En
déplacement au Stade Bordelais, une CFA en grande difficulté,
Bergerac a assuré l'essentiel avec une qualification pour les
demi-finales de la compétition.
Dans
un contexte difficile, entre objectifs en championnat et
enchaînements des matchs, le BPFC se méfiait de ce quart de finale
de la coupe d'Aquitaine au Stade Bordelais. Mais pouvait aussi
compter sur un effectif plus large que son adversaire du soir, et
surtout sur la tradition du club, habitué à atteindre au moins le
dernier carré régional.
L'envie
du club est donc claire : jouer ce match à fond, sans calcul. Et ne
pas risquer d'être déçu plus tard d'un choix trop « attentiste »,
ou d'avoir privilégier une compétition sur une autre. Au Stade
Bordelais, la réflexion est toute autre. Avant-dernier dans cette
même poule D de CFA, Frédéric Parisot a fait son choix. Sur la
feuille de match, la moitié des joueurs alignés évolue le plus souvent en réserve
(DHR).
Mais
à l'entame de match, difficile encore de faire la différence entre
les deux équipes. Il faut aussi du temps aux bergeracois pour
s'adapter à un système résolument offensif mais très peu vu cette
saison, autour d'une défense à trois, d'un milieu très fourni, et
de quasiment quatre attaquants. L'entame est brouillonne, notamment à
cause du combat incessant que demandent les locaux en pressant haut
et en s'engageant sur chaque ballon.
A
l'usure
Mais
le rythme est trop compliqué à soutenir pour le Stade Bordelais. Le
4-3-3 se transforme vite en 4-5-1, avec un repli plus bas des ailiers
et un Baka bien isolé devant pour récupérer les longs ballons que
ses coéquipiers lui envoient. Le BPFC prend peu à peu la mesure de
son adversaire, tient bien le ballon, et surtout, n'est jamais en
danger défensivement.
Mais
il en faut plus encore pour réellement déstabiliser la défense
locale, bien regroupée autour de la densité physique de Niang, et
inquiéter Fogglia. Dans le dernier quart d'heure, puisque les
combinaisons dans l'axe et les centres sont inefficaces, c'est de
loin que le BPFC s'essaie. Mais la frappe de Fuchs est trop écrasée
(28e), celle de vingt-cinq mètres de Taouil heurte la barre
transversale (31e), et celle de Feqrache n'est pas cadrée (45e).
Le
Stade Bordelais va ensuite faire illusion pendant les dix premières
minutes de la seconde période. Les espaces sont mieux fermés pour
gêner le jeu bergeracois, et les locaux trouvent de vraies solutions
en attaque, notamment en jouant plus haut sur les côtés pour
écarter la défense à trois du BPFC.
La
différence va aussi se faire par les changements. Bergerac a une
plus grande profondeur de banc, de part son effectif et le choix du
coach de ne pas faire d'impasse sur la compétition. Tout en restant
dans le même dispositif tactique, le triple changement avec les
entrées de Bangré à la place de Taouil devant la défense, de Dia
en point d'appui en attaque à la place de Diaz, et de Dupuy (de
retour dans le groupe CFA depuis le 17 octobre 2015) autour de ce
dernier à la place de Pinto apportent encore d'autres solutions.
Sans
avoir de réelle occasion, Bergerac domine de plus en plus. L'équipe
trouve facilement des espaces, notamment sur Feqrache couloir droit,
même si les centres de ce dernier ne trouvent pas preneur. Mais
lorsque sur une quadruple occasion dans les six mètres girondins, ni
Bangré, ni Dia, ni Feqrache ne parviennent à transpercer la défense
acharnée des locaux, l'ombre des prolongations plane sur Sainte
Germaine (83e).
La
délivrance arrive finalement deux minutes plus tard, sur une
nouvelle combinaison à une touche de balle autour de la surface de
réparation. Plein axe, Chevalier paraît un temps avoir perdu le
ballon, mais talonne intelligemment à Dia parti dans son dos. Ce
dernier fixe le portier et ouvre son plat du pied pour le seul but du
match.
Sans
paniquer, Bergerac aura obtenu ce qu'il était venu chercher. Une
qualification en évitant les prolongations. Une victoire logique,
qui permet d'entretenir la confiance retrouvée depuis la victoire
contre Saint Malo et de garder une dynamique de victoire dans le
groupe. Direction les demi-finale, soit contre Colayrac, soit contre
la réserve du FCGB (match mercredi 13 avril). Mais avant, de
nouveaux défis se profilent en CFA, dès ce weekend à
Chateaubriand...
Fabien Pujo : « On reste lucide sur le fait qu'ils avaient fait tourner. Mais pour nous, il fallait pouvoir enchaîner, rester dans l'esprit de gagner chacun de nos matchs, avoir une dynamique. On avait juste peur de ces prolongations que l'on voulait absolument éviter, quitte à prendre tous les risques à la fin comme on l'a fait ».
Frédéric Parisot : « On a fait une première mi-temps correcte, sans être dangereux mais en gérant bien face à cette équipe de Bergerac, surtout que mon groupe était remanié avec des joueurs en manque de temps de jeu ces dernières semaines et avec des jeunes de la réserve. La deuxième mi-temps a été plus compliquée, mais ce match reste positif dans l'investissement et l'implication de mes joueurs ».
Stade
Bordelais – Bergerac
Mi-temps : 0-0
Score final : 0-1
Buteurs : Dia (85e) pour
Bergerac.
Avertissements : Niang
(38e), Fogglia (84e) pour le Stade Bordelais.
Stade
Bordelais : Fogglia – Dia (cap.), Jarsalé, Roux, O. Belbachir –
Niang – M. Belbachir, Ramé – Prévot, Baka, Barbara. Entraîneur
: Frédéric Parisot. Entrés en jeu : Morlan, Cissé, Maouche.
Bergerac
: Loustallot
– Gaillard, Kamissoko (cap.), Lacrampe – Taouil (Bangré, 55e) –
Feqrache, Fuchs, Velez, Chevalier – Pinto (Dupuy, 55e), Diaz (Dia,
55e).
Entraîneur : Fabien Pujo. Remplaçants
: Fauvel.
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