mercredi 22 juin 2016

Au coeur de l'arbitrage

L'Engie Open du Périgord a cette année un nouveau juge-arbitre, en la personne de Franck Sabatier, l'une des pointures de l'univers de l'arbitrage français.

Franck Sabatier.
© Eube-captennis.
L'Engie Open du Périgord a vu longtemps dans ses allées le très apprécié Stéphane Apostolou officier comme juge-arbitre. Ce dernier étant affecté ailleurs, pour cette vingtième édition, c'est un nouveau visage que les visiteurs périgourdins peuvent découvrir. Un visage qui n'est pas inconnu des joueuses ni des arbitres.
A quarante-et-un ans, Franck Sabatier a une longue expérience comme arbitre, juge-arbitre, chef des arbitres, mais aussi pour sa fonction actuelle de responsable du département international de l'arbitrage à la fédération française de tennis.

Parcours parfait
Un poste à responsabilité pour quelqu'un qui a toujours baigné dans le monde de l'arbitrage. Tout commence en 1988, dès l'âge de quatorze ans. Alors qu'il joue au tennis avec la section UNSS de son collège, il se voit offrir sa première expérience. « Mon professeur de sciences humaines nous a proposé de suivre une formation d'arbitre pour aller sur les championnats de France UNSS », détaille-t-il.
Et visiblement, cette première expérience lui plaît. Il enchaîne ainsi l'année suivante, en 1989, par le trophée des jeunes arbitres. Une compétition qui réunit les meilleures candidats âgés de quinze et seize ans de chaque ligue, et permet surtout de mettre un premier pied à Roland Garros.
Continuant son ascension fulgurante, à dix-huit ans à peine, en 1992, Franck Sabatier participe à son premier Roland Garros, comme juge de ligne. « On rencontre alors beaucoup de gens. C'est le grand rendez-vous du tennis français, mais aussi de l'arbitrage français et international. Les contacts se font », explique-t-il.
Les années passent, et Franck Sabatier continue de gravir les échelons. L'examen fédéral en poche en 1996, il opère un nouveau virage. « De 1997 à 2004, je me suis lancé à fond sur l'arbitrage, à plein temps », annonce-t-il. En 2004 justement, la fédération française de tennis le contact pour un poste au département arbitrage.
« J'ai alors arrêté la chaise. Et je me suis lancé un autre défi en passant le grade de chef des arbitres ». Encore une fois, la réussite est au rendez-vous. Aujourd'hui, Franck Sabatier est chef des arbitres sur des événements tels que le BNP Paribas Masters de Paris-Bercy, ou Roland Garros. Il a été aussi adjoint au chef des arbitres sur les Jeux Olympiques de Londres en 2012, fonction qu'il occupera encore cet été aux Jeux de Rio.

Qu'est-ce qu'un juge-arbitre ?
Travailleur infatigable, Franck Sabatier cherche vite une autre occupation. En octobre 2014, à Hambourg, il passe donc l'examen de juge-arbitre. Le besoin de multiplier les expériences est le plus fort : « Je voulais connaître autre chose, retourner sur le terrain, dans le contact avec les compétiteurs ».
Les échanges, le contact, Franck Sabatier les retrouve effectivement dans cette fonction. Les tâches sont multiples, et le mettent en relation avec les arbitres, les joueurs/joueuses, les organisateurs. « On est le responsable sportif, le bras droit du directeur du tournoi. Le rôle est de conseiller sur la programmation, les tableaux, et de veiller au respect du règlement », énumère-t-il.
Et au milieu de tout cela, ce sont aussi des qualités de négociateur qu'il faut déployer. « Directeur, joueurs, arbitres, tous ont des attentes », avoue Franck Sabatier, pour qui « il s'agit d'écouter ce qui se dit de chaque côté, sans oublier que l'on est là aussi pour prendre des décisions ». Un rôle parfois ingrat. Ce dernier se souvient par exemple « de la décision d'exclure un joueur pour un retard sur un match »...
La gestion de la météo est aussi un cas à part, un jeu d'équilibriste comme samedi dernier à Périgueux, où les matchs seront repoussés quatre fois avant de finalement commencer avec près de cinq heures de retard. « C'est un exercice très particulier, il faut aller sur les terrains, attendre, garder les joueuses mobilisées, ce sont des expériences enrichissantes », admet-il.
A Périgueux, celui qui annonce qu'un juge arbitre doit faire preuve « de rigueur, d'écoute, de sérieux » a en tous cas fait montre de qualités de sobriété, de droiture, et d'efficacité, pour gérer les premiers jours de ce tournoi. Même si le soleil de Rio n'a pas toujours été là pour lui faciliter la tâche...




De nouveaux arbitres
Imprimant sa patte de responsable du département international au sein de l'arbitrage français à la FFT, le juge-arbitre Franck Sabatier a fait appel à plusieurs arbitres étrangers pour ce vingtième Engie Open du Périgord.

Les trois arbitres sont ainsi l'italien Emiliano Zanon, le tunisien Anis Ressaissi, et le camerounais Eric Martial Tanga. Ils sont accompagnés de trois arbitres locaux, Vincent Mathieu, Alexis Petit, et Adrian Moulenne.




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