours présent dans l'effectif. « C'est ma première expérience d'entraîneur, il y a aussi beaucoup de nouveaux joueurs. Pour moi comme pour eux, c'est une découverte », explique le coach.
Le mercato de Sarlat a en effet été agité, avec l'intégration de jeunes du club qui évoluait pour certains avec la réserve l'an passé, pour d'autres en U19. Mais Sarlat s'est aussi tourné vers l'extérieur, faisant venir plusieurs joueurs de clubs de districts alentours, « en lien avec le projet d'être un club sarladais avec des joueurs sarladais », justifie Olivier Liblanc.
Au moment de se remobiliser pour cette nouvelle saison, et de se refaire un mental, un tel renouvellement de l'effectif n'est dailleurs pas une si mauvaise chose. Sarlat a pu repartir sur de nouvelles bases pour sa préparation estivale, plutôt mitigée selon le coach : « On a perdu largement contre une DH au début de notre préparation, puis on a gagné contre une PL on montrant de belles choses. En coupe contre Agen, on a été dans la difficulté, mais on a montré un bel état d'esprit ».
Désormais, l'objectif est simple : « On veut se maintenir, il faut pouvoir se stabiliser à ce niveau-là », annonce Olivier Liblanc. Il faudra pour cela compter sur un groupe majoritairement jeune et donc peu expérimenté (vingt-trois ans de moyenne d'âge), et surtout vite prendre le pouls du championnat pour se donner du confort et ne pas réenclencher de mauvaise dynamique.
Le discours du coach est prêt : « Le niveau ligue demande plus de concentration, et une adresse technique. Il ne faut rien laisser au hasard, tous les gestes et tous les déplacements sont importants. Et par rapport à la Régional 1, en Régional 2, il faut avant tout ne rien lâcher, adopter un état d'esprit combatif ». Voilà le programme à suivre si Sarlat veur espérer se maintenir.

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