dimanche 19 juin 2016

C'est parti à Périgueux

L'ouverture du tournoi aura mis du temps à être effective, mais après de nombreux doutes, les quatre matchs du premier tour de qualification se sont bien déroulés à l'Engie Open du Périgord.

Les matchs devaient commencer à 10h, le premier n'aura débuté qu'à 14h30 du côté du CAP tennis ce samedi. Il aura fallu beaucoup de patience et des qualités d'adaptation aux joueuses afin de rester concentrées.
Les multiples averses, et des terrains longtemps compliqués, auront repoussé le début des rencontres à quatre reprises, parfois alors même que les joueuses avaient commencé à s'échauffer. Mais le premier tour des qualifications de Périgueux se sera bien tenu.
Avec vingt joueuses inscrites, il a fallu en effet en passer par un premier tour pour huit d'entre elles, et réduire ainsi le nombre à seize joueuses, qui se disputeront ce dimanche les huit places pour entrer dans le tableau final.
Et malgré ces conditions très compliquées, dès le premier jour, de belles empoignades ont pu être observées. Retour dans le détail sur ces quatre rencontres.

Camille Sireix (FRA) – Manon Peral (FRA) : 5-7 ; 0-2 ab.

Le match malheureusement le plus rapide aura été le premier du court n°5. Malheureusement pour Camille Sireix, qui a été contrainte à l'abandon (pied) après à peine un set...
Tout avait pourtant bien commencé pour cette dernière. Bien dans son match, elle gagne son service puis break son adversaire. Un break qu'elle perd une première fois, mais qu'elle reprend de suite. Cette fois, elle ne fait pas la même erreur et le confirme pour se détacher dans le premier set (4-1).
Manon Peral se sent en danger, et gagne son jeu de service pour la première fois de la partie. Elle débreake même une fois de plus, avant de perdre son service pour la troisième fois sur quatre. Sireix se retrouve en position idéale, à servir pour le set (5-3).
C'est le moment où les choses se compliquent pour elle, et où le match tourne en la faveur d'une Manon Peral qui a resserré le jeu. Cette dernière enchaîne bien, et tout s'ouvre pour elle, avec une victoire 7-5.
Camille Sireix demande alors l'intervention du médecin du tournoi. Malgré les soins prodigués, il est visiblement trop difficile pour elle de continuer. Breakée d'entrée de deuxième set, elle voit Manon Peral remporter sa mise en jeu facilement, et décide d'abandonner...
Manon Peral : « Le sentiment est mitigé sur ce match. Ça n'a pas été facile, je me retrouve menée et en danger à deux reprises, j'étais trop agressive dans la tête, je donnais des points. Mais j'ai réussi à inverser la tendance. Certes, j'étais derrière, je courrais après le score, mais j'ai essayé de me calmer, de prendre mon temps, et même si je jouais mal, je me suis battu pour passer ».

Karolina Wlodarczak (AUS) – Louise Lampla (FRA) : 6-4 ; 5-7 ; 6-1

Le match d'ouverture du court n°5 aura été le plus court, celui du court n°6 le plus long. Que de rebondissements, mais surtout que de déchet et d'occasions ratées entre la jeune française Louise Lampla et l'australienne Karolina Wlodarczak, plus expérimentée, ce qui aura peut-être fait la différence...
Alors que Lampla est la première au service, les quatre premiers jeux du matchs se terminent en break. La française a de grosses difficultés au service, avec onze doubles fautes pour ce seul premier set (en cinq jeux de service)...
Malgré tout, le plus dur paraît être fait à 4-3 en sa faveur, service à suivre. Mais encore en danger sur une balle de break, elle commet une double faute et laisse l'australienne revenir dans la partie. Cette dernière enchaîne pour boucler la première manche 6-4.
On prend les mêmes et on recommence dans le deuxième set. Lampla breake d'entrée, perd ensuite son service, mais rebreake et se détache (5-1). Le set semble en poche. Mais Wlodarczak revient au contact (5-5).
Pourtant en manque cruel de condition, cette dernière joue justement à son rythme, endort par instants la rencontre, et fait très mal avec son coup droit lorsque la française propose des balles trop hautes...
Il faut toutes les ressources mentales à Lampla pour s'arracher encore, breaker, et pour une fois assurer l'essentiel sur sa mise en jeu, s'offrant un troisième set décisif. Mais les efforts consentis se paient cash, physiquement et mentalement.
Malgré un break réussi d'entrée, Lampla ne peut rien faire et craque sous le jeu placide et sans a-coups de Wlodarczak. L'australienne enchaîne six jeux de rang pour s'imposer dans une rencontre de près de trois heures... Déjà trop pour repartir sur un deuxième tour de qualification ce dimanche contre une joueuse plus fraîche ?...
Karolina Wlodarczak : « Normalement, j'ai un jeu bien plus agressif. Mais là, c'était trop difficile pour moi de le jouer. J'étudie le droit en Australie, et je n'ai pu arriver qu'avant-hier (jeudi, NDLR), après trois jours de voyage et le décalage horaire... Je ressentais beaucoup de fatigue, et en face, il y avait une bonne joueuse aussi. Après une nuit entière de repos, ça ira mieux ».

Rachel Girard (FRA) – Tiffany William (GBR) : 4-6 ; 6-7 (2-7)

Ce samedi proposait une belle affiche entre la jeune boulazacoise Rachel Girard, vingt-deux ans, et la non-moins jeune britannique Tiffany William, vingt-et-un an. Deux joueuses animées par la même envie de profiter de l'instant et de s'imposer.
Ce qui se voit très vite dans le match. Des deux côtés, du rythme, de l'intensité dans les frappes, de l'engagement, de la variation, le spectacle est au rendez-vous. Les joueuses sont solides sur leur mise en jeu dans ce début de rencontre équilibré (3-3).
Girard paraît alors faire la différence lorsqu'elle break pour la première fois son adversaire sur le septième jeu de ce premier set. Mais c'est tout l'inverse qui se produit. William débreak, gagne son service, puis boucle le set sur la mise en jeu de Girard (6-3).
Sur sa lancée, la britannique remporte les trois premiers jeux du second set. Une accélération que Girard parvient enfin à stopper, après six jeux perdus consécutifs. Elle revient même à hauteur (3-3). Les deux adversaires ne se quittent plus.
Solides sur leurs services, opportunistes sur les balles de break (notamment William, auteur d'un sans faute avec quatre balles converties sur quatre dans le match), elles se dirigent vers le jeu décisif. Et c'est William qui s'en sort, remportant le match après un beau duel.
Tiffany William : « Je suis vraiment contente, soulagée de cette victoire qui vient après une série de défaites... Ça a été un combat permanent, j'ai été agressive, j'ai su prendre ma chance quand il le fallait. Je savais que ce serait difficile, j'étais prête à livrer un match comme celui-là et je me suis battu jusqu'au bout pour gagner ».

Pauline Dore (FRA) – Maud Vigné (FRA) : 3-6 ; 6-4 ; 6-2

La dernière rencontre de la journée aura enfin été l'une des meilleures en qualité de tennis. Et aura livré la surprise de la journée, avec la victoire de la jeune Pauline Dore, dix-sept ans. Une joueuse solide mentalement, positive, qui aura renversé le match pour s'imposer en trois sets.
Car après un début de match où les deux joueuses font jeu égal, réalisant un break chacune (3-3), Maud Vigne, plus expérimentée et mieux classée, accélère. Elle remporte les trois jeux suivants et la première manche, après près de trois quarts d'heure de lutte.
Lancée vers ce que l'on peut penser une victoire facile, elle réalise le double break d'entrée de troisième set, et se détache déjà (6-3, 3-0, service à suivre). Mais Dore se révolte, joue son va-tout, et réalise un premier débreak.
Elle passer finalement devant 4-3, et même si Vigne gagne enfin sa mise en jeu, Dore accélère encore derrière, avec quatre jeux de rang, pour égaliser à une manche partout, et prendre le contrôle du troisième set, 2-0.
Un dernier set remporté avec brio. Un jeu sans calcul, de la variation, de l'intelligence. Un jeu juste surtout, qui use Vigne. Cette dernière rend les armes en concédant une dernière fois son service. Dore peut exulter, avec la première victoire en ITF de sa jeune carrière.
Pauline Dore : « En début de match, au-delà du score de 6-3 et 3-0 contre moi, les jeux étaient serrés, mais je ne concluais pas, ce qu'elle faisait avec plus d'expérience et de constance. Mais je me suis dis que je n'avais rien à perdre, j'ai joué avec de la confiance, j'ai lâché mes coups. Je n'avais aucune pression, aucune question à me poser. J'ai passé sept ou huit mois blessée, mon seul objectif ici était de reprendre les bases, des repères pour la tournée d'été. Gagner ce premier match en ITF fait vraiment du bien ».

Le programme du jour :
Sofiya Kovalets (406, UKR) – Karolina Wlodarczak (AUS)
Daiana Negreanu (521, ROU) – Pauline Dore (FRA)
Marine Partaud (556, FRA) – Manon Peral (FRA)
Theo Gravouil (559, FRA) – Tiphanie Fiquet (FRA)
Klaartje Liebens (564, BEL) – Tiffany William (GBR)
Guadalupe Perez Rojas (600, ARG) – Daniela Farfan (952, ARG)
Alice Bacquie (683, FRA) – Anna Maria Procacci (1004, ITA)
Lea Tholey (785, FRA) – Francesca Rescaldani (1000, ARG)

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