jeudi 7 avril 2016

La qualification est là

En déplacement au Stade Bordelais, une CFA en grande difficulté, Bergerac a assuré l'essentiel avec une qualification pour les demi-finales de la compétition.

Dans un contexte difficile, entre objectifs en championnat et enchaînements des matchs, le BPFC se méfiait de ce quart de finale de la coupe d'Aquitaine au Stade Bordelais. Mais pouvait aussi compter sur un effectif plus large que son adversaire du soir, et surtout sur la tradition du club, habitué à atteindre au moins le dernier carré régional.
L'envie du club est donc claire : jouer ce match à fond, sans calcul. Et ne pas risquer d'être déçu plus tard d'un choix trop « attentiste », ou d'avoir privilégier une compétition sur une autre. Au Stade Bordelais, la réflexion est toute autre. Avant-dernier dans cette même poule D de CFA, Frédéric Parisot a fait son choix. Sur la feuille de match, la moitié des joueurs alignés évolue le plus souvent en réserve (DHR).
Mais à l'entame de match, difficile encore de faire la différence entre les deux équipes. Il faut aussi du temps aux bergeracois pour s'adapter à un système résolument offensif mais très peu vu cette saison, autour d'une défense à trois, d'un milieu très fourni, et de quasiment quatre attaquants. L'entame est brouillonne, notamment à cause du combat incessant que demandent les locaux en pressant haut et en s'engageant sur chaque ballon.

A l'usure
Mais le rythme est trop compliqué à soutenir pour le Stade Bordelais. Le 4-3-3 se transforme vite en 4-5-1, avec un repli plus bas des ailiers et un Baka bien isolé devant pour récupérer les longs ballons que ses coéquipiers lui envoient. Le BPFC prend peu à peu la mesure de son adversaire, tient bien le ballon, et surtout, n'est jamais en danger défensivement.
Mais il en faut plus encore pour réellement déstabiliser la défense locale, bien regroupée autour de la densité physique de Niang, et inquiéter Fogglia. Dans le dernier quart d'heure, puisque les combinaisons dans l'axe et les centres sont inefficaces, c'est de loin que le BPFC s'essaie. Mais la frappe de Fuchs est trop écrasée (28e), celle de vingt-cinq mètres de Taouil heurte la barre transversale (31e), et celle de Feqrache n'est pas cadrée (45e).
Le Stade Bordelais va ensuite faire illusion pendant les dix premières minutes de la seconde période. Les espaces sont mieux fermés pour gêner le jeu bergeracois, et les locaux trouvent de vraies solutions en attaque, notamment en jouant plus haut sur les côtés pour écarter la défense à trois du BPFC.
La différence va aussi se faire par les changements. Bergerac a une plus grande profondeur de banc, de part son effectif et le choix du coach de ne pas faire d'impasse sur la compétition. Tout en restant dans le même dispositif tactique, le triple changement avec les entrées de Bangré à la place de Taouil devant la défense, de Dia en point d'appui en attaque à la place de Diaz, et de Dupuy (de retour dans le groupe CFA depuis le 17 octobre 2015) autour de ce dernier à la place de Pinto apportent encore d'autres solutions.
Sans avoir de réelle occasion, Bergerac domine de plus en plus. L'équipe trouve facilement des espaces, notamment sur Feqrache couloir droit, même si les centres de ce dernier ne trouvent pas preneur. Mais lorsque sur une quadruple occasion dans les six mètres girondins, ni Bangré, ni Dia, ni Feqrache ne parviennent à transpercer la défense acharnée des locaux, l'ombre des prolongations plane sur Sainte Germaine (83e).
La délivrance arrive finalement deux minutes plus tard, sur une nouvelle combinaison à une touche de balle autour de la surface de réparation. Plein axe, Chevalier paraît un temps avoir perdu le ballon, mais talonne intelligemment à Dia parti dans son dos. Ce dernier fixe le portier et ouvre son plat du pied pour le seul but du match.
Sans paniquer, Bergerac aura obtenu ce qu'il était venu chercher. Une qualification en évitant les prolongations. Une victoire logique, qui permet d'entretenir la confiance retrouvée depuis la victoire contre Saint Malo et de garder une dynamique de victoire dans le groupe. Direction les demi-finale, soit contre Colayrac, soit contre la réserve du FCGB (match mercredi 13 avril). Mais avant, de nouveaux défis se profilent en CFA, dès ce weekend à Chateaubriand...
Fabien Pujo : « On reste lucide sur le fait qu'ils avaient fait tourner. Mais pour nous, il fallait pouvoir enchaîner, rester dans l'esprit de gagner chacun de nos matchs, avoir une dynamique. On avait juste peur de ces prolongations que l'on voulait absolument éviter, quitte à prendre tous les risques à la fin comme on l'a fait ».
Frédéric Parisot : « On a fait une première mi-temps correcte, sans être dangereux mais en gérant bien face à cette équipe de Bergerac, surtout que mon groupe était remanié avec des joueurs en manque de temps de jeu ces dernières semaines et avec des jeunes de la réserve. La deuxième mi-temps a été plus compliquée, mais ce match reste positif dans l'investissement et l'implication de mes joueurs ».

Stade Bordelais – Bergerac

Mi-temps : 0-0
Score final : 0-1

Buteurs : Dia (85e) pour Bergerac.

Avertissements : Niang (38e), Fogglia (84e) pour le Stade Bordelais.

Stade Bordelais : Fogglia – Dia (cap.), Jarsalé, Roux, O. Belbachir – Niang – M. Belbachir, Ramé – Prévot, Baka, Barbara. Entraîneur : Frédéric Parisot. Entrés en jeu : Morlan, Cissé, Maouche.

Bergerac : Loustallot – Gaillard, Kamissoko (cap.), Lacrampe – Taouil (Bangré, 55e) – Feqrache, Fuchs, Velez, Chevalier – Pinto (Dupuy, 55e), Diaz (Dia, 55e). Entraîneur : Fabien Pujo. Remplaçants : Fauvel.

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