vendredi 24 juin 2016

De belles affiches

L'Engie Open du Périgord approche déjà de son terme, avec les demi-finale en simple et la finale en double ce vendredi

Les cours sont prêts à accueillir les derniers matchs du tournoi.
© Laurent Guine.
Le dernier carré de l'Engie Open du Périgord est connu. Si de réelles surprises ont émaillé les deux premiers tours du tournoi, ce sont finalement les joueuses les plus régulières, les plus efficaces dans leur jeu qui se retrouvent en demi-finale.
Le premier match opposera deux hispaniques. D'un côté, la mexicaine Rodriguez, qui, sans faire de bruit, s'est débarrassée de deux argentines puis d'une italienne tête de série pour se hisser à cette place.
Tête de série numéro 3, elle est la joueuse la mieux classée encore en course. Elle n'a perdu qu'un set en trois tours, contre l'argentine Perez Rojas en huitième de finale, et laisser échapper vingt jeux, en 5h21 sur les terrains.
Son adversaire a été plus impressionnante encore. Contre deux françaises moins bien classées qu'elle, en seizième puis en quart, elle a survolé ses matchs. Elle n' perdu qu'un set finalement, contre la suissesse tête de série numéro 1 du tournoi Conny Perrin.
Avec un service puissant, un coup droit très performant, et une bonne explosivité en défense, elle n'a montré que peu de points faibles depuis son arrivée à Périgueux. Elle n'a passé que 3h51 sur le terrain en trois matchs, pour un set perdu donc, et seulement douze jeux...
La deuxième demi-finale sera la revanche de la demi-finale disputée entre Lechemia et Teichmann à Montpellier, où la suissesse s'était imposée en trois sets, après avoir perdu le premier. Impressionnante d'efficacité et de sobriété, elle a battu une Kovalets pourtant coriace en défense.
C'est la seule joueuse du dernier carré à n'avoir pas perdu de set depuis le début du tournoi. Seuls seize jeux lui ont échappé en 4h59. Forte de sa victoire lors du tournoi 25000$ de Montpellier, où elle était tête de série numéro 7, elle est en pleine confiance, et fait preuve de beaucoup de calme et de maturité à seulement dix-huit ans.
En face d'elle donc, la seule française encore en course, Elixane Lechemia. Quart de finaliste l'an passé alors qu'elle disputait son premier ITF depuis trois ans, la française a depuis connu une progression très rapide, surtout depuis janvier et son retour officiel sur les circuits.
Travailleuse, son jeu propre s'appuie sur un coup droit puissant, et un service régulier. C'est cependant la joueuse qui a passé le plus de temps sur les cours, 6h15, m^me si elle n'a elle-aussi perdu qu'un set (et vingt-sept jeux).
Les deux demi-finale s'annoncent donc passionnantes cet après-midi à Périgueux. Alors que se tiendra ce matin la finale du double. D'un côté, une doublette argentine entre Guadalupe Perez Rojas et Julieta Lara Estable qui s'entend parfaitement bien et fait preuve d'une belle complémentarité.
De l'autre, la paire Conny Perrin et Chantal Skamlova, tête de série numéro 1, avec notamment une suissesse qui dispuetra juste derrière le double dans le tableau principal à Wimbledon, avec sa compère anglaise Tara Moore. Là encore, le duel promet d'être serré.

Olga Saez Larra (ESP, 358e) – Lou Brouleau (FRA, 392e) : 6-1 ; 6-0

Lou Brouleau n'a rien pu faire
face à l'espagnole Olga Saez Larra.
© Laurent Guine.
Très à l'aise sur les cours du CAP tennis depuis le début du tournoi, l'espagnole Olga Saez Larra n'y aura pas passé beaucoup de temps pour autant. Une statistique qui s'est vérifiée lors de son quart de finale, contre Lou Brouleau.
La française avait signé deux belles performances lors des tours précédents, en éliminant la belge tête de série numéro 6 Marie Benoit, puis la slovaque Chantal Skamlova, toutes deux mieux classées qu'elle.
Mais la passe de trois n'aura pas été réalisée. Pourtant, la française gagne le premier jeu du match, sur son service. Elle qui n'avait pas encore lâché de set sur les deux premiers tours perd ensuite le fil de la rencontre.
Saez Larra enchaîne six jeux consécutifs et boucle facilement la première manche (6-1). Elle n'a jamais été mise en danger sur son service, puissant et surtout régulier. L'espagnole reste parfaitement dans son match au moment d'attaquer le second set.
Elle gagne sa mise en jeu puis breake la française, creusant déjà l'écart. Mais pour la première fois du match, elle est ensuite en danger. Mais elle peut compter sur son coup droit pour sauver deux balles de débreaks et finalement conserver sa mise en jeu.
Saez Larra récite son tennis à la perfection. Un jeu puissant, précis, rapide, intelligent, et surtout un jeu qui ne connaît que très rarement de fautes directes. Elle boucle ainsi la rencontre en une heure de jeu à peine (6-1, 6-0). Une défaite difficile pour Lou Brouleau, qui n'aura pas démérité mais ne pouvait pas faire grand chose contre cette espagnole là.


Olga Saez Larra : « Je me suis vraiment senti bien sur le terrain, bien dans le match et dans mon jeu. Je pense avoir bien joué, en restant concentré du début à la fin de la rencontre, sans me préoccuper de mon adversaire, que j'ai senti assez nerveuse. Mon jeu est bien en place en ce moment, j'ai mon coup fort, le coup droit, qui fonctionne bien et mon service est là aussi, ce qui me permet de mieux contrôler les échanges ».

Victoria Rodriguez (MEX, 275e) – Anastasia Grymalska (ITA, 303e) : 6-0 ; 7-5

Anastasia Grymalska a manqué son entame de match.
© Laurent Guine.
Joueuse la mieux classée de ces quarts de finale ce jeudi, la mexicaine Victoria Rodriguez, tête de série numéro 3, a dominé relativement facilement son adversaire du jour, l'italienne Anastasia Grymalska, tête de série numéro 8, et seulement vingt-huit places derrière au classement WTA.
Mais le premier set est à sens unique. Rodriguez breake d'entrée, puis avec des difficultés, elle sauve une balle de débreak avant de se détacher 2-0. S'en suivent alors quatre jeux maîtrisés. L'italienne commet beaucoup de fautes, et avec un jeu plutôt simple et sans trop de prise de risque, Rodriguez s'adjuge un set blanc.
La mexicaine continue de dérouler son jeu et se détache au début de deuxième set (2-0). Mais Grymalska ne s'avoue pas vaincu. Elle a perdu les huit premiers jeux du match, mais se réveille au bon moment, pour gagner son premier jeu, sur son service, puis débreaker.
Grymalska a désormais clairement haussé son niveau de jeu, avec plus d'adresse, plus d'envie et de créativité. En gagnant cinq jeux de rang, elle pense s'offrir un troisième set sur son service (3-5), mais son adversaire se ressaisit, et termine mieux le match, gagnant les cinq jeux suivants (7-5).


Victoria Rodriguez.
© Laurent Guine.
Victoria Rodriguez : « J'étais très fatigué déjà avant le match, la partie a été très difficile mentalement et physiquement. Mais j'ai bien commencé quand même, et je pense l'avoir bien géré. A 2-1 dans le deuxième set, je fais trois fautes directes, elle débreake, se rend compte que je suis moins bien et revient dans le match ».

Daiana Negreanu (ROU, 521e, q) – Elixane Lechemia (FRA, 575e) : 5-7 ; 2-6

Daiana Negreanu a lutté un set avant de craquer.
© Laurent Guine.
Le quart de finale entre la française Elixane Lechemia et Daiana Negreanu, sortie des qualifications, s'annonçait ouvert. Les deux joueuses, aux alentours de la 550e place mondiale à la WTA, avaient disposé de deux têtes de série au tour précédent, et surtout montré une qualité de jeu supérieure à leur classement actuel.
En commençant par un jeu blanc sur son service, Lechemia entre bien dans le match. Mais c'est finalement Negreanu qui fait la première la différence, en breakant la française sur son deuxième jeu de service (3-1, puis 4-2). En trois mises en jeu, Negreanu n'a pas concédé une seule balle de break.
Mais au moment important, alors que Lechemia a encore remporté son service (4-3), elle craque. La française recolle puis passe devant (4-5). Dans un jeu ensuite très tendu, avec quatorze points disputés, Negreanu sauve deux balles de set sur son service et égalise (5-5). Lechemia a plus de facilité à conserver le sien, puis break pour conclure la première manche (5-7).
Dans le deuxième set, Negreanu breake immédiatement la française, comme pour remettre les pendules à l'heure (1-0). Mais Lechemia, sans paniquer, débreake dans la foulée, et malgré quelques difficultés, repasse devant sur sa mise en jeu, puis break pour prendre le large (1-3).
Le match avançant, Lechemia joue de plus en plus serré, ne donne que très peu de points à Negreanu. Elle remporte son service (1-4), et si la roumaine en fait autant, Lechemia, solide sur ses mises en jeu, met la pression (2-5).
Elle conclut finalement par un dernier break un match maîtrisé, malgré les difficultés dans la première moitié du premier set.


Elixane Lechemia.
© Laurent Guine.
Elixane Lechemia : « Le début de match a été difficile, j'ai eu du mal à bouger, je me sentais lourde, et ce dès l'échauffement. J'ai eu du mal à me mettre dedans, mais j'ai su serrer le jeu pour rester dans le match, me forcer physiquement pour m'accrocher, car je sentais qu'elle pouvait craquer assez vite. Ça a tourné sur le septième jeu du premier set, que je gagne, et derrière, elle perd le premier set et prend un coup au moral ».

Jil Teichmann (SUI, 291e) – Sofiya Kovalets (UKR, 406e, q) : 6-2 ; 6-3

Malgré ses qualités en défense,
Kovalets n'a pas pu résister à la puissance de Teichmann.
© Laurent Guine.
Il a fallu attendre la fin de l'après-midi pour que la française Elixane Lechemia connaisse son adversaire. Dans un match de cogneuse, c'est la suissesse Jil Teichmann qui s'est imposée face à l'ukrainienne Sofiya Kovalets, sortie des qualifications.
Le premier point du match donne le ton, sur le service de Teichmann, avec deux joueuses qui s'engagent à 100 % dans leurs frappes et sont aussi en place en défense. La suissesse est solide sur sa mise en jeu, ce n'est pas le cas de Kovalets. Alors que celle-ci mène 40-0, elle se fait breaker. Deux jeux seulement ont été joué en treize minutes.
Teichmann, imperturbable, remporte encore sa mise en jeu pour se détacher (3-0). Mais son adversaire remporte son premier jeu de la rencontre, et, peut-être libérée, débreake juste derrière (3-2). Dans ce moment décisif, elle lâche cependant une fois de plus son service, et voit son adversaire s'envoler vers le gain de la première manche (6-2).
Dans le deuxième set, les deux joueuses s'appuient sur leurs services pour rester dans le match. Le premier break est pour Teichmann, sur le huitième jeu, à 5-3. Mais alors que la suissesse sert pour le match, une certaine nervosité fait son apparition.
Le jeu est très disputé. A deux reprises, Kovalets sauve des balles de match, puis à l'occasion de débreaker et relancer totalement la rencontre. Mais Teichmann reste solide et conclut tout de même sur sa troisième balle de match.

Jil Teichmann.
© Laurent Guine.
Jil Teichmann : « Cette difficulté sur le dernier est normale, le jeu est tendu, les balles ne sont pas neuves, on arrive sur la fin du match... Globalement, ce n'était vraiment pas facile. Le résultat ne résume pas la partie, car mon adversaire se bat beaucoup, et tous les jeux étaient très disputés. J'ai su faire les points importants, et être agressive ».

Julieta Lara Estable (ARG) / Guadalupe Perez Rojas (ARG) – Victoria Muntean (FRA) / Daiana Negreanu (ROU) : 4-6 ; 7-5 ; 10-8

Conny Perrin (SUI) / Chantal Skamlova (SVK) – Marie Benoit (BEL) / Eva Wacanno (P-B) : 6-2 ; 6-4



Le programme du jour

DEMI-FINALE SIMPLES, vendredi 24/06 à partir de 16h30 et en suivant
Olga Saez Larra (ESP, 358e) – Victoria Rodriguez (MEX, 275e)
Elixane Lechemia (FRA, 575e) – Jil Teichmann (SUI, 291e)

FINALE DOUBLES, vendredi 24/06 à 11h00

Conny Perrin (SUI) / Chantal Skamlova (SVK) – Julieta Lara Estable (ARG) / Guadalupe Perez Rojas (ARG)

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