vendredi 2 septembre 2016

Des débuts prometteurs

Un mois après la reprise des entraînements, le coach Gaël Monthurel revient sur ses premiers pas au BPPH.

Le nouveau coach Gaël Monthurel tire
les premiers enseignements un mois après la reprise.
© Didier Cassier.
En juin dernier, alors que le départ de Sébastien Eyheramono de son poste avec les féminines était acté (ce dernier est maintenant coach des garçons), c'est une belle surprise que les dirigeants du Bergerac Périgord Pourpre Handball ont offert à leur public et à tous les fans de handball en bergeracois.
Cette surprise, c'est le nom du nouvel entraîneur, l'ancien Barjot Gaël Monthurel, pivot de l'équipe de France entre 1987 et 1996. Désormais bien installé, un mois après la reprise des entraînements, alors que le championnat approche à grands pas, le coach revient sur ses débuts au BPPH, et dresse un premier état des lieux.
Ce dernier ne cache pas son plaisir, par rapport au club tout d'abord : « On m'en avait dit beaucoup de bien et j'ai plaisir à être dans ce club familial et avec une belle ambiance ». Pas de regret non plus sur les féminines, alors qu'il y vit sa première expérience : « J'ai un groupe agréable à entraîner, et je me dis même que j'aurais du venir dans ce monde-là plus tôt », glisse-t-il.

Plus professionnel
Gaël Monthurel ne boude pas son plaisir, alors qu'il est accompagné par le manager Michel Cassier. « Il peut m'aider car il connaît bien le club et les joueuses », ajoute-t-il. Surtout, il rejoint un projet en plein mouvement, et apprécie visiblement cette dynamique de travail : « Le club a des idées, il se développe bien notamment par l'entente avec Montpon, et met en place des conditions de travail intéressantes pour tous les entraîneurs ».
Le BPPH attaque un cycle avec de nouvelles ambitions, et se donne les moyens de les atteindre. Par sa structuration autour de l'entente, pour développer les équipes de jeunes et l'équipe réserve féminine en Pré-Nationale. Par le recrutement en N1 d'un point de vue de plus court terme, avec l'arrivée d'une nouvelle base arrière, autour de Souad Titou en provenance de Saint Etienne (meilleure buteuse de N1 en 2015-2016), Eszter Hodosi, et Anastasia Svetlova (toutes deux de La Rochelle, D2).
Par le statut de son coach Gaël Monthurel aussi, ce dernier pouvant se consacrer à 100% au handball, quand Sébastien Eyheramono avait un travail à côté avec toutes les exigences qu'il comporte... « Si le club veut passer un cap et jouer la montée, il faut un entraîneur professionnel, qui puisse être là en permanence pour structurer », précise Gaël Monthurel. Premier exemple : « Environ la moitié de l'effectif, les cadres, aura des séances le matin en plus de celles du soir et je serais là pour encadrer », explique-t-il.
La préparation se fait autour d'un collectif élargi
lors des entraînements comme lors des matchs amicaux.
© Sylvain Desgroppes.
Les fondations de la saison posées, quid du terrain ? Depuis la reprise effectuée le 1er août, les joueuses du BPPH ne se sont pas beaucoup économisées, entre les séances deux fois par jour, le stage, les matchs amicaux et autres tournois. Une préparation qui s'est déroulée en plusieurs temps. « Les quinze premiers jours ont permis de prendre contact, de mettre en place les choses et d'améliorer les capacités physiques de chacune », détaille le coach.
S'en sont suivis un stage à Bordes d'une semaine, entrecoupé d'un match amical et d'un tournoi sur place, puis en fin de semaine dernière un autre match amical et une journée de convivialité avec l'ensemble des effectifs – de 18 et seniors garçons et filles de Bergerac et Montpon. Gaël Monthurel est satisfait de ce qu'il a vu : « On sent que la mayonnaise prend, tout est positif. J'ai demandé beaucoup aux filles, et j'ai plaisir à voir que cela répond positivement. Même s'il reste encore des choses à faire ».

Une longue aventure
Comme le veut la tradition, les quinze derniers jours de préparation sont toujours particuliers, entre le travail à effectuer et l'arrivée du premier match officiel de la saison, le premier tour de la coupe de France. « Il faut continuer à améliorer notre condition physique, surtout vu notre projet de jeu, et commencer à travailler les relations individuelles », précise le coach, qui considère le match de coupe de France ce dimanche à Quint-Fonsegrives comme « un match de rodage, qui ne sera pas facile ».
Pour lui, « il faudra attendre trois semaines encore après le début du championnat pour voir le jeu se mettre totalement en place, un jeu de course, un jeu attrayant pour le public aussi. Mais cela ne nous empêchera tout de même pas d'être prêt pour jouer la gagne dès le début », assure-t-il. Etant donné les objectifs élevés, le BPPH n'a de toute façon pas le choix.
Gaël Monthurel a son idée en tête : « La préparation a été faîte pour être performant de suite, surtout que le début de saison est intense. Il y a neuf journées avant la trêve, si on peut y arriver avec une seule défaite, c'est pas mal. Deux, cela commencerait à être limite ». Pour atteindre ces standards élevés, le coach peut compter sur un groupe qui va encore s'élargir.
« J'ai un groupe de quatorze filles, avec de très bonnes surprises. On attend encore des joueuses qui étaient en vacances, on aura au final dix-huit joueuses au potentiel N1 avec un groupe équilibré », juge-t-il. Un nombre important mais qui apparaît logique face aux exigences du haut niveau, aux aléas de la compétition, et à l'envie du BPPH de rester performant et ambitieux avec la réserve aussi.
« Mon discours, c'est celui d'un groupe. Il y a des cadres, des joueuses qui joueront moins, mais on a besoin de tout le monde. C'est une aventure, il y aura des bons moments, et d'autres où ce sera plus dur et où il faudra se serrer les coudes », assure-t-il. Après un mois, une chose est sûre. A le voir avec ces joueuses pendant l'entraînement comme sur le banc pendant les matchs, à l'entendre parler de son équipe, Gaël Monthurel se sent bien à Bergerac.
« Le premier mois est positif, cela laisse entrevoir de belles choses si on garde cette ambiance de travail et cet investissement. Je crois beaucoup en ces joueuses, elles sont le porte-drapeau d'un projet sportif et structurel important », conclut-il.

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