mardi 19 juillet 2016

Du rêve à la réalité

Joueurs comme dirigeants du BPFC ont profité pleinement de leur séjour à Chelsea pour lancer leur saison avec le sourire.

Le groupe CFA au complet devant Stamford Bridge.
© Sylvain Desgroppes.
L'an passé avait vu les premiers pas de la collaboration entre le Bergerac Périgord FC et le Chelsea FC. Depuis le match à Gaston Simounet, les choses ont bien évolué. Et pour ce match retour, c'est un rêve qu'ont vécu les bergeracois.
Celui de vivre comme des professionnels, au milieu d'installations qui comptent parmi les meilleures en Europe. Entre planning millimétré, séances de groupe, collations, briefing, entraînements et siestes, le tout dans un hôtel à un quart d'heure en bus du centre d'entraînement ultra-perfectionné de Cobham.
Pour accueillir le BPFC, Chelsea a mis les petits plats dans les grands pendant quatre jours, de l'arrivée jeudi au départ dimanche matin. « Pour tous ceux qui comme moi n'ont pas fait de centre de formation, c'est un rêve éveillé. On est presque dans la démesure, tout est calculé, rien n'est laissé au hasard », confie Benjamin Lacrampe.
Pour les sept joueurs arrivés avec la CFA lors de ce mercato, les premiers pas au BPFC resteront longtemps en mémoire. « On en a pris plein les yeux. On savait que ce serait hors du commun, mais on ne s'attendait pas à ça », confirme Mathieu Dufeal.
L'un des briefing organisé
par le staff pendant le séjour.
© Sylvain Desgroppes.
Entre l’hôtel, le complexe d'entraînements aux terrains parfaits, et la visite de Stamford Bridge, le stade des Blues de Chelsea, il y a eu de quoi s'occuper. « C'est une relation entre un monde professionnel poussé à l'extrême et un monde amateur qui essaie avec ses moyens de s'en approcher », résume Christophe Fauvel, président du BPFC.

Pour le prestige
Au milieu de tout cet émerveillement cependant, il a fallu aussi travailler. Techniquement, athlétiquement surtout, et dans la cohésion. Sur ce point, Christophe Hugot, entraîneur adjoint du BPFC, peut-être satisfait. « On a un groupe qui vit bien, à travers des échanges entre joueurs, plein de petites choses comme les chansons pour les recrues. L'objectif de cohésion est atteint, et il faut saluer l'esprit des gars qui sont restés dans le cadre de travail », juge-t-il.
Parmi les exemples de cet état d'esprit vite trouvé, Mathieu Duféal, qui en fin de stage s'avouait presque « surpris de voir que malgré tous les changements de l'été, le groupe vit déjà très bien ensemble ». Après deux belles séances d'entraînements vendredi, le séjour s'est donc conclu samedi par une opposition comme l'an passé contre les U21 de Chelsea, désormais doubles vainqueurs en titre de la Youth League.
Le BPFC à l'échauffement samedi avant son match
contre les U21 de Chelsea.
© Sylvain Desgroppes.
Une façon pour ce premier match amical, une semaine seulement après la reprise, de prendre encore un maximum de plaisir, tout en cherchant déjà à travailler certains automatismes. « On est encore en mode découverte. On essaie de trouver des relations, autour d'une stratégie et de consignes que l'on a bien respecté », estime Abdel Jamaï, qui se démarque déjà par ses qualités techniques, et surtout sa science du jeu et son flegme, presque britannique...
« Ça se fait naturellement, j'essaie d'apporter l'expérience de ce que j'ai connu ailleurs, et on sent les joueurs à l'écoute. Chacun essaie de bien faire, de tirer son collègue vers le haut, c'est comme cela que l'on y arrivera », ajoute l'ex-palois. Ce recul, Benjamin Lacrampe, lui aussi passé par Pau, l'a également, lui qui pense déjà à l'après-stage.
« Dès lundi, il va falloir se préparer pour le reste. Dans les duels, le rythme, il va falloir revenir à la réalité, après trois jours magnifiques mais qui ne sont pas la réalité du monde du CFA », explique-t-il. Un retour à la réalité peut-être un peu dur à encaisser après une telle expérience.
Quant à l'avenir, plus lointain, des relations entre Bergerac et Chelsea, c'est le président Christophe Fauvel qui l'évoque, non sans une petite pointe d'émotion dans la voix : « On n'a pas envie que cela s'arrête. On sent que cela est valable des deux côtés, et aussi pour le château Thénac, véritable lien dans les échanges effectués depuis deux ans. Tout reste envisageable dans la suite de nos relations avec Chelsea ».

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