samedi 21 mai 2016

Un bilan heureux

A l'heure de partir de Gardonne pour retourner vers le monde professionnel, Sylvain Lautié dresse un bilan heureux de ses deux années à l'ESG.

Sylvain Lautié et son staff
lors du dernier match, contre Luçon.
© Pascal Lacroix.
Sylvain Desgroppes : Quelle était votre démarche en venant à Gardonne lors de l'été 2014 ?
Sylvain Lautié : Il y a deux ans, j'avais besoin de souffler, tout en restant actif dans le basket. C'est ce que j'ai l'habitude de faire dans mes expériences, et je pense que ce genre de parenthèses actives est important dans le basket. J'ai ainsi rejoint un projet ambitieux tout de même, mais avec un caractère associatif agréable et qui m'attirait. Être à Gardonne me permettant enfin de concrétiser mon projet avec la sélection du Mali et la CAN à l'été 2015.


Quel regard portez-vous sur ce club ?
En deux ans, le club s'est considérablement développé, on le voit chez les équipes de jeunes, ce qui donne une vraie assise à l'ESG, mais aussi dans l'événementiel, où les dirigeants sont capables d'organiser beaucoup de choses aujourd'hui. Surtout, il y a une vraie équipe de bénévoles et de dirigeants enthousiastes, des parents et des enfants qui se sont investis. Humainement, j'ai vécu une belle expérience ici, et de ce côté-ci, il y aura un petit manque, car de vrais liens s'étaient créés. C'est un beau club, et cela s'est vérifié par exemple avec le partenariat noué avec la fondation John Bost.

Avec le recul, en quoi cela vous a-t-il servi ?
Cela m'a permis de repenser le basket que je pouvais connaître. Quand on s'entraîne deux fois par semaine seulement, et rarement avec l'effectif au complet, il faut aller à l'essentiel. Je me suis par exemple rendu compte que le basket professionnel était trop statique, basé sur le pick and roll. Or, il y a d'autres choses à amener, avec plus de mouvements et de jeu sans ballon.

Qu'en est-il de votre mission au BPFC ?
J'ai pu connaître quelque chose de totalement différent. C'est un autre sport, un autre fonctionnement, une grosse structure, et j'ai pu voir les difficultés qu'il pouvait y avoir à tout faire tourner. Je voudrais remercier Christophe Fauvel pour les bonnes relations que l'on a eu pour travailler et féliciter toutes les équipes pour ce qu'elles font. Il y a des choses à prendre dans la façon de fonctionner dans tous les sports.

A titre privé, vous aviez aussi un projet d'entreprise...
Le centre de cryothérapie à Gardonne a mis du temps à se mettre en place, plus que ce que je souhaitais... Tout n'a pas été simple, mais c'est là-encore une belle leçon d'humilité. J'ai pu voir ce qu'étaient les problématiques du quotidien quand on n'est pas une grosse structure sportive comme le BBD par exemple qui est un club professionnel, et qui a plus de facilité sur ce genre de choses.

Pourquoi partir aujourd'hui ?
Il est temps pour moi de trouver autre chose, de voir aussi si les réflexions que j'ai pu mener en matière de basket vont se vérifier concrètement. Je dois remettre en pratique ce que j'ai appris ici, comme je l'ai fait par le passé. Même si je dois rappeler qu'il y a eu de beaux challenges sportivement en deux ans, avec une montée historique en N2 puis un maintien cette année.

Vers quoi souhaitez-vous vous diriger maintenant ?
Ce que je veux quand je parle de nouveau projet, c'est une projection, sportivement avec l'équipe fanion mais aussi à tous les étages du club. Un projet, c'est aussi fait d'Hommes, de rapports humains. Ce que je recherche n'est pas qu'une question de niveau immédiat, mais du niveau vers lequel tendre d'ici deux ou trois ans. J'ai eu quatre pistes sérieuses, la décision sera prise d'ici la fin du mois.

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