mardi 30 août 2016

« Une vraie fierté »

Deux mois après son départ de Bergerac, retour avec Mehdi Feqrache sur ses premiers pas et sa situation au FC Nantes.

Mehdi Feqrache, à l'échauffement sous son nouveau maillot
avant le match contre Bergerac.
© Sylvain Desgroppes.
Sylvain Desgroppes : Quel a été votre parcours au BPFC ?
Mehdi Feqrache : Je suis arrivé dans les catégories de jeunes, et j'ai effectué toute ma formation là-bas. Le club m'a fait progresser, sans brûler les étapes importantes de l'apprentissage du football. A 16 ans, Paul Maso et le président Christophe Fauvel ont décidé de m'intégrer dans l'effectif senior, j'ai commencé à faire quelques entraînements avec l'équipe première et je jouais avec la réserve le weekend. Puis à 17 ans, j'ai vraiment été intégré à la CFA2 lors des entraînements, j'ai disputé mon premier match en championnat avec eux (saison 2010-2011, NDLR), et j'ai toujours joué en première à Bergerac depuis, jusqu'en juin dernier.

Quels sont les principaux souvenirs que vous gardez ?
J'ai beaucoup de bons souvenirs à Bergerac, mais j'en ai deux qui me reviennent particulièrement. Le premier est un moment de partage lors d'un but inscrit dans un match important à Campréal. J'avais célébré ce but en allant vers mes parents qui était au bord du terrain avec des amis de mon quartier du Tounet d'où je suis originaire. Voir leur joie m'avait vraiment touché. Le deuxième souvenir, et c'est le meilleur, car il représente une forme d'accomplissement, c'est d'avoir pu rentrer sur le terrain de Campréal avec mon petit frère Sofiane, qui a onze ans et joue aussi à Bergerac. Voir son sourire et sa fierté de rentrer avec moi sur le terrain, cela restera gravé dans ma mémoire.

A qui pensez-vous aujourd'hui que vous avez quitté le club ?
Pendant deux années, j'ai alterné football et études. Quand je sortais du lycée, j'allais directement m'entraîner. Après mon Bac, j'ai pris la décision de me consacrer au football. C'était un choix personnel, et je tiens à remercier mes parents qui l'ont accepté, tous ne l'auraient pas fait... Je tiens aussi à remercier tout le club de Bergerac et tous les entraîneurs que j'ai eu et qui m'ont fait progresser, ainsi que tous mes coéquipiers, avec qui je garde de très bonnes relations aujourd'hui encore.

Comment se sont déroulées les discussions avec Nantes ?
Les contacts ont débuté après le match retour à Nantes (défaite de Bergerac 5-1 le 19 mars 2016, NDLR). Dans le bus en rentrant mes coéquipiers me disaient que j'avais fais un bon match et espéraient pour moi qu'il y avait un recruteur en tribunes. J'essaie toujours de rester humble, je savais qu'en plus j'avais marqué, mais de là à penser que deux semaines plus tard, je recevrais un message de mon président et du recruteur de Nantes me disant qu'il fallait que j'aille passer trois jours d'essais là-bas... J'y suis allé en me donnant à 300 %, sans pression, en me disant que je devais jouer comme je l'avais toujours fait. Rachid Elkoun, l'un de mes anciens entraîneurs, m'y a accompagné, c'est quelqu'un qui m'est très cher, sur qui j'essaie toujours de prendre exemple.

Quel est votre statut aujourd'hui ?
Quand je suis arrivé à Nantes, le club m'a proposé un contrat amateur d'un an. Puis une semaine avant le reprise du championnat, début août, les dirigeants m'ont proposé un changement de contrat, et je suis passé sous contrat professionnel, toujours pour une durée d'une saison. Le FC Nantes est un grand club français, avec un passé qui fait rêver, et évoluer dans ce club est une vraie fierté. Je suis très heureux de cette situation, mais je sais aussi que rien n'est encore acquis, qu'il me reste plein d'étapes à passer.

Comment vivez-vous vos premiers pas en-dehors de Bergerac ?
Le changement s'est très bien passé, j'ai été très bien accueilli à Nantes. Je connaissais certains joueurs contre qui j'avais déjà joué. Le staff et l'entraîneur m'ont très bien reçu. Evidemment c'est un grand changement pour moi, mais j'ai réussi à m'adapter. Maintenant, je me lève le matin pour aller jouer au football, je rentre chez moi manger le midi, et je repars l'après-midi pour m'entraîner. Je vis football, et c'est un réel plaisir.

Sportivement, comment se passent vos débuts au FCNA ?
La préparation s'est très bien passée, je n'ai eu aucune blessure et c'est le principal. On a fait beaucoup de physique pendant cet été afin d'être prêt le jour J, on a bien travaillé. Cotoyer des joueurs connus à l'entraînement est aussi un plus pour progresser. J'ai eu la chance de m'entraîner avec le groupe professionnel la semaine précédent le match contre Bergerac, et cela s'est bien passé pour moi. Le coach Philippe Mao me fait confiance, il compte sur moi, j'ai été titulaire sur la préparation et les premiers matchs de championnat. Mais je ne me contente pas de ça, je sais que je dois encore beaucoup travailler pour m'améliorer.

Comment envisagez-vous l'avenir ?
Je peux jouer à plusieurs postes avec la CFA, soit en pointe comme contre Bergerac soit sur l'aile, à droite ou même à gauche. Prendre la profondeur est plus ma qualité mais je m'adapterais à ce que demande le coach. Mon objectif principal est de faire mes premiers pas en L1, mais je sais qu'avant d'en arriver là, il reste beaucoup de travail. Je vais tout donner pour mettre toutes les chances de mon côté, et essayer d'atteindre cet objectif que j'ai depuis tout petit.

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